Merci pour ce moment ® …

IMG_0317

Une année qui s’achève… je voudrais bien vous dire que je vais gager sur 2015… Il parait que j’étais « en année 9 » en numérologie. A tous ceux à qui cela parle, c’est l’année des bilans et en général, une année où il faut épurer mais surtout, ne rien entreprendre de nouveau. Une année où l’émotionnel est mis à mal. Bref, une année pourrie. J’ai de quoi me réjouir : je vais donc entrer dans un nouveau cycle et en année 1. Toutes les perspectives vont s’offrir à moi parait-il (j’espère qu’il y a aura des voyages et des signatures !). C’est comme pour tout : il suffira (juste) de savoir saisir les opportunités pour en récolter les fruits. Facile, quoi…

Pour commencer ce billet, je voudrais vous remercier.

Le Concert Hall de l’Opéra de Sydney peut contenir 2 700 personnes. Ce blog a été consulté cette année par 26 000 visiteurs répartis dans 109 pays. S’il était un concert à l’opéra de Sydney, il faudrait environ 10 spectacles pour accueillir tout le monde… C’est incroyable, non ? Moi, ça me met plein de lumières dans les yeux de savoir, en plus, que je suis lue de pays aussi incroyables que l’Inde, la Chine, les Barbades, le Pérou, la Mongolie ou la Bosnie Erzégovine…

En 2014, on a eu en commun, vous et moi (enfin certainement vous plus que moi) d’avoir suivi les jeux Olympiques d’hiver de Sotchi en Russie.

En mars, on s’est intéressé très distraitement au procès d’Oscar Pistorius, ancienne étoile du sport « made in carbone », devenu meurtrier de sa jeune et belle compagne.

Les Municipales ont mollement relancé le jeu politique en France et ont laissé comme d’habitude, des déçus, des heureux et surtout des gens désormais en majorité indifférents à la cause politique sauf aux affaires de fesses de notre Président et à la revanche acerbe et littéraire d’une ex Première Dame bafouée et vengeresse car cocufiée mais désormais riche de ses droits d’auteur. Je vous le dis : si jamais ce billet est lu autant de fois que son livre s’est vendu, je deviendrais la reine de la blogosphère !

En avril, les catholiques se sont fait une fête des canonisations de Jean XXIII et de Jean Paul II alors que les tibétains et les moines bouddhistes qui souffrent toujours plus de l’oppression chinoise ont continué à être torturés dans l’indifférence mondiale générale.

« The Amazing Spider Man » est revenu au cinéma avec l’opus numéro 2 et en mai, le Festival de Cannes a encore une fois célébré le 7ème art en remettant notamment un prix du jury au brillantissime jeune réalisateur Xavier Dolan pour son génialissime « Mommy » (j’ai adoré) alors que « Winter Sleep » (pas vu) recevait la Palme d’Or.

Le 6 juin, marquait quant à lui le 70ème anniversaire du débarquement US sur les côtes normandes et pendant ce temps j’étais en rendez-vous à Paris avec mon éditeur et il faisait plutôt beau.

En juillet, nos supporters se résignaient au score de notre équipe de football nationale qui perdait lors de la coupe du monde de foot au Brésil contre l’Allemagne. Exit les rêves d’une victoire comparable à celle de 1998. « We are not the champions anymore ».

En août, on célébrait le centenaire de la 1ère guerre mondiale sans un poilu puisqu’il n’y en plus, le dernier s’étant éteint le 5 mai 2011. Le 18 septembre, nous regardions d’un œil attentif les résultats du référendum sur l’indépendance de l’Ecosse dont le peuple préférait rester en fin de compte Britannique.

Attachment-1

Comme chaque année, des légendes du cinéma allaient rejoindre les étoiles comme Lauren Bacall, Shirley Temple (l’America’s little darling n’est-elle pas trop mimi sur cette photo ?), Mickey Rooney ou Richard Attenborough acteur et réalisateur du film Gandhi mais plus tragiquement l’acteur chéri qui fédérait plusieurs générations : Robin Williams, parti le 11 août en ayant oublié sa devise rendue célèbre par le Cercle des poètes disparus : « Carpe Diem ». Alain Resnais, célèbre réalisateur était quant à lui pleuré par la grande famille du cinéma français.

Pendant l’année qui s’est écoulée, le conflit israélo-palestinien s’est encore accru, les islamistes ont égorgé devant les caméras en toute barbarie leurs otages sous couvert de Dieu et de leur guerre qui n’a rien de sainte. Ebola a semé la panique en Afrique et un peu partout dans le monde et la guerre en Syrie (j’ai une pensée pour mon ami Youssef et pour les savonniers d’Alep que j’avais évoqué ici il y a deux ans) a fait pas moins de 200 000 morts dont 10 000 enfants. Finalement, (triste France) c’est l’affaire Nabilla qui a suscité le plus de buzz sur le net alors qu’elle filait direct à la case prison après avoir, semble t-il, poignardé son compagnon de téléréalité Thomas, pour en ressortir avant Noël, histoire de passer, les fêtes en famille. Difficile de croire que la justice est la même pour tous. D’ailleurs, je n’y crois plus.

Côté bonnes nouvelles, le 10 octobre – La jeune pakistanaise qui avait tenu tête aux Talibans dirigeant la région dans laquelle elle vivait avec sa famille, au péril de sa vie, obtenait la récompense ultime pour son combat en faveur de l’éducation des filles dans le monde et plus généralement pour les droits des enfants. A 17 ans, Malala Yousafzai aujourd’hui étudiante en Grande-Bretagne, est la plus jeune lauréate du Prix Nobel de la Paix et un véritable exemple pour nous toutes.

Prose kawa a eu 2 ans le 4 décembre et à la requête « Que ramener de Marrakech » sur google, s’est régulièrement classé en première position sur plus de 155 000 réponses.

Le 8 décembre, jour de la fête des lumières à Lyon, marquait aussi le 34ème anniversaire de l’assassinat du chanteur John Lennon abattu à New York.

Cette année, on tous fredonné les hits de 2014 dont voici un petit résumé en une chanson à ne pas rater en cliquant ici. Laissez vous embarquer ça vaut le coup je vous le dis.

Toujours, côté musique, après le décès de Paco De Lucia, guitariste espagnol légendaire d’un flamenco renouvelé, mort d’une crise cardiaque au Mexique le 26 février, c’est le virtuose de la musique gitane, ancien ami de Dali, Picasso et Cocteau, Manitas De Plata, qui s’est éteint le 6 novembre à l’âge de 93 ans. Il avait vendu pas moins de 93 millions d’albums. Enfin, c’est avec nostalgie que j’apprenais, trois jours avant Noël, la mort de Joe Cocker figure du blues et du rock britannique et célèbre interprète de la chanson « You can leave your hat on » BO du film torride de ma jeunesse « 9 semaines et demi » où Mickey Rourke était encore, hum, so hot, et où Kim Basinger avait tout d’une bombe. Pour ceux qui ont envie de se faire plaisir c’est par ici.

Côté gotha, le cycle de la vie s’est déroulé comme à son habitude et la vie a fait place à la mort. Alors que Kate attend en Angleterre son deuxième bébé prévu pour le printemps 2015, à Monaco, on s’est réjouit avec l’arrivée de deux bébés princiers le 10 décembre dernier, Gabriella et Jacques, alors que début décembre la Reine Fabiola, en Belgique tirait sa révérence.

Dans le monde de la littérature, Gabriel Garcia Marquez (87 ans), prix Nobel colombien de littérature, considéré comme l’un des plus grands écrivains de langue espagnole, s’est éteint le 17 avril. « Le grand échiquier » et ses grands moments de télévision sont repassés dans ma mémoire avec l’annonce de la mort de Jacques Chancel le 22 décembre dernier.

Côté catastrophes, selon le Parisien, l’année 2014 a été la plus noire pour l’aviation commerciale depuis plus de dix ans et je pense que les compagnies asiatiques ont du souci à se faire et à plancher sur un plan marketing béton pour les années à venir.

La France n’a cessé de rendre hommage à Christophe de Margerie, PDG de Total, décédé le 20 octobre vers 23h57 à Moscou alors que le Falcon qui le transportait pour le ramener à Paris a heurté un engin de déneigement présent sur la piste, mais trois membres d’équipage sont aussi décédés ce jour là. Au moment d’écrire ces lignes, je veux rendre hommage à Yann Pican, pilote émérite de ce falcon et ami de mes amis, qui laisse derrière lui une jeune femme courageuse et leurs trois filles. J’espère de tout cœur que 2015 leur apportera un peu d’apaisement.

What else ? Ah si ! Georges Clooney, le célibataire le plus convoité d’Hollywood s’est enfin marié et ce, à un moins d’intervalle de son copain Brad qui a enfin épousé la jolie Angelina.

Rêvons à une année nouvelle pleine de surprises et d’incroyables perspectives.

Le monde est pourtant beau, tâchons d’être heureux.

A vous d’écrire les pages de 2015.

1, 2, 3, Partez !

Cheers !

PS : Dans vos bonne résolutions pour 2015, vous pouvez sans modération et dès à présent, si ce n’est encore fait, vous abonner à Prose Kawa ou inviter vos amis à nous rejoindre…

®Valérie Trierweiler – Ed Les Arènes.

50 nuances de Grey met une fessée à la littérature « bien comme il faut » !

photo

Ma copine Cathy me l’a remis avec un air de conspiratrice et un sourire entendu, et m’a bien prévenue : « Lis ça, tu ne pourras pas le lâcher ».
Trois jours plus tard, j’avais englouti les 551 pages dudit « IT book féminin » de l’année.
Avec la sortie et la promotion de mon livre à moi, écrit en partie avec mes petites mimines, je m’étais ensuite plutôt consacrée à lire des romans indiens (j’adore la littérature indienne et plus particulièrement Indu Sundaresan) et n’avais pas vraiment entendu parler DU livre.
Au départ, j’ai naïvement cru que ce best-seller allait évoquer les enjeux du pouvoir et la manipulation intellectuelle entre un pervers narcissique et une femme mais ça, ça a été jusqu’à … la troisième page !

Séance de rattrapage pour celles qui sont en retard sur ce phénomène littéraire sorti en France en octobre dernier :

« 50 nuances de Grey » (Fifty shades of Grey) raconte avant tout, une histoire d’amour (il fallait bien ça pour nous plaire, c’est notre côté fleur bleue à nous les femmes), les ébats sadomasochistes (soft) de Christian Grey, jeune et beau (enfin, TRES TRES beau) millionnaire (ça aide quand même) obsédé par le fait de tout contrôler (il faut bien qu’il ait un vice de forme cet apollon !) et d’Anastacia Steele, très belle, mince (ben voyons) et prude (pas tant que ça) étudiante en littérature de 21 ans (c’est l’âge de la majorité aux US, faudrait pas trop choquer quand même), à la base vierge (mais pas effarouchée) à qui il propose de partager ses fantasmes en devenant sa soumise conctractuellement pour aller s’encanailler dans sa chambre rouge de la douleur (dans une atmosphère de luxe et de très haut rafinement, tout de même).
Ce livre, n’est pas un simple livre, véritable aventure éditoriale à lui tout seul, il est LE symbole d’un nouveau genre : Le « mummy porn », soit porno soft à destination des mères de famille et soit dit en passant, j’aurais aimé en être son auteure quand on sait que mon livre n’a été tiré qu’à 5000 exemplaires.
Distribué dans le monde entier (enfin dans les pays où il n’est pas censuré), il s’est déjà vendu à plus de 50 millions copies dont pas moins de 245 000 en France, c’est vous dire si E.L James, scénariste britannique, doit empiler ses livres sterling de droits d’auteur et ce, dès son premier ouvrage ! C’est donc avec regret que je vous l’annonce : le porno littéraire pour les mères de famille est donc bien plus vendeur que les régimes.
J’ai toujours pensé que les films pornographiques étaient faits par des hommes pour des hommes tellement ils sont loin, scénarios et images à l’appui, des canaux d’excitation des femmes, sensibles et cérébrales.
Pour récupérer des avis et donc lancer la discussion, j’ai adressé profusion de SMS à l’ensemble de mes copines qui l’ont pratiquement toutes lu (surtout les parisiennes) et adoré (voire même, leurs mères pour certaines).
Reste deux catégories plus minoritaires : celle qui dit ne pas l’avoir lu et qui ment et celle qui affirme sans l’avoir lu que de toute façon c’est un ramassis d’anneries, qu’elle n’en a pas besoin, que c’est mal écrit, patati, patata…. Et que de toute façon elle ne le lira pas.
Je suis navrée de dire qu’avec « 50 nuances de Grey », même si l’on est parfaitement sexuellement équilibrée et satisfaite, on en a pour son argent (en plus Cathy me l’a prêté) et oserais-je le dire : que l’intrigue est bien montée pour… durer et faire son effet comme attendu.
En gros, dans les années 80, on a toutes et tous fredonné avec le groupe français Il était une fois la fameuse chanson « Je l’ai rêvée si fort que les draps s’en souviennent» et bien, si on est célibataire et qu’on n’a pas de partenaire, je suis certaine que ce peut être aussi le cas à la lecture de 50 nuances de Grey. Bref, ce bouquin pourrait presque faire office de sex partner cérébral.
« Si l’intrigue ne casse pas deux pattes à une sadomaso » pour reprendre la citation de la journaliste Florence Roques, il est également sans surprise et facile à lire. Mais soyons vraiment honnêtes : on VEUT le numéro 2 (ouf : c’est une trilogie !) et pourquoi devrions nous forcément lire un ouvrage intellectuel ?
Ce livre en plus de DIVERTIR est également une vraie révolution dans les foyers puisqu’il permet une libération de la parole sur un sujet d’ordinaire plus sensible que d’autres (le sexe) et disons-le tout de go : de bonnes discussions légères entre copines, loin de nos maris et de nos enfants.
L’auteure a recemment signalé que bon nombre d’hommes étaient heureux que leurs femmes aient eu cette lecture car cela leur avait donné des idées et avait renforcé leur libido (tu m’étonnes qu’ils soient contents ces messieurs !)… Ce n’est pas le cas du pauvre mari de cette britannique qui, comme la presse d’outre manche s’en est faite l’écho, a divorcé d’un époux qu’elle a qualifié de sexuellement ennuyeux lorsqu’il a refusé certaines pratiques évoquées dans le best-seller.
Excellente recette marketing, tout le monde veut surfer sur le succès de 50 nuances de Grey. Ainsi : on recense un livre qui décode l’original (pourtant assez explicite), on en annonce un autre pour janvier intitulé « la cuisine des 50 nuances de Grey », toute une gamme de sex toys et d’accessoires coquins ont fait leur apparition et le film est déjà en cours de casting.
« 50 nuances plus sombres » paraîtra le 3 janvier 2013 et « 50 nuances plus claires », le 6 février ce qui, je vous le concède, vous laisse assez aisément présumer de l’intrigue.
Gageons que ces deux nouveaux titres vont encore administrer un sacré coup de fouet aux ventes en librairie !