Et si on se retournait une dernière fois sur 2016…

img_3375

Ce soir à minuit, tous les vivants vont se souhaiter la bonne année et rebelote, on va remettre les compteurs à zéro et commencer à vivre 2017 pour le meilleur pour certains et pour d’autres, moins chanceux, pour le pire. Ainsi va la vie.

img_3391

Avant cela, et pour se retourner une dernière fois comme il se doit sur 2016, une rétrospective des faits marquants, des grands malheurs ou des nouvelles sympas s’impose.

En tous les cas, c’est certain, l’homme est plus que jamais un loup pour l’homme et l’année 2016 a été la plus merdique de tous les temps* pour les légendes du rock.

Prêt(e) ? C’est parti :

JANVIER :

01/01/2016

C’est number 3 ma petite dernière, qui est contente : comme elle, les petits écoliers sont heureux, ils n’auront plus que 13 régions à connaître et à savoir localiser (22 précédemment). Hi haaa ! C’est l’entrée en vigueur de la nouvelle carte des régions françaises.

02/01/2016

L’un de mes chanteurs français préférés est parti rejoindre les étoiles. Je garderai parmi tant d’autres succès et pour toujours dans ma play list « Pour un flirt », « Chez Laurette » « Wight is wight », Michel Delpech n’est plus, il va me manquer.

img_3364

Depuis, je me console en écoutant l’album de reprises de ses standards « J’étais un ange » interprétés par une sélection d’artistes français nouvelle vague.

04/01/2016

L’un des plus célèbres gendarmes à St Tropez nous a quitté, le comédien français Michel Galabru a rejoint Louis de Funés.

07/01/2016

Un an jour pour jour après l’attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts, un homme isolé, est abattu après avoir blessé et menacé un policier devant le commissariat de la Goutte d’Or, dans le 18ème arrondissement de Paris. L’individu, qui se revendiquait d’un groupe qui ne mérite pas d’être nommé, était armé d’un couteau de boucher, portait une fausse ceinture d’explosifs et criait « Allah Akbar ».

img_3387

10/01/2016

Une star s’en est allée : chanteur, compositeur, et acteur britannique David Bowie a lui aussi rejoint les étoiles. « Ground Control to Major Tom » est ma chanson préférée.

img_3366

12/01/2016

Un attentat suicide fait 12 morts à Istanbul, en Turquie. Le gouvernement turc met en cause des gens qui ne méritent pas d’être nommés dans cet acte terroriste. La Turquie n’est désormais vraiment plus un pays « safe ».

img_3387

14/01/2016

Le professeur des potions dans la saga Harry Potter n’était pas immortel.L’acteur britannique Alan Rickman, a passé l’arme à gauche tout comme René Angelil, le mari  et manager de Céline (Dion).

15/01/2016

Un attentat terroriste à Ouagadougou, au Burkina Faso, fait 29 morts. Cette attaque est revevdiquée par des gens qui ne méritent pas d’être nommés.

img_3387

18/01/2016

La photographe franco marocaine Leila Alaoui, a été grièvement touchée lors de l’attentat de Ouagadougou. Elle est décédée des suites de ses blessures. Photographe de grand talent, elle se trouvait au Burkina Fasso pour réaliser un reportage dans le cadre d’une mission pour l’ONG Amnesty International.

img_3416

19/01/2016

Ettore Scola, l’un des derniers grands maîtres du cinéma italien nous a quitté à l’âge de 84 ans.

24/01/2016

Le Portugal a un nouveau Président de la République : Marcelo Rebelo de Sousa est élu dès le premier tour.

FEVRIER :

17/02/2016

Un attentat à la voiture piégée à Ankara, en Turquie, fait plus de 30 morts. Cet acte terroriste est revendiqué par des gens qui ne méritent pas d’être nommés.

img_3387

MARS :

07/03/2016

A Ben Gardane, en Turquie, des membres d’un groupe es gens qui ne méritent pas d’être nommés, attaquent une caserne de l’armée tunisienne. Ils seront finalement vaincus, subissant la perte de 49 hommes.

img_3387

09/03/2016

Une éclipse totale de soleil plonge quelques heures l’Indonésie et la Micronésie (mais c’est où ça ?) dans le noir.

13/03/2016

Une fusillade à la station balnéaire de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, fait 19 victimes. L’attentat est revendiqué par des gens qui ne méritent pas d’être nommés.

img_3387

15/03/2016

Enfin une bonne nouvelle : Ktin Kyaw, proche de l’ancienne dissidente et prix nobel de la paix Aung San Suu Kyi, devient le premier président élu démocratiquement en Birmanie.

18/03/2016

S, l’homme le plus recherché d’Europe, impliqué dans les attentats terroristes du 13 novembre 2015 à Paris, est arrêté dans le quartier de Molenbeek, à Bruxelles, en Belgique.

22/03/2016

Encore un drame : à Bruxelles, une double explosion vers huit heures à l’aéroport international, suivi une heure plus tard d’une explosion dans une rame de métro, font 31 morts et plus de 260 blessés. Ces attaques sont revendiquées par des gens qui ne méritent pas d’être nommés.

img_3387

24/03/2016

Mort du célèbre footballeur international néerlandais Johan Cruyff, surnommé le Prince d’Amsterdam, premier footballeur a avoir reçu trois Ballon d’Or.

27/03/2016

Le jour de Pâques, un attentat suicide à Lahore, au Pakistan, contre la communauté chrétienne, fait 72 morts.

img_3387

Ce même jour, la ville de Palmyre est reprise à l’Etat Islamique après 15 jours de combats qui font plus de 500 victimes.

29/03/2016

Mort du célèbre critique gastronomique Jean-Pierre Coffe. Souvenez-vous,  il n’hésitait pas à faire son show et à balancer les produits qu’il considérait mauvais en hurlant « c’est de la merde ! » (il était aussi écrivain et animateur radio et télé).

AVRIL :

13/04/2016

Le célèbre basketteur américain Kobe Bryant joue son dernier match de basket. Il totalise plus de 33 000 points dans sa carrière.

16/04/2016

Un séisme en Equateur fait plus de 500 morts et 7000 blessés.

17/04/2016

Les députés brésiliens votent en faveur de la destitution de leur présidente Dilma Roussef : fallait pas truquer les comptes publics Dilma, non fallait pas.

21/04/2016

Mort du chanteur compositeur producteur américain Prince Rogers Nelson, dit « Prince » : Purple Rain, purple rainnnnnnn ».

img_3345

24/04/2016

Mort dimanche 24 avril à 81 ans à son domicile de Blackwood (New Jersey), des suites d’un cancer du pancréas, Billy Paul restera entre autre la voix de ce phénoménal succès qu’a été ‘Me and Mrs Jones’.

MAI :

02/05/2016

Lyonnaise de cœur, je me devais de rendre hommage à Hubert Mounier, chanteur et fondateur de l’affaire Louis Trio. Je l’ai bien souvent croisé dans les rues de Lyon alors que j’étais étudiante. Egalement dessinateur de BD, il est décédé d’une crise cardiaque à l’âge de 53 ans.

11/05/2016

Comme chaque année, c’est l’ouverture du festival du film de Cannes (le 69ème), qui se déroulera jusqu’au 22 mai.

PALME D’OR : I, Daniel Blake (Moi, Daniel Blake) de Ken Loach
Vous pouvez retrouver la totalité du palmarès en cliquant ici.

22/05/2016

L’écologiste Alexander Van der Bellen remporte les élections présidentielles en Autriche, avec 50,3% des voies, face au candidat d’extrême droite Norbert Hofer.

JUIN :

03/06/2016

Mort de Cassius Clay autrement dit Mohamed Ali, la légende américaine de la boxe.

05/06/2016

Avec sa victoire à Roland-Garros, Novac Djokovic devient le premier tennisman, depuis Rod Laver, en 1969, à remporter quatre titres successifs du Grand Chelem.

10/06/2016

Une info qui n’a intéressé ici que l’Homme : lors du match d’ouverture du championnat d’Europe 2016 de Football, la France bat la Roumanie 2-1.

12/06/2016

Un dégénéré assassine 50 personnes au Pulse, un club gay d’Orlando, en Floride aux Etats Unis. Cet acte de terrorisme est revendiqué par des gens qui ne méritent pas d’être nommés.

img_3387

14/06/2016

Horreur absolue : un terroriste qui ne mérite pas d’être nommé, assassine lâchement un couple de policiers à son domicile, en France, avant d’être lui-même abattu.

img_3387

23/06/2016

It’s not a joke : les britanniques décident par référendum de quitter l’Union Européenne. Le lendemain, de ce que l’on appellera désormais le BREXIT, la livre perd 8% face au dollar. Oh my God, ils l’ont fait !

img_3412

27/06/2016

Mort de l’acteur et producteur de cinéma italien Bud Spencer.

28/06/2016

A l’aéroport international Atatütk d’Istanbul, en Turquie, trois terroristes tirent sur la foule : le bilan est de 44 morts et plus de 260 blessés. Bien que non revendiqué, cet attentat suicide est attribué à des gens qui ne méritent pas d’être nommés.

img_3387

JUILLET :

02/07/2016

Mort du socialiste Michel Rocard, premier ministre de 1988 à 1991 et inventeur, le saviez-vous, de la CSG (1% lors de sa création, désormais cette taxe prélève 15,5% sur tous les bénéfices liés à vos placements).

Mort de l’écrivain et philosophe américain Elie Wiesel, rescapé des camps de concentration nazis.

03/07/2016

Une attaque terroriste fait plus de 250 morts à Bagdad, en Irak. L’attentat est revendiqué par des gens qui ne méritent pas d’être nommés.

img_3387

04/07/2016

En Arabie Saoudite, on déplore toujours que le droits de la femme soit plus que piétiné et trois attentats suicide qui surviendront le dernier jour du mois de jeûne du ramadan, faisant au moins quatre morts en plus des kamikazes. Rappelons que François Hollande avait remis en toute discrétion (ben voyons) le  vendredi 4 mars 2016, la Légion d’honneur au prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed Ben Nayef, également ministre de l’intérieur.

img_3387

10/07/2016

Ce qui fait le malheur des uns fait le bonheur des autres : le Portugal remporte le championnat d’Europe de football en battant la France, pays organisateur, par 1 but à zéro.

14/07/2016

A Nice, sur la promenade des anglais, après le feu d’artifice, l’horreur survient : un taré, fonce sur la foule, au volant d’un camion de location, avant d’être abattu par les forces de l’ordre. Le bilan sera de 86 morts et plus de 200 blessés. L’attentat sera revendiqué par des gens qui ne méritent pas d’être nommés.

 

img_3387

15/07/2016

En Turquie, dans la nuit du 15 au 16 Juillet 2016, un coup d’état militaire échoue, faisant 265 morts dont 104 putschistes. Dans les jours qui suivent, le pouvoir en place ordonne l’arrestation de 6000 militaires et magistrats.

22/07/2016

Une attaque dans un centre commercial à Munich, en Allemagne, fait 10 morts, dont le tueur.

img_3387

23/07/2016

Un attentat-suicide à Kaboul, revendiqué par des gens qui ne méritent pas d’être nommés, fait plus de 80 morts.

img_3387

24/07/2016

Vélo : l’anglais Christopher Froome remporte le Tour de France devant le français Romain Bardet.

26/07/2016

A Saint-Etienne-du-Rouvray, en Normandie, le père catholique Jacques Hamel est lâchement et violemment assassiné dans l’église de la commune par deux terroristes décérébrés. Les deux terroristes seront abattus par les forces de l’ordre.

img_3387

AOÛT :

05/08/2016

Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2016 à Rio de Janeiro, au Brésil.

20/08/2016

A Gaziantep, en Turquie, un kamikaze terroriste de moins de 15 ans fait exploser une bombe dans un mariage :  51 morts.

img_3387

21/08/2016

Au terme de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques 2016, la France se hisse à la 7ème place avec 42 médailles dont 10 en or. Le célèbre judoka, Teddy Riner, porte drapeau de la France, remporte sa 2ème médaille d’or olympique, après celle de 2012.

24/08/2016

A 150 km de Rome en Italie, un séisme de magnitude 6,2 sur l’échelle de Richter fait au moins 250 morts.

25/08/2016

Décès à 86 ans des suites de la maladie de Parkinson de la grande couturière Sonia Rykiel.

img_3414

SEPTEMBRE :

28/09/2016

Le prix Nobel de la paix et ancien président israélien Shimon Peres est décédé à l’âge de 93 ans des suites d’un accident vasculaire cérébral.

OCTOBRE :

05/10/2016

Le français Jean-Pierre Sauvage reçoit le prix Nobel de chimie, qu’il partage avec l’écossais James Fraser Stoddart et le néerlandais Bernard Feringa, pour leurs travaux sur les moteurs moléculaires.

08/10/2016

Grande tristesse et une partie de mon enfance qui s’envole : Monsieur Cinéma (de 1967 à 1980), Pierre Tcherniakovski, dit Pierre Tchernia, réalisateur, scénariste, concepteur et animateur de télévision, a quitté cette terre.

img_3380

13/10/2016

Le prix Nobel de littérature est pour la première fois attribué à un chanteur : c’est la consécration pour Bob Dylan, auteur, compositeur, également peintre et poète américain.

img_3378

21/10/2016

L’Afrique du Sud enclenche une procédure pour se retirer de la Cour Pénale Internationale (CPI), qui compte 124 pays membres.

NOVEMBRE :

3/11/2016 

La jeune romancière franco-marocaine Leïla Slimani a reçu ce jeudi 3 novembre le prix Goncourt pour son livre « Chanson douce » paru aux éditions Gallimard.

07/11/2016

Démarrage de la Conférence des Parties à la Convention sur les changements climatiques en 2016 (COP22). Elle aura lieu du 7 au 18 novembre à Marrakech (ma ville de coeur), au Maroc.

C’est aussi le jour du décès de Leonard Cohen, auteur-compositeur-interprète notamment du très célèbre halleluia (à écouter ici), musicien, poète, romancier et peintre canadien survenu dans sa 82ème année à Los Angeles.

img_3372

08/11/2016

Sale nuit pour beaucoup de mes amis : les américains élisent le milliardaire américain Donald Trump comme 45ème président des Etats-Unis. Son investiture aura lieu le 20 janvier 2017. Il succède à Barack Obama.

17/11/2016

Il réalise un rêve d’enfant ! Thomas Pesquet, 38 ans, est le dixième Français à partir pour l’espace. Il décolle à bord d’un vaisseau Soyouz lancé depuis Baïkonour, au Kazakhstan. Direction la Station Spatiale Internationale (ISS). Sa mission, baptisée Proxima en hommage à l’étoile la plus proche de notre Soleil (Proxima du Centaure), doit durer six mois.

img_3408

20/11/2016

Premier tour des primaires organisées par le parti de droite ‘Les républicains’, en vue de l’élection présidentielle française en 2017.

25/11/2016

Ce vendredi c’est une page de l’histoire du XXème siècle qui se tourne. Cette date marque la mort de Fidel Alejandro Castro Ruz qui s’éteint à la Havane et le début de 9 jours de deuil national. Étrangement, le ‘Comandante’, symbole de la révolution cubaine est mort mais Cuba lui survit.

img_3370

27/11/2016

Le deuxième tour des primaires organisées par le parti ‘Les républicains’ permet de désigner François Fillon comme candidat représentant la droite aux élections présidentielles françaises de 2017.

LA HONTE :

img_3393

5 ans de guerre en Syrie ont fait plus de 350 000 morts dont 100 000 civils innocents.

En septembre, c’est la moitié de la population syrienne, soit plus de 12 millions d’individus qui étaient considérés comme déplacés.

Selon le Haut Commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR) : « C’est la plus grande population de réfugiés pour un seul conflit en une génération ».

Parmi ces 12 millions de déplacés, 4,7 millions d’entre eux ont fui leur pays pour tenter de trouver refuge.

13 millions de syriens (dont 6 millions d’enfants), sont restés dans leur pays et ont besoin d’une aide humanitaire. Plus de 600 000 personnes sont dans une situation d’urgence absolue dans les 18 villes assiégées comme Alep, ville martyre, où 250 000 personnes y étaient bloquées, otages jusqu’à il y a quelques jours à peine.


Source : http://www.sudouest.fr/2016/09/20/syrie-l-effroyable-bilan-de-plus-de-cinq-ans-de-guerre-2501690-4758.php

DECEMBRE :

01/12/2016

Au 1er décembre un certain nombre de choses ont changé dont :

De nouvelles règles d’indemnisation à la SNCF

À partir de ce jeudi, la SNCF va indemniser tous les voyageurs, dès que leur TGV ou Intercités aura plus de 30 minutes de retard. Et ce, quel qu’en soit le motif (c’est pas trop tôt !). Auparavant, les usagers ne pouvaient être dédommagés que lorsque la compagnie ferroviaire était responsable (soit quasiment jamais, ils avaient toujours une bonne raison pour dire que ce n’était pas de leur faute). Les usagers vont aussi désormais pouvoir effectuer leur demande de dédommagement en ligne, et bénéficier d’un bon d’achat, utilisable durant un an. Désormais c’est donc possible : cliquez ici.

Le permis de conduire obligatoire pour récupérer son véhicule à la fourrière

Si ça semblait logique, ça va mieux en le ratifiant :

Le décret 2016-1289 va contraindre tout automobiliste qui souhaite récupérer sa voiture à la fourrière à présenter son permis de conduire, mais également une attestation d’assurance. «À défaut de présentation de ces documents, la décision de mainlevée ne pourra être prononcée et le véhicule sera maintenu en fourrière», indique ainsi le texte de loi. «Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre les comportements dangereux et visent à mieux détecter et sanctionner le défaut de permis de conduire et le défaut d’assurance».

Les transferts d’argent dans l’UE plus encadrés

Bon, même si vous et moi on ne fait pas tous les 4 matins 1000 euros de virement :

Particuliers et entreprises vont être logés à la même enseigne. Dès qu’ils procéderont à des transferts d’argent d’au moins 1000 euros au sein de l’UE, par voie routière, aérienne, ferroviaire et maritime, par le biais de sociétés de transport ou de fret express, ils vont devoir déposer une déclaration aux douanes. Objectif affiché, lutter contre le financement du terrorisme.

04/12/2016

Le créateur des revues « l’écho des savanes » et « Fluide Glacial », Marcel Gottlieb dit Gotlib nous a quitté.

08/12/2016

John Glenn, l’astronaute américain qui avait été le premier homme à avoir effectué un vol en orbite autour de la terre, est allé rejoindre les étoiles.

img_3411

10/12/2016

En Turquie, à Istambul, une voiture piégée a frappé un car de transport des forces anti-émeute près du stade de l’équipe de football de Besiktas et un kamikaze s’est ensuite fait exploser au milieu d’un groupe de policiers dans un parc voisin. Le bilan de ce double attentat ? 44 morts dont 36 policiers et 166 personnes blessées.

img_3387

11/12/2016

En Egypte, un attentat fait 24 morts et 49 blessés, touchant des fidèles, principalement des femmes et des enfants qui étaient visés lors de l’attaque de l’église Botrossiya, située dans l’enceinte de la cathédrale copte orthodoxe du Caire.

img_3387

9/12/2016

Un camion de 38 tonnes fonce sur la foule présente au marché de Noël de Berlin, en Allemagne. Le bilan est de 12 morts et cinquante blessés. L’acte est revendiqué par des gens qui ne méritent pas d’être nommés. L’auteur sera abattu quelques jours plus tard à Milan, en Italie.

img_3387

20/12/2016

Décès de l’actrice de cinéma Michèle Morgan. T’avais de beaux yeux Michèle.

img_3337

21 décembre 2016

Une explosion dans un marché de feux d’artifices près de Mexico fait 33 morts et 50 blessés.

25/12/2016

Alors qu’il était l’auteur et l’interprète des paroles ‘Last Christmas, i gave you my heart’, Georgios Kyriacos Panayiotou, connu sous le nom de scène de George Michael, mon idole, celui qui a bercé mon adolescence en 1988 avec l’album ‘Faith’ et bercé number 1, nourrisson lorsque j’écoutais en boucle l’album ‘Older’, est mort ironiquement en ce jour de Noël dans son sommeil à l’âge de 53 ans à Goring on Thames au Royaume Unis.

img_3339

27/12/2016

Et boum, c’est encore un pan de notre enfance qui s’envole. On continue dans la malédiction avec le décès de Carrie Fisher, l’inoubliable princesse Leia de « Star Wars ». Cette dernière s’est éteinte mardi 27 décembre à Los Angeles des suites d’une crise cardiaque.

img_3362

Le même jour, Claude Gensac, celle qui avait incarné à l’écran à 10 reprises, l’épouse, ‘la biche’ de Louis de Funès est décédée dans son sommeil à l’âge de 89 ans.

img_3368

28/12/2016

Le lendemain, c’est la mère de Carrie Fisher, Debbie Reynolds, qui meurt de chagrin, trop ébranlée par la disparition de sa fille. Elle était l’une des dernières stars hollywoodiennes de l’âge d’or des studios et avait acquis une renommée mondiale à l’âge de 20 ans grâce à son rôle dans la comédie musicale ‘Chantons sous la pluie’ où elle jouait aux côtés de Gene Kelly.

img_3418

29/12/2016

Avec le Kinder Surprise, il a largement contribué au succès de l’entreprise italienne Ferrero. Proche de Michele Ferrero, père du Nutella et des Ferrero Rochers, William Salice avait eu dans les années 70 l’idée géniale d’un œuf en chocolat contenant un jouet à monter soi-même. Hospitalisé à Pavie dans le sud de Milan en Italie des suites d’un accident vasculaire cérébral, il est mort ce jeudi à l’âge de 83 ans.

29/12/2016 

La grâce totale est accordée, par François Hollande, à Jacqueline Sauvage condamnée pour le meurtre de son mari violent. Elle sort de prison dans la foulée.

Bilan lourd de très mauvaises nouvelles. Allez, disons le clairement : une année de merde.

J’ai la chance de vivre heureuse auprès de ma moitié et de mes enfants qui sont en bonne forme.

L’une de mes amies, j’en suis certaine, va gagner son pari sur la vie et être la première patiente à vaincre un cancer métastatique en 2017.

J’espère que cette nouvelle année me donnera l’occasion d’explorer un peu plus notre planète et de voyager.

Prose Kawa a été visité plus de 38 000 fois en 2016 par des français d’ici ou d’ailleurs, et bien qu’écrit en français, par de très nombreux marocains, des américains, des japonais, des russes, des israéliens, des angolais, des égyptiens, des ivoiriens, des brésiliens, des péruviens, des coréens, etc., etc.

Je suis, comme je l’ai toujours souhaitée, une citoyenne du monde, lue des quatre coins de notre planète.

Du fond du cœur et à toutes celles et ceux qui liront ce billet, je vous souhaite tout le bonheur du monde et une étincelante entrée en 2017.

img_3392

Cheers !

img_3343

Il y a deux cadeaux que vous devez offrir à vos enfants : des racines et des ailes… 

Je ne sais pas pour vous, mais pour une fois, l’été est passé comme une balle. 

A tel point que je me demande chaque jour quand est ce que l’on va partir en vacances, je veux dire pour passer de vraies vacances. Oui, hein, quand ? Parce qu’aujourd’hui, c’est déjà l’automne !

On a eu de la chance, on pu faire la rentrée des kids en tongs avec 31 degrés, espérons que dame nature ne nous le fera pas payer avec un hiver mouillé, froid et sans fin.

Revenons à nos moutons, enfin plutôt à nos oisillons, aujourd’hui, je vous parle du syndrome du nid vide.

Laissez-moi vous expliquer :

C’est une forme de dépression qui touche environ 35% des parents -en majorité des femmes- au moment où leur progéniture quitte le nid familial. Une forme de blues intense qui se traduit par un sentiment d’abandon et de vacuité mêlés aux sentiments partagés de fierté, de joie mais aussi de tristesse et d’angoisse. S’ajoute à cela pour certains, l’énorme stress de se retrouver seul(e) avec son conjoint.

Bref, les enfants partent, les parents trinquent mais malheureusement pas en levant le coude.

Pourquoi ai-je envie d’évoquer ce sujet avec vous ? Parce que d’un nid familial habité l’an passé par 6 personnes -dont 4 kids- je vis aujourd’hui avec ma petite dernière de 10 ans. 

D’une maison animée et très sonorisée, la Casa Madre a désormais des allures de repère monacal.

La fille aînée de l’homme, une fois son BTS en poche, est repartie dans le sud. 

Fraichement bachelière, number 1 est partie faire ses études et a pris ses quartiers à une vingtaine de kilomètres, ce qui lui laisse toute latitude pour ramener son linge sale le week-end.  

Number 2 est en pension car elle a eu la chance d’être prise dans une classe spécialisée à plus de 100 kilomètres de la maison et rentre elle aussi chaque week-end, y compris avec son ballot de linge.

Pour parfaire le tout, l’Homme est parti sur Paris démarrer un nouveau challenge professionnel et vit désormais dans un studio de 18 m2 (soit dit en passant bien plus petit que celui de number 1). Il rentre également chaque week-end avec son petit linge.

Tous les trois possèdent un dénominateur commun, l’aurez vous trouvé ? (Merci Ariel).

J’ai donc pris le temps de vivre cette transition et d’essayer de comprendre ce que je ressentais alors que tout semble indiquer que j’arrive un peu au bout du chemin de la parentalité tout au moins en ce qui concerne number 1.

Non, je vous l’assure, définitivement, je ne déprime pas. A peine suis-je plus sur les nerfs mais ça, c’est parce quitte à vivre du changement, il fallait le faire à fond et que j’ai arrêté de fumer.

Note à myself : je suis formidable.

Les côtés positifs du nid vide:

– Votre vie va changer. Il ne s’agit pas de fin mais d’un nouveau départ. J’ai toujours été convaincue qu’élever des enfants, c’était leur donner tous les outils pour leur permettre de voler de leurs propres ailes. Je suis plutôt heureuse et trouve plutôt sain qu’ils aient d’abord, eu envie de le faire et par ailleurs, qu’ils le vivent plutôt bien. Number 2 à mon grand étonnement, me rappelle chaque week-end combien cela va être long d’attendre le lundi pour retrouver ses copains de l’internat. CQFD.

-Côté pratique : lorsque je fais le ménage des chambres des filles, il se produit un truc extraordinaire et je dois vous le dire, qui me comble de satisfaction : les espaces restent miraculeusement rangés et propres à l’inverse de ce que vous avez vécu pendant des années.

– Vous faites des courses une fois par semaine et miraculeusement, votre frigo demeure rempli la semaine durant.

– Mes enfants reviennent le week-end car je leur manque (LOL)

-Je suis la meilleure cuisinière du monde. D’abord aux yeux de mon mari, qui n’a durant sa semaine que le temps de se faire réchauffer au micro ondes des plats surgelés mais aussi aux yeux de mes filles parce que la cantine et le restau U : c’est dégueu maman!

– Vous avez plus de temps et donc un millier d’opportunités qui s’offrent à vous.

Les côtés négatifs :

-Vous avez plus de temps pour vous.

– Il faut être honnête, vous ne vivez pas non plus un moment facile. Pourquoi ? Parce que la fonction parentale maternelle en prend un sacré coup et que pour peu que pour ayez organisé votre vie autour de vos enfants, vous voici un tantinet perdue et désœuvrée surtout dans le regard des autres. « Ben, maintenant que tu n’as plus que number 3 tu vas pouvoir te remettre à bosser hein ? » Note à myself : Rappeler à Fred Bou que j’ai une activité même si je travaille en home office.

Wait ! Est-ce que je manque VRAIMENT à mes enfants ou serait-ce plutôt pour mes talents de lavandière qu’ils reviennent le week-end ? 

On ne vous l’avait pas dit ? 

On a beau adorer notre progéniture, les enfants sont des êtres ingrats. Une fois qu’on sait cela, on est plus déçus donc ça n’a pas d’importance.

Finalement, le côté le plus sombre c’est d’avoir à vivre sans ma moitié et d’arriver comme des milliers de couples le font, à profiter des quelques petites heures du week-end pour se reconnecter tout en continuant à gérer nos enfants et notre vie sociale.

Pourquoi je ne déprime pas ? Parce que j’ai anticipé dans ma tête ce moment de séparation en projetant maintes et maintes fois que mes enfants allaient vivre leurs vies ailleurs et que j’essaie également d’offrir à number 3 une relation privilégiée puisque nous vivons la semaine désormais toutes les deux.

Et puis, tout comme beaucoup d’entre nous, je reste disponible, j’accompagne, tout en gardant la bonne distance et me rassure en me disant que les filles sont extraordinaires et qu’elles vont réussir leurs vies.

Bonne semaine à tous et à toutes,

Cheers !

 

 

Le rire pour arme…

IMG_9204

Je suis un public difficile. Il y a peu d’humoristes qui me font rire. Pourtant, hier soir, dans la salle pleine à craquer de la Maison de la Culture de Clermont-Ferrand, j’ai osé rire à gorge déployée de la première à la dernière minute du spectacle politiquement (très) incorrect sans filtre et totalement engagé de Jérémy Ferrari « Vends 2 pièces à Beyrouth ». Son thème : la guerre.

Dès les premiers mots, l’horreur est pourtant de la partie, directement, frontalement mais c’est tellement poussé à son paroxysme qu’on ne peut qu’en rire. N’allez pas croire que je sois accroc au cynisme ou à l’humour cinglant, voire noir, parce que la totalité du public, soit environ 1400 spectateurs, a ri autant que moi. Pourquoi ? Parce que l’humour de Jérémy, comédien, auteur et trentenaire révolté, est salvateur, libérateur, inquisiteur, déculpabilisant et intelligent et qu’il amène à se poser de vraies questions sur le monde dans lequel on vit.

A ce stade d’humour, on n’est plus dans le corrosif mais dans l’explosif. La pudibonderie n’a plus sa place et qui aurait pu imaginer que l’on puisse s’autoriser à rire à l’évocation de sujets aussi sensibles que le terrorisme ? D’ailleurs dès le début du spectacle, le ton est donné : Jérémy désigne un chef de sécurité de fond de salle et lui demande s’il serait capable de désarmer un terroriste en cas de Bataclan bis. Il propose ensuite « aux pauvres spectateurs du fond et du balcon » de faire barrage pour permettre aux riches de devant de s’échapper plus vite.

Il évoque ensuite le recrutement d’extrémistes dans un sketch hilarant ou un recruteur de Daech se retrouve désespéré face à de nouveaux candidats au suicide kamikazes totalement incapables. Il se met dans la peau du pompiste qui a permis d’arrêter les frères Kouachi lors de l’attentat de Charlie Hebdo, nous donne un cours de géopolitique accéléré de la naissance de Mahomet aux attentats du 11 septembre, explique le conflit israélo-palestinien, évoque la sécurité de l’Etat et ses dysfonctionnements.

Il s’en prend à nos dirigeants, aussi bien Hollande que Sarkozy et à leurs conseillers (BHL est largement égratigné) qui partent en guerre pour soit disant rendre aux peuples leur liberté, et qui s’en vont, alors même que c’est le plein chaos dans ces pays où ils sont intervenus. Tout ça pour monter dans les sondages parce que c’est bien connu : la guerre ça dope la côte de popularité. Il dénonce l’inacceptable comme la remise de la légion d’honneur au Prince héritier d’Arabie saoudite (pays des droits de l’Homme c’est bien connu), la présence de dictateurs à la marche pour la liberté l’année dernière…

Comme le pitch de son spectacle le promet, Jérémy Ferrari répond aux questions que l’on ose même plus poser :

IMG_9203

En période d’état d’alerte sommes-nous vraiment protégés par la police montée ou celle qui patrouille en roller ? Daech, est-ce vraiment une start up qui monte ? Les entreprises qui ont fait fortune grâce au régime nazi doivent-elles s’en vouloir ? Il vous promet une formation antiterroriste et vous explique pourquoi Al Qaida sans Ben Laden, c’est comme Apple sans Steve Jobs.

Provocateur ? Jérémy Ferrari l’est sans nul doute mais très remonté sur certains faits sociétaux, il utilise un humour acéré, cinglant, mais extrêmement documenté, et des textes affutés travaillés avec pertinence et intelligence pour dénoncer l’inacceptable.

Dès lors, lassé d’être considéré comme des béni-oui-oui et d’accepter sans ciller « la soupe » que les politiques nous servent et que les médias relaient comme un seul homme, le public, pris à parti dès les premières minutes, adhère au spectacle jusqu’à acclamer par une standing ovation spontanée l’artiste, à l’issue du show.

Jérémy dit haut et fort avec maestria ce que la majorité pense tout bas et que nos gouvernants ne veulent surtout pas entendre. C’est certain, ça ne va pas plaire à tout le monde mais presque toutes les dates affichent « complet ».

Plus que culotté, courageux, Jérémy Ferrari affirme ne pas avoir voulu une seule seconde se censurer et n’hésite pas à faire tomber la bien-pensance collective qui voudrait qu’on n’évoque pas certains sujets générateurs de tensions, qu’on ne touche pas aux Institutions ni même à l’image reluisante de certaines ONG pleines aux as, sensées prendre part au sauvetage des maux du monde et qui s’en mettent plein les poches (bilans comptables à l’appui). D’ailleurs, Jérémy va plus loin, sur son site internet, on peut consulter et télécharger toutes les sources documentées dont il s’est servi pour l’écriture de son spectacle.

Certains comparent Jérémy à Daniel Balavoine pour ses prises de position (on s’en souvient, nullement impressionné, il n’a pas hésité à ferrailler verbalement avec Valls dans l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier), d’autres à Coluche pour son côté populaire ou à Desproges,  mais Jérémy est lui même, sans compromis, refusant d’aller, comme il le dit sur scène « se faire des hémorroïdes sur un plateau penché » (dixit l’émission d’Arthur) pour céder aux sirènes de la promo facile.

Si Jérémy  « emmerde le monde », il transpire la sincérité et nous permet d’affirmer que oui, on peut rire de tout, dès lors que c’est intelligent et que ça ouvre le débat.

Cheers !

Jérémy Ferrari est en tournée jusqu’en juin 2017. Pour consulter les dates de ses prochains shows, c’est par ici.

Juste après l’humanité naufragée …

IMG_4860

En surfant sur les réseaux sociaux ou en écoutant les médias hier, nul ne pouvait passer à côté du hashtag « Humanité naufragée ».
A l’appui, l’image dotée d’une puissance émotionnelle insoutenable, parce qu’il s’agit d’un enfant, du petit Aylan Kurdy, 3 ans, semblant dormir, mort sur une plage de la station balnéaire turque de Bodrum. Rejeté, autant par la mer que par le peuple européen, symbole malgré lui de la désespérance des migrants.

« Ils sont déjà 351 000 selon l’Office International des Migrations à avoir pris le risque de traverser la Méditerranée en 2015, soit 60% de plus que l’année précédente ». Ce n’était pas la première fois que la reporter Nilüfer Demir photographiait des migrants noyés sur les plages turques. Mais la brutalité du cliché de cet enfant qui évoque la vulnérabilité et l’innocence sacrifiée, a fait le tour du monde en quelques clics et enfin secoué les consciences sur un drame humain qui n’a malheureusement rien de nouveau.

Aucun homme, aucune femme ne peuvent rester insensibles à cette tragédie qui secoue le monde et lui fait prendre conscience de l’urgence humanitaire prête à faire exploser les frontières de l’Europe. Je lis sur Facebook et Twitter des statuts qui somment notre gouvernement d’accueillir des migrants. D’autres qui, sensibilisés par le drame leur sautant au visage, se proposent d’héberger des réfugiés chez eux presque un peu comme on récupérerait un chaton égaré.

Il est vital de ne plus fermer les yeux sur un exode qui tue des centaines d’innocents quotidiennement et permet à des passeurs opportunistes, chaque jour, sous les yeux des autorités turques, de s’enrichir de la misère de ces pauvres gens. Ceux là même qui n’ont pas d’autre alternative que de tenter, au péril de leur vie, de fuir à tout prix dans l’espoir d’une existence « meilleure ».

C’était le cas de la famille d’Aylan, originaire de la ville syrienne de Kobané, détruite par la guerre.
Désespérée, elle tentait de rejoindre la Grèce. Hier, à l’heure où nos charmantes têtes blondes riaient dans les cours de récréation, il n’y avait plus de famille Kurdy. Sauf le père d’Aylan, désormais seul survivant, qui a décidé de retourner à Kobané, portant dans son coeur la peine éternelle et sans aucun doute la culpabilité de n’avoir pu retenir ses enfants lors du chavirage de leur embarcation.

Jusqu’alors, l’Europe était désunie dans ce combat et les pays membres étaient incapables de trouver une solution durable et cohérente. Il parait évident que certains choix ou absence de choix politique rendent les grandes puissances responsables de ce désastre migratoire.
Ni politologue ni sociologue, je n’ai absolument aucune légitimé pour m’exprimer sauf celle de la compassion que je ressens à l’égard de ces gens depuis déjà longtemps et j’en appelle maintenant au courage des politiques. Nous ne les avons pas élus pour seulement twitter l’actualité mais pour prendre leurs responsabilités de femmes et d’hommes d’Etat.

Cependant, je pense qu’il est nécéssaire de faire attention à ce que la surexploitation de ce cliché ne vise pas à prendre en otage nos consciences.

Il n’est pas certain que l’accueil inconditionnel des migrants ne soit une solution pérenne pour l’avenir de notre pays. Il est urgent d’accueillir les familles fuyant les combats de façon réfléchie et organisée avec un réel plan à la clé.

La résolution d’une crise de cette ampleur, ne se fera pas dans l’urgence de l’émotion. L’Union européenne est capable de se réunir des nuits entières pour parler du sauvetage financier de la Grèce mais est-elle capable de le faire afin de sauver des vies humaines ? Il est temps pour l’Europe de se ressaisir et de faire enfin face au drame qui se joue à ses portes.

Face à cette urgence, pourquoi l’Europe n’envoie t-elle pas des navires de guerre pour empêcher les passeurs de faire leur sale boulot ? Ce serait déjà un début.

Quand au problème de fond, à savoir la motivation de ces pauvres gens qui, acculés par la noirceur de leur présent et leur absence de futur, s’embarquent sur des rafiots de fortune, il est complexe et doit être réglé à la source, notamment en luttant ardemment contre les ambitions d’extension du fléau barbare Daech. Messieurs les gouvernants à vous de prendre vos responsabilités, de mener de véritables actions de politique étrangère, peut-être en rouvrant le dialogue avec la Russie, l’Iran et la Syrie.

Hier, j’ai regardé la photo de ce petit garçon, devenu à lui seul le symbole martyr de tous les peuples migrants. J’ai repensé à cette chanson de Cabrel, « African Tour » que je vous laisse découvrir ou redécouvrir ici. Ecrite il y a déjà quelques années, elle est tristement toujours d’actualité, même si elle évoque les migrants africains.

A l’heure où je suis allée me coucher, éprouvée comme chacun par la misère du monde, j’ai pensé à cet homme qui avait l’humanité naufragée dans ses bras.

En regardant longuement la photo de ce policier turc qui, semble t-il, porte avec précaution cet enfant sans vie, je me suis demandée ce qu’il avait fait, juste après.

IMG_4858

Je pense donc je suis…

charlie

Cela fait des jours que je remets à demain le billet que vous lirez aujourd’hui.

Toujours « sonnée » par les événements du 7 et du 9  janvier qui nous ont tous laissé éberlués devant nos téléviseurs, je n’arrivais pas jusqu’alors à sélectionner un sujet léger, « life style », digne d’être évoqué sur prosekawa.

Sans doute, une sorte de décence nécessaire que je m’imposais.

Loin d’oublier ce qui s’est passé, la vie reprend son cours immuablement et je songe avec amertume, qu’il n’aura fallu pas moins de 17 morts pour que Charlie Hebdo ne vende 7 millions d’exemplaires alors que ses tirages n’atteignaient en général -et d’ailleurs assez laborieusement- que les 40 000 copies.

Je n’étais pas une « fan », je ne l’achetais pas, ne trouvais pas toujours de bon goût tous les dessins qui y paraissaient mais je respectais la publication, patrimoine satyrique de notre presse française.

Je repense à Charb, à Wolinski, à  Cabu -figure de mon enfance car acolyte de Dorothée-  … Ceux- là mêmes qui ont bien des fois dû s’arracher les cheveux pour  tenter de trouver « LA une » qui boosterait les ventes. Jamais, c’est certain, parce qu’inimaginable, ils n’auront envisagé que leur propre exécution ne permette de faire exploser les ventes de leur journal.

En ma qualité de blogueuse, je me suis interrogée sur le bien-fondé d’évoquer le sujet, j’ai pointé mon illégitimité à le faire et puis je me suis souvenue, qu’en tant que simple citoyenne, je pouvais aussi, par l’intermédiaire de mon clavier, me dresser contre l’obscurantisme, la barbarie et le fanatisme primaire.

J’ai dévoré la presse nationale et internationale, participé à de longs débats houleux et enflammés sur les réseaux sociaux -notamment avec des étrangers- découvert les théories de complots abracadabrantes exposées ici et là.

Pour moi, la vérité est bien plus simple, bien plus frontale, bien plus triste aussi.

Cet attentat contre le droit à la liberté d’expression est le résultat d’une montée toujours en progression, d’un obscurantisme et d’un fanatisme des plus primaires, les crimes d’individus incultes qui n’ont aucun droit de se revendiquer d’une religion, sensée reposer sur l’amour du prochain et la tolérance.

Par ailleurs :

OUI, on peut « être Charlie » et respecter l’Islam et les musulmans au même titre que tous les autres croyants et laïques de la terre.

OUI, en parallèle, on a le droit de ne pas apprécier ou d’être même choqué par les caricatures reproduites dans Charlie Hebdo, mais à la fois, on doit accepter -c’est le fondement même de la démocratie- que ces dessins puissent être publiés et s’ouvrir au débat.

Répondre au droit d’expression par une violence punitive est une négation du dialogue, de la tolérance et de l’intelligence humaine tout court.

J’aime à partager la théorie d’Adonis Ahmad Saïd, considéré comme l’un des plus grands poètes arabes vivants qui, déjà en 2006, était tristement visionnaire et exposait lors d’une interview à laquelle il répondait sur une chaîne de télévision de Dubaï, certains principes.

Il expliquait alors je cite «  qu’ aujourd’hui la parole d’opinion est considérée comme un crime ». Il exhortait alors les musulmans à  savoir écouter les avis différents des leurs. Toujours selon lui, « les conditions de la démocratie n’étaient pas réunies dans les pays arabes car ces conditions ne pourront exister que si la religion est réinterprétée correctement et comprise comme une expérience spirituelle personnelle qu’il convient de respecter. » Ainsi, nous disait-il : « toutes les questions aux affaires de la cité et des individus devraient être réglées par le droit et les individus eux-mêmes » d’où l’aberration d’un état religieux quel qu’il soit.

Il enjoignait aussi le monde et les musulmans à « ne pas craindre la liberté, même si elle est un lourd fardeau car elle nous place en face de la réalité du monde dans sa globalité, nous oblige à affronter les problèmes du monde. »

Enfin, il soulignait « la perte de puissance créatrice des Arabes sur ces 100 dernières années, c’est-à-dire le pouvoir d’améliorer et de changer le monde, expliquant cette perte créatrice par le fait d’appréhender un monde nouveau avec des idées révolues et dans un cadre dépassé. »

Pour lui, certains musulmans d’aujourd’hui « avec leur interprétation des écrits religieux sont les premiers à détruire l’Islam tandis que ceux qui critiquent les musulmans, les non-croyants, les infidèles, comme on les appelle, perçoivent dans l’islam la vitalité qui pourrait l’adapter à la vie. »

Depuis toujours la liberté d’expression n’a cessé d’être bafouée à travers le monde.

Pour preuve encore, l’assassinat de Shaïmaa al Sabbagh, une mère, épouse et militante laïque de 34 ans, symbole de la révolution égyptienne, qui a été tuée par des forces de l’ordre samedi 24 janvier dernier au cours du rassemblement d’un mouvement de gauche au Caire. La jeune femme manifestait pacifiquement à la veille du quatrième anniversaire de la révolte du printemps arabe de 2011 quand elle a été touchée par un tir de chevrotine émouvant ainsi la Toile toute entière.

Quant à Vladimir Ionov, retraité âgé de 75 ans, il a été arrêté à Moscou le 10 janvier puis condamné par un tribunal à 20 000 roubles d’amende pour avoir manifesté en solidarité avec Charlie Hebdo avec une pancarte  » Je suis Charlie ». Outre l’amende infligée à Vladimir Ionov, il est inculpé pour les mêmes faits et accusé d’avoir violé un nouvel article du Code pénal (article 212.1 sur la « violation répétée des règles de manifestations et rassemblements ») et risque une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison ferme.

Marc Galperine,  un autre manifestant,  a pour sa part été condamné à 38 jours d’enfermement pour avoir brandi une pancarte  » Je suis Charlie » dans les rues de Moscou au moment même où le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, participait à Paris à la Marche Républicaine du 11 janvier. Il est également accusé d’avoir violé l’article 212.1 du Code pénal russe et risque jusqu’à 5 ans de prison.

Les attentats de janvier nous ont brutalement mis face à une réalité :

Désormais en France aussi, la liberté que nous pensions à jamais acquise peut être à tout moment mise en péril.

Il est donc de notre responsabilité citoyenne, tous ensemble, de veiller à son maintien fondamental.

Les bouddhistes ont valeur d’exemple en nous expliquant que seule la compassion et l’enseignement ont vertu à grandir l’homme.

Gageons que les musulmans de France et d’ailleurs, dont les intégristes usurpent la religion, s’érigent contre les individus dont la violence et la barbarie primaire sont une insulte pour l’Islam.

Ce dimanche 11 janvier 2015, pour la première fois de ma vie, je suis descendue dans la rue. Cela m’a semblé une évidence, une obligation, notamment à l’égard de mes filles qui, du haut de leur enfance, doivent déjà faire face aux contradictions barbares régressives de notre monde.

J’ai été heureuse de percevoir une unicité et une fraternité quasi libertaires qui me semblaient avoir déjà disparues.

J’ai été fière d’être française et d’afficher alors que oui, j’étais Charlie.

Merci pour ce moment ® …

IMG_0317

Une année qui s’achève… je voudrais bien vous dire que je vais gager sur 2015… Il parait que j’étais « en année 9 » en numérologie. A tous ceux à qui cela parle, c’est l’année des bilans et en général, une année où il faut épurer mais surtout, ne rien entreprendre de nouveau. Une année où l’émotionnel est mis à mal. Bref, une année pourrie. J’ai de quoi me réjouir : je vais donc entrer dans un nouveau cycle et en année 1. Toutes les perspectives vont s’offrir à moi parait-il (j’espère qu’il y a aura des voyages et des signatures !). C’est comme pour tout : il suffira (juste) de savoir saisir les opportunités pour en récolter les fruits. Facile, quoi…

Pour commencer ce billet, je voudrais vous remercier.

Le Concert Hall de l’Opéra de Sydney peut contenir 2 700 personnes. Ce blog a été consulté cette année par 26 000 visiteurs répartis dans 109 pays. S’il était un concert à l’opéra de Sydney, il faudrait environ 10 spectacles pour accueillir tout le monde… C’est incroyable, non ? Moi, ça me met plein de lumières dans les yeux de savoir, en plus, que je suis lue de pays aussi incroyables que l’Inde, la Chine, les Barbades, le Pérou, la Mongolie ou la Bosnie Erzégovine…

En 2014, on a eu en commun, vous et moi (enfin certainement vous plus que moi) d’avoir suivi les jeux Olympiques d’hiver de Sotchi en Russie.

En mars, on s’est intéressé très distraitement au procès d’Oscar Pistorius, ancienne étoile du sport « made in carbone », devenu meurtrier de sa jeune et belle compagne.

Les Municipales ont mollement relancé le jeu politique en France et ont laissé comme d’habitude, des déçus, des heureux et surtout des gens désormais en majorité indifférents à la cause politique sauf aux affaires de fesses de notre Président et à la revanche acerbe et littéraire d’une ex Première Dame bafouée et vengeresse car cocufiée mais désormais riche de ses droits d’auteur. Je vous le dis : si jamais ce billet est lu autant de fois que son livre s’est vendu, je deviendrais la reine de la blogosphère !

En avril, les catholiques se sont fait une fête des canonisations de Jean XXIII et de Jean Paul II alors que les tibétains et les moines bouddhistes qui souffrent toujours plus de l’oppression chinoise ont continué à être torturés dans l’indifférence mondiale générale.

« The Amazing Spider Man » est revenu au cinéma avec l’opus numéro 2 et en mai, le Festival de Cannes a encore une fois célébré le 7ème art en remettant notamment un prix du jury au brillantissime jeune réalisateur Xavier Dolan pour son génialissime « Mommy » (j’ai adoré) alors que « Winter Sleep » (pas vu) recevait la Palme d’Or.

Le 6 juin, marquait quant à lui le 70ème anniversaire du débarquement US sur les côtes normandes et pendant ce temps j’étais en rendez-vous à Paris avec mon éditeur et il faisait plutôt beau.

En juillet, nos supporters se résignaient au score de notre équipe de football nationale qui perdait lors de la coupe du monde de foot au Brésil contre l’Allemagne. Exit les rêves d’une victoire comparable à celle de 1998. « We are not the champions anymore ».

En août, on célébrait le centenaire de la 1ère guerre mondiale sans un poilu puisqu’il n’y en plus, le dernier s’étant éteint le 5 mai 2011. Le 18 septembre, nous regardions d’un œil attentif les résultats du référendum sur l’indépendance de l’Ecosse dont le peuple préférait rester en fin de compte Britannique.

Attachment-1

Comme chaque année, des légendes du cinéma allaient rejoindre les étoiles comme Lauren Bacall, Shirley Temple (l’America’s little darling n’est-elle pas trop mimi sur cette photo ?), Mickey Rooney ou Richard Attenborough acteur et réalisateur du film Gandhi mais plus tragiquement l’acteur chéri qui fédérait plusieurs générations : Robin Williams, parti le 11 août en ayant oublié sa devise rendue célèbre par le Cercle des poètes disparus : « Carpe Diem ». Alain Resnais, célèbre réalisateur était quant à lui pleuré par la grande famille du cinéma français.

Pendant l’année qui s’est écoulée, le conflit israélo-palestinien s’est encore accru, les islamistes ont égorgé devant les caméras en toute barbarie leurs otages sous couvert de Dieu et de leur guerre qui n’a rien de sainte. Ebola a semé la panique en Afrique et un peu partout dans le monde et la guerre en Syrie (j’ai une pensée pour mon ami Youssef et pour les savonniers d’Alep que j’avais évoqué ici il y a deux ans) a fait pas moins de 200 000 morts dont 10 000 enfants. Finalement, (triste France) c’est l’affaire Nabilla qui a suscité le plus de buzz sur le net alors qu’elle filait direct à la case prison après avoir, semble t-il, poignardé son compagnon de téléréalité Thomas, pour en ressortir avant Noël, histoire de passer, les fêtes en famille. Difficile de croire que la justice est la même pour tous. D’ailleurs, je n’y crois plus.

Côté bonnes nouvelles, le 10 octobre – La jeune pakistanaise qui avait tenu tête aux Talibans dirigeant la région dans laquelle elle vivait avec sa famille, au péril de sa vie, obtenait la récompense ultime pour son combat en faveur de l’éducation des filles dans le monde et plus généralement pour les droits des enfants. A 17 ans, Malala Yousafzai aujourd’hui étudiante en Grande-Bretagne, est la plus jeune lauréate du Prix Nobel de la Paix et un véritable exemple pour nous toutes.

Prose kawa a eu 2 ans le 4 décembre et à la requête « Que ramener de Marrakech » sur google, s’est régulièrement classé en première position sur plus de 155 000 réponses.

Le 8 décembre, jour de la fête des lumières à Lyon, marquait aussi le 34ème anniversaire de l’assassinat du chanteur John Lennon abattu à New York.

Cette année, on tous fredonné les hits de 2014 dont voici un petit résumé en une chanson à ne pas rater en cliquant ici. Laissez vous embarquer ça vaut le coup je vous le dis.

Toujours, côté musique, après le décès de Paco De Lucia, guitariste espagnol légendaire d’un flamenco renouvelé, mort d’une crise cardiaque au Mexique le 26 février, c’est le virtuose de la musique gitane, ancien ami de Dali, Picasso et Cocteau, Manitas De Plata, qui s’est éteint le 6 novembre à l’âge de 93 ans. Il avait vendu pas moins de 93 millions d’albums. Enfin, c’est avec nostalgie que j’apprenais, trois jours avant Noël, la mort de Joe Cocker figure du blues et du rock britannique et célèbre interprète de la chanson « You can leave your hat on » BO du film torride de ma jeunesse « 9 semaines et demi » où Mickey Rourke était encore, hum, so hot, et où Kim Basinger avait tout d’une bombe. Pour ceux qui ont envie de se faire plaisir c’est par ici.

Côté gotha, le cycle de la vie s’est déroulé comme à son habitude et la vie a fait place à la mort. Alors que Kate attend en Angleterre son deuxième bébé prévu pour le printemps 2015, à Monaco, on s’est réjouit avec l’arrivée de deux bébés princiers le 10 décembre dernier, Gabriella et Jacques, alors que début décembre la Reine Fabiola, en Belgique tirait sa révérence.

Dans le monde de la littérature, Gabriel Garcia Marquez (87 ans), prix Nobel colombien de littérature, considéré comme l’un des plus grands écrivains de langue espagnole, s’est éteint le 17 avril. « Le grand échiquier » et ses grands moments de télévision sont repassés dans ma mémoire avec l’annonce de la mort de Jacques Chancel le 22 décembre dernier.

Côté catastrophes, selon le Parisien, l’année 2014 a été la plus noire pour l’aviation commerciale depuis plus de dix ans et je pense que les compagnies asiatiques ont du souci à se faire et à plancher sur un plan marketing béton pour les années à venir.

La France n’a cessé de rendre hommage à Christophe de Margerie, PDG de Total, décédé le 20 octobre vers 23h57 à Moscou alors que le Falcon qui le transportait pour le ramener à Paris a heurté un engin de déneigement présent sur la piste, mais trois membres d’équipage sont aussi décédés ce jour là. Au moment d’écrire ces lignes, je veux rendre hommage à Yann Pican, pilote émérite de ce falcon et ami de mes amis, qui laisse derrière lui une jeune femme courageuse et leurs trois filles. J’espère de tout cœur que 2015 leur apportera un peu d’apaisement.

What else ? Ah si ! Georges Clooney, le célibataire le plus convoité d’Hollywood s’est enfin marié et ce, à un moins d’intervalle de son copain Brad qui a enfin épousé la jolie Angelina.

Rêvons à une année nouvelle pleine de surprises et d’incroyables perspectives.

Le monde est pourtant beau, tâchons d’être heureux.

A vous d’écrire les pages de 2015.

1, 2, 3, Partez !

Cheers !

PS : Dans vos bonne résolutions pour 2015, vous pouvez sans modération et dès à présent, si ce n’est encore fait, vous abonner à Prose Kawa ou inviter vos amis à nous rejoindre…

®Valérie Trierweiler – Ed Les Arènes.

Question de générations ?

x y z

Chaque génération est le reflet de l’époque qui l’a vue grandir.
Alors que nous, parents baby boomers, nostalgiques des chaussettes Burlingtons, des Rita Mitsouko et du Concorde que nous n’avons jamais eu le temps de prendre, partageons notre vie avec number 1 (22 ans), number 2 (16 ans), number 3 (13 ans) et number 4 (8 ans), je ne cesse de m’interroger sur la difficulté à réussir chaque jour à faire cohabiter et se comprendre sous le même toit et en harmonie (là est toute la difficulté) les représentants de trois générations distinctes :

La génération X dont nous sommes l’homme et moi (puisque nous sommes nés entre 1960 et 1981),

la génération Y personnifiée par number 1 (elle concerne les individus nés entre 1982 et 1995, également appelés les « Wai » qui selon la phonétique anglaise s’apparente au « Why » sensés, Dieu merci, être sortis de l’adolescence mais qui parfois se sont transformés en « Tanguys »)

et la génération Z c’est-à-dire nos trois dernières filles nées après 1996 qu’on appelle aussi « la nouvelle génération silencieuse » mais qui, à l’instar des Y qui demandent à longueur de champ « pourquoi », répondent déjà sans ciller « par ce que ».

Force est de constater que nous sommes définitivement passés, au regard des générations Y et Z – et en cela ils se retrouvent- vers le côté obscur de la force et que nous appartenons désormais aux yeux de nos trois derniers numéros à la population des vieux cons ceux « qui ne peuvent pas comprendre ». Que dire alors des grands-parents et de leur arrière Grand-père de presque 101 ans, représentant d’un autre monde marqué par la guerre, qui s’est construit sur des valeurs comme celle de la loyauté et du sens du devoir ?

Nous X, avons eu de nombreux choix de vie, de réelles opportunités professionnelles et une volonté de nous valoriser socialement grâce à notre carrière. Nous avons ainsi traqué les responsabilités et avons eu comme moteur principal l’envie de nous développer, d’apprendre, de relever des défis tout en tentant de nous épanouir grâce à un équilibre entre job et famille, pas toujours atteint et souvent marqué par le divorce, il faut bien le reconnaitre.
Avec nos enfants, même si nous avons avec force établi des règles d’utilisation de bon sens quant au numérique, nous avons à lutter quotidiennement.
Alors que je tente de partager une VRAIE conversation avec number 2 sur le sens de la vie, des vibrations intempestives liées à l’arrivée de SMS à peu près toutes les deux secondes ponctuent nos tentatives d’échanges. Si je suggère d’éteindre ledit téléphone, je sais par avance que l’attention est perdue ce qui met fin à notre discussion. Nos enfants sont nés dans le monde de l’ordinateur personnel, du téléphone portable et de l’internet, pire ils n’ont connu que le web collaboratif 2.0 et leur évolution est donc radicalement différente de la nôtre, notamment en termes de comportement et plus précisément de communication puisque leur téléphone est un espèce de cordon virtuel qui les relie 24h/24 à leur groupe de copains et à notre société.

Allez expliquer à un ado que lorsque vous aviez 18 ans, vous aviez DE LA CHANCE de ne pas être pollué(e)d’écrans parce que vous, vous sortiez, vous alliez au ciné, vous dévoriez des bouquins, (ce qui vous aide aujourd’hui à écrire en français), vous refaisiez le monde avec vos amis en leur compagnie et pas seulement sur Facebook et découvriez l’amour en même temps que votre partenaire qui n’avait pas eu ni l’occasion, ni l’envie, d’aller s’instruire sur You Porn avant de vous faire l’amour pour la première fois.

Les générations Y et Z s’en foutent. Elles se définissent notamment par l’hyperconsommation et une hyper sexualisation décomplexée puisque rendue plus facile par le virtuel.
Si pour nous, même sans être « cathos intégristes », les valeurs morales restent le pilier central de notre éducation, les générations Y et Z, malgré nos efforts a-char-nés, considèrent comme acquises et dépassées les transformations morales des années 60 et 70. Les deux générations ont de cela en commun que « le Moi » est la seule chose qui compte, c’est pour cela qu’on les appelle aussi la génération M (« M » pour Me, Myself and I). Avec eux, c’est je veux tout, tout de suite et maintenant. Inutile d’user votre salive pour tenter d’expliquer les vertus de l’attente et le plaisir que l’on a à obtenir quelque chose que l’on a vraiment désiré, longtemps. (Longtemps comment ?). Ils n’ont jamais connu ça. D’ailleurs, avez-vous vraiment remarqué combien vos enfants ont du mal à établir une liste de ce qu’ils désirent vraiment ?
Ardu également de leur faire comprendre que la famille représente une communauté, un groupe dans lequel ils doivent s’inscrire et s’engager de façon participative avec altruisme (avec « al » qui ?). « J’ai déjà vidé le lave vaisselle, il y a TROIS jours pourquoi est ce ENCORE moi qui devrait le faire ? » et nous de leur répondre, stoïques: « Peut être par ce qu’on mange trois fois par jour et que le lave vaisselle tourne quant à lui deux fois par jour soit 14 fois par semaine ? »
Quand à la ponctualité et les marques traditionnelles de courtoisie, elles apparaissent aujourd’hui totalement désuètes.
De même, nos charmants Yers et Zers vivent dans l’immédiateté alors que nous, conscient du temps (réduit) qu’il nous reste, n’avons de cesse d’optimiser ce dernier.
Leur sport favori ? Et en cela Y et Z se rejoignent également : la remise en cause systématique des contraintes qui leur sont imposées et un réel questionnement envers l’autorité. Que la première mère qui n’a pas été usée par une « négo » avec son ado, voir son pré-ado lève la main. « Mais pourquoi je ne peux pas aller dormir chez Nicolas ? (comprenez un ado garçon mis en émoi par le pic de ses hormones). Non, tu ne le connais pas mais il est hyper cool et il fait une soirée méga branchée ! TOUT LE MONDE y va et les soirées aujourd’hui ça commence à minuit » et vous de répondre « Euh, juste par ce que je ne le connais pas, ni lui, ni ses parents et que tu n’as que 15 ans et que minuit serait peut être justement l’heure à laquelle j’aurais envie de venir te chercher. Puis-je appeler ses parents pour en savoir un peu plus ? »
Au regard horrifié de votre cadette, vous comprenez que la question n’est même pas envisageable sauf à ce qu’elle soit instantanément terrassée là, devant vous, par la honte, celle dont on ne se relève pas.
Vous voici donc « Relou » pour les plus grandes et tout juste « méchant(e) » pour votre petite dernière de 8 ans qui elle, ne comprend pas pourquoi vous lui dites que non, vous n’achèterez pas 2 places de concert à 250 € l’unité (il faut bien l’accompagner) pour aller voir l’hystéro ibérique se trémousser à 200 kilomètres de chez vous, j’ai nommé, le dernier « produit » Disney qui vous sort par les yeux: Violetta.

Pour la génération Y qui se retrouve à présent en entreprise, celle là même qui devrait représenter, selon l’INSEE, 40% de la population active en France en 2015, (good luck « les vieux »), c’est pareil. Difficile de leur faire exécuter une tâche ou une mission, voir un ordre (Quoiii ? un ordre ?) si le ou la charmant(e) Y n’en comprend ni le bien fondé ni la raison. Il ou elle va sans cesse argumenter et ainsi souvent épuiser le représentant de la génération X, souvent encadrant, qui a pour lui, d’avoir en général le sens des valeurs, de la hiérarchie et un sentiment fort d’appartenance à sa société. Enfin, il ou elle a du mal à faire la différence entre vie personnelle et vie professionnelle et cela peut aussi polluer l’atmosphère de travail et les relations entre collègues. Ce point crucial est donc souvent la genèse des conflits en entreprise. De même, La stabilité dans l’emploi qui auparavant attirait le respect est désormais vécue par les jeunes comme une marque d’immobilisme et traduit un manque d’ambition. Changer pour obtenir mieux, gagner plus, évoluer plus vite tel est leur credo…
A nous donc, pauvres X que nous sommes, de passer notre temps à définir avec diplomatie et pondération auprès des exigeants Y, qui n’aiment ni la routine ni la hiérarchie, des règles, des contrats précis, assis sur les valeurs de confiance et du respect de la parole donnée.
Pourtant, on en a fait des efforts et nous aussi nous sommes mis à la page. Ils sont loin nos premiers cours d’informatique à la Fac où l’on programmait du DOS en vert sur des écrans rébarbatifs. Désormais, on est sur Facebook, Twitter, Pinterest, Instagram et tout comme ces charmants Y et Z, on a parfois un iPhone, iPod, iPad, iTouch et je ne sais quel autre « i » qui nous bouffent littéralement des heures sur notre journée. Nous aussi on consomme et on collabore sur le net (ne suis-je pas blogueuse ?), avec sans doute, plus de retenue et de précaution.
On a pour nous de vivre une seconde tranche de vie qui n’a plus rien à voir avec la première dont je vous avoue être tout de même à bien des égards nostalgique, et de pouvoir nous rendre compte des bienfaits de ces nouveaux outils (exit l’encyclopédie Universalis en 25 volumes) mais aussi de leurs côtés pervers, chronophages et même parfois des dangers qu’ils peuvent représenter pour nos charmantes têtes blondes à devoir jongler entre un réel et un virtuel qui parfois se confondent.
Forts de notre expérience, on avance pour se maintenir dans la société et on continue d’ouvrir le chemin pour guider notre progéniture qui n’a jamais connu un monde sans sida, (ni d’ailleurs la machine à écrire) vers le meilleur chemin possible d’une destinée qu’on espère heureuse.

Bonne chance.
Oserai-je vous l’avouer ? Parfois, j’ai envie de faire une fugue.

« Chaque génération se croit plus intelligente que la précédente et plus sage que la suivante. »
George Orwell, Écrivain

IMG_9448

Dans les yeux de Farah

F1

A un an près, elle a l’âge de ma fille aînée. On pourrait se fondre dans le bleu de ses grands yeux. On y décèle encore un peu l’innocence de l’enfance sur un « selfie » qu’elle utilise pour illustrer son compte twitter. Pourtant, à 16 ans, Farah Baker, à l’heure où beaucoup d’ados passent leurs temps à « geeker » pour regarder nombre d’inepties sur le net, « tweet-live » et utilise les réseaux sociaux pour décrire l’enfer qui se vit sous ses fenêtres brisées à Gaza, son quotidien.

Farah l’affiche : elle a peur de mourir d’une minute à l’autre et à 16 ans, elle a déjà survécu à 3 guerres. Elle n’en peut plus et estime que c’est assez. Elle veut interpeller le monde pour lui faire comprendre l’horreur qui se vit chez elle, sa terreur absolue, et celle de sa famille. Elle ambitionne, dit-elle, de faire des études de droit, pour changer tout cela. Si elle survit.

F2

Que Farah soit musulmane n’a pas d’importance pour moi. Elle aurait pu être juive, bouddhiste, catholique … ou de n’importe quel pays du monde en guerre, elle m’aurait émue de la même façon.

Elle ne vit pas son adolescence. Elle n’en a ni l’occasion, ni les moyens, ni le temps. Elle tente, comme beaucoup d’anonymes, son père, neuro chirurgien, sa mère et ses sœurs de 14 et 6 ans, de survivre à une guerre stratégique où d’un côté comme de l’autre, les civils ne sont que des pions que l’on déplace au gré des stratégies militaires.

Ironie du sort, dans son appartement de la bande de Gaza, continuellement ébranlé par les bombes et le bourdonnement des drones, elle est en passe de devenir un reporter de guerre à part entière, remarquée par les médias partout dans le monde. A près de 108 000 abonnés sur Twitter, Farah relate quasiment heure par heure, une guerre qui s’est intensifiée ces trois dernières semaines, laissant déjà 1 200 morts du côté palestinien dont les trois-quarts sont des civils.

F3

Ni arabe, ni juive, ni politologue, à des milliers de kilomètres de ce conflit né bien avant ma propre naissance, j’ai le sentiment de n’avoir aucun droit de me positionner pour un camp ou un autre.

Je suis impuissante. Cela ne m’empêche pas de ressentir de la compassion pour cette jeune fille et tous les innocents qui vivent le même sort.

La compassion ? Un mot que beaucoup ont oublié, cette vertu par laquelle je suis portée à percevoir ou ressentir la souffrance des autres, et qui me donne le sentiment d’être poussée à y remédier.

Est-ce si fou que d’aspirer à ce que les innocents puissent vivre en paix ?

Le monde doit cesser d’être spectateur.
De tous bords confondus, la logique humaniste voudrait que nous nous insurgions devant les massacres de civils et d’enfants fussent-ils arabes ou juifs.

La seule réflexion qui me vient en prenant conscience de cette guerre, c’est qu’elle n’a aucun sens même si chacune des parties a la conviction que ses revendications sont légitimes.

Elle est l’horreur, la quintessence même de ce que l’homme, censé être doté d’intelligence, peut infliger à sa propre espèce, le pire de ce qui le constitue aussi : la Haine.

A cet instant, ma fille aînée de 15 ans, paisiblement allongée sur son lit, écoute de la musique.
Ma benjamine déboule en larmes dans mon bureau, me disant qu’elle a chaud et que ce n’est pas juste parce que les voisins se baignent et qu’elle, n’a pas de piscine et que TOUT LE MONDE en a.

Qu’est-ce qui est vraiment juste ?
Je souris faiblement, la prend dans mes bras, lui dit combien elle a de la chance et lui raconte avec des mots adaptés à ses huit ans l’histoire de la jeune Farah qui elle, est bien loin de toutes ces considérations.

Il est 17h30 à Gaza, soit une heure de plus qu’en France.
Ma fille m’appelle car elle souhaite à présent goûter.
Je me demande ce qu’est en train de faire cette jeune fille qui vit à plus de 3 300 kilomètres de chez moi.

Les hommes sont devenus fous.

F4

Derrière l’injustice : la haine.

haine6

Il y a un peu plus d’un an pour célébrer mon 40ème anniversaire, j’étais au Sri Lanka et terminais mes vacances par quelques jours aux Maldives.

J’avais envie d’écrire un billet sur les merveilles marines de l’océan indien mais depuis quelques jours, je me suis ravisée.

C’est un peu comme pour une chanson : à quoi sert un billet s’il est désarmé ?

haine 3

Celui-ci aura pour objet de dénoncer la barbarie dont nous sommes témoins et que nous tolérons encore au 21ème siècle, qu’elle ait lieu aux Maldives, au Soudan, en Iran ou ailleurs.

Après avoir lu ces lignes : vous aussi, vous connaitrez une autre réalité.

Je savais, sans avoir vraiment creusé la chose politique de ce pays, que l’Islam, que je respecte, est la religion d’Etat aux Maldives et que l’application de la charia y est stricte…

Enfin, pour les maldiviens, j’entends.

Dans ce pays où le tourisme de luxe est l’activité essentielle, on ferme les yeux sur l’alcool que les riches étrangers consomment à gogo et sur les poitrines dénudées des jeunes femmes inconscientes et incultes qui pensent à leur bronzage et s’exposent sans pudeur sur un sol musulman. Tout ca pour quoi ? Pour l’argent. Tout est fait pour récupérer les devises des clients fortunés.

Mais cette pseudo tolérance elle, n’a pas cours pour les Maldiviens.

En 2013, une jeune fille de quinze ans, victime des viols répétés de son beau père avait été condamnée à 100 coups de fouets administrés en public pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage. Hérésie totale, car il est bien certain qu’aucune religion au monde prônant l’Amour de son prochain ne pourrait valider une telle aberration ni cautionner un tel crime.
Le système judiciaire repose donc essentiellement sur la charia et la responsabilité pénale fixée à 10 ans désormais, a été abaissée à 7 ans pour certains délits dont le vol ou la consommation d’alcool.

Vous ne rêvez pas : dans ce pays de carte postale qu’on imagine un véritable éden, tout au moins pour ceux qui viennent y passer leurs vacances ou leurs nuits de noce, des ENFANTS risquent désormais la peine de mort.

Après 60 ans de moratoire, le gouvernement des Maldives qui estime que « le meurtre doit être puni par le meurtre » a rétabli depuis le 27 avril dernier la peine capitale pour les mineurs âgés d’au moins 7 ans.

En ce qui me concerne, je ne peux fermer les yeux et considère le boycott de ce pays, comme LA solution qui s’impose pour faire pression sur le gouvernement maldivien.

5 siècles de retard au Soudan

Août 1572 marque le début en France de la nuit de la Saint Barthélémy et du massacre de ses protestants.
Dans notre pays aussi on a parfois oublié que « Dieu est Amour ».

Aujourd’hui en 2014, au Soudan, on meurt encore si on n’abjure pas.

haine 4

Abbas Mohammed Al-Khalifa, juge « tortionnaire » soudanais a condamnée à la peine de mort une jeune chrétienne soudanaise de 27 ans pour apostasie (personne qui renonce publiquement à une doctrine ou à une religion).

En lui lisant le jugement, il a déclaré : «Nous vous avions donné trois jours pour abjurer votre foi mais vous avez insisté pour ne pas revenir vers l’islam. Je vous condamne à la peine de mort par pendaison »…

Or la jeune femme, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a déclarée avoir toujours été chrétienne.
Elle a été élevée dans la religion de sa mère, et son père, de religion musulmane, a toujours été absent de son enfance.

Elle a de plus « aggravé son cas » en se mariant avec un chrétien du Soudan du Sud dont elle a pris le nom.

Cela lui a valu la sentence supplémentaire de 100 coups de fouets, malgré le fait qu’elle soit, enceinte de 8 mois*, emprisonnée et enchaînée, dans l’attente de sa pendaison.

*EDIT : Au moment où j’évoquais ici ce mardi 27 mai 2014 l’histoire de Meriam, cette dernière donnait naissance en prison, dans les conditions qu’on imagine, à une petite fille qui s’appellerait selon l’avocat de la jeune femme, Maya. Les autorités soudanaises ont déclaré reporter sa condamnation à mort pendant deux ans pour lui permettre d’allaiter son nouveau né. Elle recevra les 100 coups de fouet quand elle aura récupéré de son accouchement.

Quant à l’accusation d’«adultère», elle repose sur la charia, la loi islamique en vigueur au Soudan depuis 1983 qui interdit aux femmes musulmanes d’épouser des hommes d’une autre religion.

La religion ne doit t-elle pas prôner la tolérance ?

Les pays musulmans, dits modérés, observent, quant à eux, un silence assourdissant.

En Iran, on n’a pas le droit d’être « happy » dévoilée.

haine 1

Postée en mai sur YouTube, une vidéo « maison » tournée avec un simple iphone présentait trois hommes et trois femmes chantant et dansant dans des rues et sur des toits de Téhéran sur la musique du chanteur pop américain Pharrell Williams tout comme des milliers de jeunes et de moins jeunes l’ont déjà fait à travers le monde.

Ce clip qualifié de « vulgaire ayant heurté la chasteté du public sur Internet » a provoqué la colère des milieux conservateurs iraniens, qui déplorent que les jeunes délaissent les valeurs islamiques au profit des valeurs occidentales. Six des jeunes figurant sur le clip ont donc été arrêtés et contraints d’avouer leur « acte criminel ». Rien que ça.

A la fin de leur clip, les jeunes indiquaient pourtant :
«Happy est une excuse pour être heureux. Nous avons aimé chaque seconde passée à réaliser cette vidéo. Nous espérons qu’elle vous donnera le sourire.»

Pas certain, que ces jeunes l’aient encore, eux, le sourire.

Si vous n’avez pas encore vu la vidéo, c’est par ici.

Surtout ne ratez pas l’occasion de contribuer à en accentuer sa viralité en la visionnant et en la partageant.

En effet, grâce aux réseaux sociaux et à la toile, l’information est rendue publique et accessible à travers le monde.

« Chemin pour respecter la loi de Dieu ». Telle est la définition du mot Charia.

Comme le niveau, l’intensité et l’étendue du pouvoir normatif de la charia -ou loi islamique- varie considérablement sur les plans historiques et géographiques, on peut légitimement s’interroger sur le fondement de cette dernière.

Qui, de Dieu ou des hommes, valide ces normes doctrinales, sociales, culturelles, et relationnelles parfois, aussi primaires, barbares que datées ?

Les hommes, malgré la modernisation de nos sociétés continuent au nom des religions à s’entretuer.

Ils sont devenus fous.

L’humanité va avoir bien du mal à s’en relever.

C’est bizarre cette histoire du temps qui passe…

photo

A 5 ans, on répète fièrement « quand je serai grande … » (si on est une fille, hein !) tout ça parce qu’à chaque fois qu’on nous a freiné dans ce que notre âge ne nous permettait pas de faire on s’entendait systématiquement dire « tu feras ça quand tu seras grande ». Bref, dans très, très longtemps.

A 11 ans, on espère être adolescente parce qu’on a l’impression qu’alors, tout sera permis.
Pourtant, les quatre longues années qui nous séparent de l’âge convoité, nous paraissent une éternité.

15 ans. Désillusion : les interdits ne tombent pas tous, loin s’en faut, et pour certains, c’est justement l’âge qu’on aurait voulu ne jamais avoir tant il est ingrat.
Bref «ça fout le seum », comprenez ça énerve, d’autant qu’on se sent vraiment plus vieux qu’on ne l’est réellement. Le côté positif c’est aussi la perspective proche de l’entrée au lycée, des copains et du fameux graal, pourtant si dévoyé : le baccalauréat.
La formule « Passe ton bac d’abord » va enfin pouvoir prendre tout son sens, c’est certain.

Finalement, à 15 ans, on a déjà envie d’en avoir 18.
Pourquoi ? Parce qu’on sera LIBRE de partir ! (Genre !)

A 20 ans, on est immortelle. On a des rêves plein la tête et rien n’est impossible.

A 25 ans, on envisage parfois une vie à deux et plus si affinités. Sinon, on voyage aussi.

A 30 ans, on est peut-être d’heureux parents en pleine fleur de l’âge et déjà, les années commencent à avancer plus vite. C’est le temps des poussettes, des petits pots, des couches, des problèmes de nounous, et de la meilleure tranche d’âge sur le marché du travail qui va durer si peu qu’à 40 ans on se verra taxer de « presque » senior.

Le 40ème anniversaire, l’heure de la « Big fiesta » et nos enfants ont l’impression qu’on cherche à faire la fête comme les « djeuns » alors que pour eux on est déjà vieux et que définitivement, on va devenir très vieux… Bref, on est « relous».

« waich waich » (Hum, hum)

Depuis quelques années, j’interroge systématiquement « l’homme » avec le même étonnement candide :

« Tu ne trouves pas que cette journée/semaine/mois/trimestre/année est passée à toute allure ? »

Et chaque fois, un petit sourire en coin, il me répond, inlassablement :

«Il y a toujours 24 heures dans une journée » et invariablement, j’ajoute que définitivement, on ne dirait pas.

Me voilà quadra N+1 et mon ado me rappelle que je suis « vieille ».

D’ailleurs, je m’interroge : a-t-elle jamais réussi à m’imaginer « jeune » la bougresse ?

temps

Moi, j’ai envie de lui crier que je me souviens, non, mieux : j’ai ENCORE 15 ans. D’ailleurs, ma meilleure amie est toujours celle que j’ai connu à 15 ans, c’est bien la preuve.
C’est de la voir ELLE, ma propre fille, la chair de ma chair, en face de moi, qui me rappelle que le temps a passé si vite.

Jacques Ferron disait que « l’âge est un simulacre. Au plus profond de soi, il n’y a de vif et de vrai que son enfance et sa jeunesse ».

C’est tellement vrai.

Toute ma vie est tellement présente, les souvenirs si précis, les sensations si exaltées : la visite de Casimir dans mon école en maternelle (l’authentique monstre gentil de l’Ile aux enfants, arrivé à Calas en Provence en carriole, accompagné de François et Julie, si, si je vous jure que c’est vrai !), de ma poupée Tinnie, des épisodes de Super Jaimie, de mon premier chien, de ma maitresse de CP, de mon premier « french kiss » de mes premiers chagrins d’amour aussi.

Ceux là mêmes, qui vous donnent l’impression que le monde va s’écrouler autour de vous et vous ensevelir tellement ça fait mal et auxquels finalement, toujours, vous survivez.

Moi aussi avant ma fille, j’ai certainement trouvé mes parents vieux, peut être même pensé qu’ils étaient « vieux ET cons à la fois » mais comme elle, j’avais le droit de le penser mais pas de le dire.

Le temps file si vite désormais que la sagesse me pousse à réapprendre à savourer l’instant présent dans toute sa quintessence.
Alors, quoi qu’en disent nos papiers d’identité, nous n’avons pas toujours l’âge qui y est inscrit.

Se sentir jeune plus que le paraître, n’est ce pas l’essentiel ?

Nul doute que ce sont les valeurs d’optimisme et d’hédonisme toujours si présentes en moi qui me guident sur cette voie.
A 40ans, je suis un peu moins immortelle. J’ai toujours des rêves plein la tête.
Maintenant, je ne crois plus mais je SAIS que tout est possible …

C’est pas fini, on vient à peine de commencer…*

*Clip officiel du premier extrait du nouvel album « Ici-bas, Ici même » de MIOSSEC à découvrir absolument.