Ma It liste des bons plans shopping et des sorties à Marrakech, part’7 : Les Maures Collection

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Adieu 2015 – Welcome 2016.
Comme annoncé dans mon précédent post, la promotion du  Guide des Gazelles à Marrakech – Tout ce qu’un guide ne vous dira jamais, paru aux Editions Privat en novembre dernier m’a tenu éloignée un temps de l’écriture de ce blog.
Pour ceux et celles qui ne l’ont pas encore, vous pouvez le trouver dans toutes les BONNES librairies en France et dans plusieurs points de vente à Marrakech qui seront bientôt annoncés sur la page Facebook du Guide des Gazelles à Marrakech (que je vous invite à aller « liker » si ce n’est pas encore fait) et en ligne, notamment ici.

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Dans mon dernier post, je présumais de la chance en évoquant le jour de la sortie du livre : le 13 novembre.
Une date qui restera longtemps ancrée dans la mémoire collective malheureusement pas pour les raisons que j’aurais souhaitées.
Pourtant et c’est tout le paradoxe de la vie : si certaines journées correspondent à un évènement heureux pour certains, elles peuvent être tragiques pour d’autres. Qu’y pouvais-je donc ? Rien, sauf que j’en ressentis étrangement une sorte de culpabilité inutile qui m’empêcha d’écrire, trouvant tout sujet superficiel au regard de l’actualité tragique du mois de novembre et de ses conséquences.
Mais la vie reprend ses droits et moi mon clavier. Et puisque nous sommes toujours en janvier, je vous souhaite à toutes et à tous que cette année soit gage de grands bonheurs. Vivez chaque minute avec intensité et gratitude en profitant de plaisirs simples et futiles. Tentez de laisser derrière vous mauvaises nouvelles et surtout personnalités et esprits négatifs qui abiment l’âme. La vie est pourtant belle, alors tâchons d’être heureux.
Si le guide des Gazelles à Marrakech a été dernièrement (et pour ma plus grande fierté) qualifié par Grazia Maroc (han han, rien de moins Mesdames !) de « boîte à secrets », il ne peut, c’est incontestable, les contenir tous dans sa version papier.
Je vais donc continuer à vous présenter via prosekawa, les dernières tendances et nouveautés de la ville rouge.
A commencer par une très jolie marque de créateurs que j’ai eu le bonheur de découvrir il y a quelques mois et dont je suis devenue fan : LES MAURES Collection.

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(Porte clé ligne KAFF – les Maures Collection)

Derrière ce nom se cache deux âmes sensibles, d’une immense gentillesse et d’un grand talent : Jean-Rémy et Nicolas.

En arrivant à Marrakech pour y passer quelques jours de vacances il y a déjà huit ans de cela, ces deux garçons discrets et originaires du nord de la France étaient loin d’imaginer qu’aujourd’hui, ils vivraient de leurs créations contemporaines entièrement « faites-main ».
Pour le créateur, Jean-Rémy Delwante, architecte d’intérieur de formation, l’artisanat Marrakchi fut une révélation, un moyen de faire « fabriquer ses propres envies » grâce à la réalisation de ses idées qu’il puise principalement dans les couleurs (variantes de gris, bruns, noirs rehaussés de couleurs franches et primaires) les sons, les odeurs, la vie de la vieille ville dont il est amoureux.

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(Mon porte clé : ligne KUB – les Maures Collection)

Des créations   qui prennent toute leur réalité grâce au savoir faire incommensurable des meilleurs maâlem (maîtres artisans) de la médina. Un artisanat que Jean-Rémy maîtrise aujourd’hui, dont il sait tirer la quintessence et qu’il revisite avec originalité. Ainsi est née la marque Les Maures Collection, qui propose aujourd’hui une large gamme d’accessoires (portes clés, bijoux, miroirs, cadres photo, sacs et pochettes…) et de meubles d’appoint dont des tabourets, il faut le souligner – bien trop souvent copiés sans état d’âme mais rarement égalés dans la qualité de leur tissage – que l’on retrouve de toutes tailles soit dans leur version beldi avec leur structures en Eucalyptus ou plus contemporaine, avec une base en fer forgé.

Idée déco : eu égard à la rigidité du tissage de ces jolis tabourets, ils peuvent également être parfaitement utilisés comme tables de nuit. Les maures préfèrent donc qualifier ces lignes, de meubles d’appoint multi-usages.

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(Tabourets ligne BELDI – les Maures Collection)

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(Tabourets ligne THORK- les Maures Collection)

Pour Jean-Rémy, la notion du fait main est essentielle. De fait, chaque pièce est donc unique. Les Maures Collection travaillent avec beaucoup de soin les matières nobles telles que le cuir, l’os et notamment la corne de vache qu’ils sont les seuls pour l’heure à proposer, la laine, le bois (principalement le noyer), le maillechort, les résines colorées et le laiton (toujours avec un placage en or, c’est leur marque de fabrique).

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(Porte clés lignes 60’s et 70’s- les Maures Collection)

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(Cadres KING & QUEEN en corne – les Maures Collection)

Ils utilisent principalement les techniques de marqueterie, de tissage…

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(Meubles d’appoint ligne BAMM – les Maures Collection)

Avec une collection qui ne cesse de s’agrandir au rythme des nouvelles idées de Jean-Rémy, les Maures Collection ont déjà au catalogue une cinquantaine de modèles de porte clés (dont les fameuses mains de Fatma), une trentaine de modèles de colliers, des bagues, pendentifs (féminins ET masculins) 4 tailles de tabouret sur 2 modèles, des lignes de maroquinerie, d’accessoires de déco d’intérieure, on ne sait que choisir.

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(Cabas et pochette ligne HANCKH – les Maures Collection)

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(Collier ligne KHAM – les Maures Collection)

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(Collier ligne MADAME WU – les Maures Collection)

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(Pendentif ligne EXI – les Maures Collection)

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(Manchette ligne AKKA – les Maures Collection)

Commercialisés dans différents espaces de vente et dans les concept-stores de la ville rouge (notamment au 33 Majorelle rue Yves Saint Laurent, chez Fin Awa au Guéliz mais aussi chez Jamade dans la Médina), les Maures proposent stratégiquement des collections exclusives à chaque point de vente (d’où l’intérêt d’aller tous les visiter si vous êtes sur place).
Pour ceux et celles qui craqueraient (comme moi) pour leur collection : soyez heureux(se), disponibles encore dans de trop rares boutiques en France (quelques accessoires disponibles entre autres chez Justine Red à Paris) vous pouvez désormais vous offrir leurs modèles et vous les faire livrer en France pour un prix raisonnable (enfin surtout si vous habitez la Capitale ou les grandes agglomérations soyons honnête jusqu’au bout).

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(Porte clés ligne POP – les Maures Collection)

Envie de craquer ? Rendez-vous sur leur page Facebook ici, tout y est et les prix sont à la demande.
Une dernière chose : Apanage des grands créateurs, Jean-Rémy réalise également du sur-mesure.

Je m’en vais commander mes tabourets,

A très vite,
Cheers !

Marrakech tout en douceur et au gré des vents…

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Je suis certaine, qu’un peu comme tout le monde, vous avez bien dû, (si ce n’est sur papier, dans votre tête), établir la liste des choses que vous souhaiteriez vivre ou expérimenter au moins une fois dans votre vie.

Sans y penser vraiment, je me disais que voir « la terre vue du ciel », autrement qu’en feuilletant le livre de Yann Arthus-Bertrand, par exemple du haut d’une montgolfière, pourrait être une expérience hors du commun. Vivre cette aventure me fut proposée au Maroc, à Marrakech (enfin plutôt au nord de la Palmeraie) et c’est avec beaucoup d’excitation que j’acceptais.

Je n’eus aucun a priori, aucune angoisse particulière car je n’ai pas le vertige, juste de la curiosité et du plaisir à l’idée de vivre quelque chose de rare et d’extra-ordinaire. Une expérience me semblait-il qui me permettrait de découvrir le paysage avec les yeux d’un oiseau.

Étrangement, moi qui aime « maîtriser » les sujets, je n’avais aucune connaissance en la matière sauf que j’avais lu que la montgolfière est une invention française (cocoricooo !) qui date du 18ème siècle (1782 pour être précise). On la doit à Joseph-Michel et Jacques Etienne Montgolfier qui effectuèrent leur premier vol en 1783 à Annonay, en Ardèche. Berceau historique de l’aérostation, il s’y tient encore chaque année la fête de l’air et de la Montgolfière.

A peine savais-je aussi que pour voler, des conditions météo stables sont nécessaires : peu de vent dans les basses couches, pas de risque d’orage ni de pluie.
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Le voyage en montgolfière commence tôt et il faudra mettre votre réveil avant l’aurore et bien avant le premier appel du muezzin (c’est certainement ça le plus difficile) mais la récompense, c’est d’être en mesure, à 500 mètres d’altitude voire au-delà, de pouvoir admirer le lever du soleil sur les contreforts de l’Atlas, les montagnes de Jbilet et les parcelles des champs cultivés qui se découpent telles des pièces de puzzle, tout en bas.

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Je ne sais pas pourquoi mais j’imaginais la nacelle minuscule. Celle dans laquelle je suis montée, pouvait pourtant contenir jusqu’à 16 personnes.
Durant mon expérience, j’appris qu’il y a 3 éléments importants qui composent une montgolfière : la nacelle justement dans laquelle il faut grimper (c’est le seul exercice physique que l’on vous demandera), l’enveloppe du ballon, et les brûleurs. Ce sont justement eux que le conducteur doit actionner régulièrement pour que le ballon se maintienne dans les airs à l’altitude voulue. Le gaz contenu dans ces derniers, c’est du propane. Les brûleurs actionnés, envoient de l’air chaud dans l’enveloppe afin de faire monter le ballon et c’est seulement lorsqu’ils sont actionnés que le silence du vol se rompt.

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La première étape, assez rapide, consiste donc à gonfler l’immense enveloppe de nylon puis à actionner le brûleur afin que l’enveloppe se redresse (environ une demi-heure).

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Une fois à bord, c’est à peine si vous vous rendez-compte du décollage tant il se fait lentement. Cette même impression que lorsque enfant, on lâche un ballon gonflé à l’hélium dans le ciel et qu’on le regarde s’échapper.

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Le voyage en montgolfière a ceci de charmant que vous ne savez jamais vraiment combien de temps vous allez voler.

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L’atterrissage se fait également tout en douceur, sans à coups. A peine sentez-vous la nacelle se poser alors que les véhicules suivent le ballon afin de venir vous récupérer ainsi que le matériel.

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Après le vol, la magie se prolonge avec un petit déjeuner berbère, pris sous la tente et la remise de votre certificat de vol.

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Un petit conseil : vous aussi laissez vous séduire par l’expérience et rappelez vous comme le disait Edgar Allan Poe, « qu’inventer une machine volante n’est rien, la construire est peu de choses, et que l’essayer, c’est tout. ».
A Marrakech, la référence en la matière c’est Ciel d’Afrique. Réservations au + 212 (0)524 43 28 43

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Comptez 2050 DH par personne (soit 189 €) pour un vol d’une heure ou choisissez le vol « Top VIP » vous donnant l’exclusivité de la nacelle (4920 DH/personne sur une base de 2 personnes) expérience certes coûteuse mais «so chic !».

Si vous souhaitez impressionner votre cher et tendre, faire une surprise à une future mariée ou un beau cadeau d’anniversaire, vous pourrez aussi vous laisser tenter par le vol Royal (5800 DH/personne sur une base de 2 personnes, tarif dégressif à partir du 3ème passager) qui vous permettra de petit-déjeuner au champagne dans le ciel de la ville ocre servie par un stewart dévoué à votre seul bien être.
Une demande en mariage en direct des nuages, quoi de plus romantique ?

Il ne suffit pas de rêver, vivez !
Cheers !

Ma IT-liste des bons plans Shopping et des sorties à Marrakech, part’5

WWW.GUILLAUMERIVIERE.COM

Grande nouvelle !

Les billets sur prose kawa concernant la ville rouge recevant un succès international, je suis en train de finaliser un ouvrage original qui trouvera sa place dans toutes les bonnes librairies dès septembre prochain en France, dans les pays francophones, au Maroc et je l’espère de tout cœur, dans votre bibliothèque.

En effet, j’ai concocté à l’attention toute particulière « des gazelles », surnom amical donné aux femmes par les marocains, un guide féminin pas comme les autres qui vous donnera toutes les clés pour organiser et optimiser votre séjour en fonction de vos envies, de vos moyens et de vos goûts.

A travers mon témoignage et mon expérience, je vous emmènerai avec moi dans les dédales de la ville,  vous embarquerai dans les petits ateliers, les hammams traditionnels et les adresses seules connues des Marrakchis. Je vous livrerai aussi mes conseils de préparation, mes bons plans, les pièges à éviter et vous initierai, grâce à mon éclairage pertinent et que j’espère drôle, aux particularités de la culture locale.

Seule, entre amies, en famille … Que vous vous y rendiez afin d’y découvrir la culture marocaine, vous y reposer, faire du shopping ou profiter de la vie nocturne, le guide des gazelles à Marrakech à paraître le 3 septembre 2015 aux Editions Privat est fait pour vous.

Il  vous met dans la confidence et vous offre les clés pour découvrir ou re-découvrir une ville qui saura forcément vous envoûter.

Un livre qui accueillera aussi le témoignage d’invités prestigieux tels le créateur marocain de haute couture Noureddine Amir, le célèbre DJ Claude Challe, le fondateur du Comptoir Darna Marcel Chiche, le gourmand Globe Cooker Fred Chesneau et le talentueux architecte d’intérieur Gil Baktiar.

En plus d’être un ouvrage mêlant récit, bonnes adresses et témoignages, les photos seront également mises à l’honneur puisque c’est Guillaume Rivière, « photographe reporter » exerçant notamment son talent pour le compte de magazines tels que M, Ideat, ou Géo qui m’a accompagné dans ce projet pour tenter de vous présenter Marrakech, telle que vous ne l’avez encore jamais vue.

En bref, un livre à glisser dans votre valise, qui vous promet, en plus d’être l’indispensable à la réussite de votre séjour, de vous révéler tout ce qu’un guide touristique ne vous dira jamais !

PS : En attendant la page FB du Guide des gazelles à Marrakech, n’hésitez pas à aller « liker » la page de Prose Kawa… Cheers !

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Ma IT-liste des bons plans Shopping et des sorties à Essaouira, part’1

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Vous êtes prévenu(e)s : ce billet influencera peut être le choix de votre prochaine destination…

En tous les cas, il va vous faire voyager et vous conduit tout droit au Maroc dans la citée Souiri : j’ai nommé, la bien gardée en arabe : As-Sawira.
Cette petite ville portuaire située sur la côte atlantique marocaine compte environ 70 000 habitants, l’équivalent à peu de chose près en terme de population de villes comme Bourges, Carprentras ou Charlevilles Mézières, en plus dépaysant et beaucoup plus charmante (sans vouloir dénigrer ces belles villes françaises hein !).

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Entourée d’une muraille de style Vauban, la médina d’Essaouira est un exemple exceptionnel et bien préservé de ville fortifiée de la fin du XVIIIe siècle à forte inspiration européenne.
En effet, elle a été construite en Afrique du Nord selon les principes de l’architecture militaire européenne de l’époque. Depuis sa fondation, elle a joué des siècles durant le rôle de port de commerce international de premier plan, reliant le Maroc et l’arrière pays saharien à l’Europe et au reste du monde.

Elle est située à environ 2h45 en voiture (à dos d’âne, vous vous en douterez, c’est beaucoup plus long) à l’ouest de Marrakech (176 km) et à 360 kilomètres au sud de Casablanca.
Cette cité paisible aux couleurs blanches et bleues, n’a rien à voir avec la très touristique Agadir.

Le charme d’Essaouira n’est pas une légende et s’il a déjà convaincu par le passé notamment Jimmy Hendrix et Orson Wells, il continue d’attirer bon nombre de touristes étrangers mais aussi de très nombreux marocains.

Par ailleurs, chaque année au début de l’été, des centaines de milliers de personnes viennent assister au Festival Gnaoua d’Essaouira (Festival Gnaoua & Musiques du Monde).

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Cet évènement musical, dont l’un des piliers principaux est la revendication des racines africaines et de la culture maghrébine, met en scène les grands Mâalemines (Maîtres Gnaoui) qui jouent la musique mystique et sacrée des Gnaouas et invitent d’autres artistes au métissage culturel.

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Si vous aimez bouger votre « booty » c’est évènement est pour vous !

Ainsi, en juin dernier pour sa 17ème édition, se sont côtoyés le griot malien Bassékou Kouyaté et le jazzman Marcus Miller, le reggae man sénégalais Meta & the Cornerstones et la soul/folk issue des diasporas avec la somptueuse Ayo. Les concerts -en très grande majorité gratuits- se déroulent dans toute la ville et principalement au niveau des deux grandes portes de la médina (place Moulay el Hassan, et Bab Marrakech), où sont installées les deux plus grandes scènes. Si vous voulez découvrir en image la ville et un peu plus cet évènement incroyable c’est par là.

Malgré un certain développement marqué entre autre par l’implantation d’un aéroport situé à 16 kilomètres au sud est rendant la destination plus accessible (de Paris principalement par Royal Air Maroc et Transavia ainsi que de Marseille), la cité (aussi appelée « Mogador » pendant la période du protectorat français de 1912 à 1956 qui vient du mot phénicien « Migdol » et signifie petite forteresse), a gardé tout son charme et offre une sérénité enveloppante.

Même en été, à la différence de Marrakech, le climat est agréable car « Al Suwayra » (la bien dessinée) est constamment ventilée par les alizés ce qui lui confère un climat particulier et en fait le spot n°1 d’Afrique pour le surf ou le kite surf.

A quiconque rêve de s’étendre sur ses plages pour bronzer comme en France ou se baigner en plein mois d’août : soyez averti(e)s : Si vous arrivez tout droit du Portugal, de Bretagne ou du Nord de l’Europe vous pourrez peut être tenter l’aventure mais l’océan est plus que frais : en ce qui me concerne, même en plein mois d’août je ne m’y suis risqué qu’un seul doigt de pied préférant barboter dans la superbe piscine à 29 degrés de la villa où je séjournais.

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Si vous aimez vous balader sur la plage : aucun souci, vous pourrez le faire à pieds, à dos de dromadaire (camélidé à 1 bosse car à Essaouira il n’y a pas de chameaux), de pur sang arabe ou même en quad…

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Les accessoires indispensables à ne pas oublier ? En priorité, Incontestablement vos lunettes de soleil, car outre le soleil, le vent, s’il a décidé de souffler fort, balaie souvent les plages et le sable vous cingle les jambes et vous en met plein les yeux. Autre essentiel : une bonne crème solaire car les protections à indices élevés sont difficiles à trouver sur place et enfin, prévoyez un vêtement chaud pour le soir car dès la nuit tombée, il fait frais, voir très frais.

Arrivée à Essaouira :
Si vous arrivez de l’aéroport Essaouira Mogador, vous pouvez rejoindre la cité en taxi (prix conseillé 150 dirhams soit 13,50 €), présents uniquement lors des arrivées des vols, ou en bus. Il y en a (normalement) à peu près toutes les deux heures jusqu’à 19h00 reliant l’aéroport à la médina.

Lorsqu’aucun vol n’est prévu (soit quand même le mardi, mercredi et samedi), méfiez vous, il n’y a AUCUNE activité à l’aéroport. Celui-ci est alors désert, uniquement gardé par deux trois fonctionnaires de police. Si vous souhaitez louer un véhicule, prévoyez-le à l’avance pour que le loueur soit présent et prévenez le de votre heure de passage sinon il y a de grandes chances qu’il ne soit pas là (expérience vécue !!!).

Si vous venez de Marrakech, vous pouvez soit venir en grand taxi (souvent des Mercedes d’un autre âge que vous risquez en plus de devoir partager, comptez environ 60 € l’aller) soit prendre à la gare routière (500 m sur le trottoir de gauche de la ONCF (Office National des Chemins de Fer) un bus de la compagnie Supratour (à réserver ici).
Ces bus sont climatisés et confortables et ont le mérite d’être très économiques (80 dhs le trajet soit un peu plus de 7 €).
La durée du voyage est de 3h00 avec une pause à mi parcours.

Les horaires au départ de Marrakech sont les suivants :
08h30 – 10h30 – 14h30 – 17h00 – 19h00

Il existe même une fois par jour un départ « Confort plus » au prix de 110 Dhs avec un bus plus confort, moins grand, équipé de toilettes. Le départ est à 9h00 et le retour à 17h00 et le trajet quant à lui est de 2h45. Honnêtement, pour une première visite, 5 heures sur place vous donneront déjà un bel aperçu de la ville.

AGENCES SUPRATOUR :
Marrakech +212 (0)24 43 55 25 / +212 (0)24 43 32 21 (Bab Doukala)
Essaouira +212 (0)24 47 53 17

Où dormir :

A peine arrivé(e)s aux portes de la ville, vous remarquez des hommes tous les 3 mètres en bord de route qui agitent en votre direction des clés et essayent de stopper votre voiture. Rassurez vous, vous n’êtes pas en pleine épreuve de Fort Boyard … Cet étrange manège consiste simplement à proposer en direct aux visiteurs de la cité des chambres à louer.

Pour séjourner à Essaouira, vous avez le choix entre différents types d’hébergements : les riads dans la Médina, qui a elle toute seule représente l’influence de l’architecture portugaise, les hôtels, notamment en front de mer (attention leurs piscines ne sont pas toujours chauffées), ou la location d’une villa.

Si comme moi, vous partez avec des enfants, préférez la location de maison (« Dar ») car les Riads tout comme les chambres d’hôtes en France, se prêtent moins à héberger et à occuper vos charmants petits anges (ou démons) d’autant qu’ils sont rarement équipés de piscines et comme la mer est glacée…

Par ailleurs, louer une villa un peu excentrée dans les terres (à un quart d’heure et une quinzaine de kilomètres en voiture) permet de retrouver un peu de chaleur le soir (parfois jusqu’à 10 degrés d’écart avec Essaouira) et vraiment d’apprécier les nuits d’été. Pour l’avoir testé et approuvé je vous invite à visiter ici la villa Dar Hrata.

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Nous y avons séjourné à 4 adultes et 6 enfants, les kids profitant de la piscine, du terrain de jeux, de la salle de fitness ou du hammam traditionnel. Dans cette villa, tout a été pensé pour occuper une famille : du billard, à la table de jeux d’échecs en passant par les ânes dans le jardin et les habitants naturels des lieux (tortues, caméléons, phasmes …) Un émerveillement de chaque jour.

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Par ailleurs, il y a un gardien (SAMIR) et vous pouvez même vous offrir les services d’une cuisinière. N’est ce pas cela les vraies vacances ?

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A contrario de ce que l’on pourrait croire, louer au Maroc revient bien moins cher qu’en France.
Pour réaliser votre projet vous devrez juste être prévoyants et réserver vos billets low cost très tôt (idéalement plus de 6 mois avant votre départ).

Depuis quelques années, si vous êtes golfeur ou golfeuse, vous pouvez aussi louer une villa dans le magnifique complexe Villa Mogador à proximité du Sofitel et du golf. Cependant, le prix de location de ces très belles maisons implantées dans un domaine totalement sécurisé est aussi à la hauteur du type d’hébergement, du service et de la décoration (comptez entre 1800 et 3000€ la semaine en fonction des périodes).

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Pour les golfeurs, suivez ce lien.

Où déjeuner à Essaouira ?

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Il y a pléthore de restaurants à Essaouira allant du petit budget à beaucoup plus cher.
En ce qui me concerne le meilleur rapport qualité prix que j’ai pu trouver est certainement l’Océan Vagabond.

La carte que vous pouvez consulter ici est variée avec son ardoise bistrot, ses snacks et ses pizzas. On y mange un poisson de qualité, très frais et l’on peut même, en fonction des arrivages, se faire plaisir avec de la langouste grillée (environ 18 euros la bête entière). La terrasse, équipée également de transats gracieusement mis à disposition de la clientèle est très agréable et bien abritée du vent donc du sable. L’établissement est mitoyen au Club Mistral (l’école de surf) et ouvert de 9h00 à 18h00 ; 7 jours sur 7 (attention il n’y a pas de service le soir).

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La WI-FI y est gratuite et un grand parking vous permet de vous garer pour 5 dirhams. C’est aussi le point de départ des balades à cheval et autres montures évoquées précédemment.
Un conseil : pensez à réserver ! C’est préférable surtout si vous êtes nombreux.

Autre conseil en passant, emportez un téléphone désimlocké et achetez (un peu partout dans la médina), une carte SIM marocaine (environ 3 €) et une recharge de crédits, pour 20 dirhams soit environ 1,90 € vous aurez l’équivalent de trente minutes de conversation souvent multipliées par deux ou trois fois la durée initiale en fonction des promotions de l’opérateur en cours.

L’OCEAN VAGABOND
Avenue Mohamed V, route d’Agadir – Essaouira
+212 (0)6.61.16..44.12

Juste à côté de ce restaurant se trouve le Beach & Friends.

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J’y ai déjeuné également. C’est un resto qui sert des tapas, salades, burgers et pizzas et des bentos avec sa nouvelle carte asiatique que vous pouvez consulter ici. Le service est continu de 11h00 à 23h00 et il est ouvert 7 jours sur 7. Le lieu est sympa car il y a de la bonne musique, souvent des animations avec des DJ et des transats mais la terrasse est moins abritée du sable qu’à l’Occéan Vagabond. Le rapport qualité prix est également très correct.

BEACH & FRIENDS
Avenue Mohamed V, route d’Agadir – Essaouira
+212 (0)5.24.47.45.58

Enfin, pour découvrir l’une des plus belles plages de la localité et vous sentir seul(e) au monde, réservez à « la Mouette et les Dromadaires ». A environ un quart d’heure d’Essaouira, il vous faudra de bons pneus et faire un peu de piste pour atteindre ce petit café resto sur la plage de Sidi Kaouki qui honnêtement ne ressemble pas à grand-chose d’autre qu’à une petite gargote même pas les pieds dans l’eau. Certes l’établissement est spartiate, et Patricia, la française qui le tient n’est pas forcément très affable tout comme son personnel dont le service manque d’efficacité et de sourires mais on y mange bien, une cuisine du marché, des poissons du jour grillés et des desserts vraiment maison pour un budget cependant plus élevé qu’aux deux restaurants précédemment cités. (Environ 15 € un poisson).
L’endroit est ouvert du mercredi au dimanche de 11h00 à 17h00.

L’avantage de ce restau, c’est qu’il est le point de départ d’une superbe balade sur une magnifique plage immense et déserte. Poussez jusqu’aux barques des pécheurs, c’est le lieu idéal pour en prendre plein la vue. Il est fortement conseillé là aussi de réserver.

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LA MOUETTE ET LES DROMADAIRES
Sidi kaouki – Essaouira
+212 (0)6.78.44.92.12

En revenant sur Essaouira, l’institution c’est le chalet de la plage (chez Jeannot). Construit tout en bois en 1893 par la famille Farraud, le Chalet de la Plage a connu en un siècle quatre générations de propriétaires sans jamais faillir à sa réputation. Chez les De Soto, Hoisnard, et actuellement les Jeannot, l’accueil est resté chaleureux, la vue aussi imprenable sur le port et les îles, et les poissons, fruits de mer et crustacés aussi frais et savoureux dans l’assiette. Pour consulter sa carte, cliquez là.

LE CHALET DE LA PLAGE
Avenue Mohamed V – Essaouira
+212 (0)5.24.47.59.72

Après un poisson grillé (sélectionnez bien votre restaurant et évitez les petites cabanes pêcheurs qui sont devenues des pièges à touristes et où le poisson n’est pas toujours de première fraicheur), vous aurez peut être envie de douceurs sucrées ?

Rendez-vous alors chez DRISS, la meilleure pâtisserie d’Essaouira.
Créée en 1928 par le Maâlem Driss, Chez Driss est l’une des plus anciennes pâtisseries de la ville. Un très large choix de pâtisseries et de viennoiseries en tout genre, ainsi que des boissons pour les accompagner sont proposées aux visiteurs curieux qui osent pousser la porte et entrer dans un patio ombragé et décoré avec des centaines de photographies d’époque contant l’histoire de cette petite échoppe. Indéniablement, un lieu empreint de la culture de la ville.

CHEZ DRISS
10, rue El Hajjali
+212 (0)5.24.47.57.93

Quant aux MSEMEN, les crêpes feuilletées marocaines, rien de mieux que de les acheter toutes chaudes dans la rue (tout comme les pois chiche ou les fèves en cornets vendues par les marchands ambulants) ou de les déguster chez MILOUD.
Les crêpes de Chez Miloud sont une institution à Essaouira. Facile de repérer cette crêperie sur la grande Avenue, car devant les plaques chauffantes où sont cuites à la chaine les « msemen » (crêpes marocaines) les clients s’agglutinent à presque toute heure. A emporter ou à déguster sur place, avec un thé à la menthe ou une soupe, les crêpes sont servies natures, avec du miel ou du beurre.

CHEZ MILOUD
Avenue Al Istiqlal – Essaouira

Pour dîner, je vous conseille le restaurant la Caravane Café.
Un concept original et inédit à Essaouira pour ce lieu mêlant galerie d’art, vente d’objets de décoration, petits bijoux, salon de thé et restaurant, car cette jolie maison pleine de couleurs est aménagée en une succession de salons privés. Chaque petit salon au style différent ouvert sur le patio, permet de dîner en groupe ou en tête-à-tête tout en partageant l’ambiance du café. Autre spécificité : une cuisine du monde très colorée qui reflète, comme sa décoration, les voyages de par le monde des propriétaires du Caravane Café, eux-mêmes artistes.

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LA CARAVANE CAFE
2 bis, Rue du Qadi Ayad , 44000 – Essaouira
+212 (0)5.24.78.31.11

Si vous êtes en location, sachez qu’il existe un hypermarché à Essaouira. Vous pourrez notamment y acheter des sacs de glaçons alimentaires.
Pour vous y rendre, prendre l’avenue Al Aqaba en direction du nord, jusqu’au bout, vous le trouverez sur la gauche.

SUPERMARCHE ASWAK ASSALAM
Avenue Al Aqaba, Quartier Sakala , 44000 –Essaouira
Ouvert 7/7 j de 9h00 à 22h00.

Alcool
Comme dans tout le Maroc, la vente d’alcool est limitée et on ne peut pas en acheter au supermarché. Rendez-vous « au magasin des alcools » (pas de nom sur la devanture), en face du restaurant « la Crevette » dans une ruelle derrière l’avenue Mohamed V au niveau de la station essence (j’ai cherché le restaurant « la gambas » pendant 2 jours …)
Les vins marocains sont assez bons et j’ai une préférence pour les gris. Comptez 50 DHs pour une bouteille de Boulaouane rosé et 200 DHs pour une bouteille de rhum. Ces magasins sont fermés trois semaines avant et une semaine après le ramadan comme dans tout le Maroc

Shopping à Essaouira

Pour tout ce qui est de l’artisanat en Tadelakt (plus souvent stucco) ou passementerie, les prix sont plus élevés qu’à Marrakech où l’offre est indéniablement plus variée. Rien ne vous empêche, si vous séjournez au moins une semaine à Essaouira, de vous rendre une journée ou deux à Marrakech notamment avec le bus Supratour comme évoqué plus haut dans ce billet.
Besoin de bons plans sur « Kech ? Référez vous à ceux qui font désormais référence sur le net en vous imprimant ce billet, celui là ou encore cet autre. J’ose dire (non sans fierté) que ces derniers demeurent dans les up listes des moteurs de recherche.

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Revenons à notre shopping. Une valeur sure : les bijoux en argent. A Essaouira, il existe un quartier réservé aux bijoutiers dans le souk Jdid (ruelle Siaghine). Les nombreuses échoppes qui se succèdent sous des passages joliment carrelés de bleu, regorgent de bijoux, principalement en argent. Evidemment, il y en a pour tous les goûts. Je ne suis pas fan des bijoux berbères mais j’ai acheté là bas des pièces classiques qui ont fait mon bonheur, celui de mes copines et de mes filles. Pensez à vérifier les poinçons et négociez mais si vous prenez le temps nécessaire, vous pourrez tirer des prix très intéressants. Pour un bracelet de 3 joncs en argent comptez environ 20 €. Des petites bagues simples avec 1 améthyste 12€ pièce.

A Essaouira, un peu plus de 30 % de la population vit de l’artisanat. Si c’est votre goût, la vieille sqala située dans la partie orientale de la vieille ville, vous permettra de découvrir le talent des ébénistes et autres marqueteurs qui travaillent le bois de thuya à la perfection en incrustant de la nacre, du fil de cuivre, de l’argent ou bien des fragments d’os de dromadaire. Partout, on vous proposera également de l’huile d’Argan dont les vertus thérapeutiques et cosmétiques sont désormais connues de par le monde.

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Dans la ville, vous pourrez aussi acquérir de la vaisselle, avec des poteries de la ville de Safi qui se trouve à 125 kilomètres.

Pour ce qui est des boutiques, commençons par « Histoire de filles ».

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Tenue par Christelle Pailly, cette boutique proche de Bab Sbaa existait depuis déjà quatre ans sur Essaouira. Depuis juin 2013 elle est passée de 30 à 130 m2. Elle propose les créations d’une soixantaine de créateurs qui vivent au Maroc et qui sont à la fois innovants et « tendance ».
Mobilier, pièces d’art, luminaires, accessoires (cuir et maroquinerie, bijoux), linge de maison, vêtements femme et enfant, histoire de filles c’est l’endroit où les créations marocaines et occidentales se rencontrent.

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Concept Store, Christelle propose des marques que l’on retrouve notamment au 33 Rue Majorelle à Marrakech comme CHABI CHIC mais également MORROCAN TOUCH, KASH ou MAX & JAN qui ont fermé l’outlet de leur concept store l’an passé sur Essaouira et sont désormais exclusivement diffusés par « Histoire de filles ».

Dans cette boutique j’y ai découvert également Ysabel Despouy, artiste plasticienne et créatrice de bijoux et d’accessoires de la marque ISLA YEMAYA qui est diffusée dans plusieurs boutiques de la ville et que j’adore pour ces accessoires poissons et ses gros joncs de cuir colorés.

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Depuis peu, Christelle Pailly a également ouvert LE COIN DES SAVEURS, boutique « next door », qui propose une jolie sélection de produits d’épicerie fine.
Evidemment, il ya de quoi craquer dans cette très joie boutique mais comme pour la majorité des Concept Store, les prix sont « à la française » poussant beaucoup de clientes, dans cette période de crise à l’achat raisonné et bien réfléchi plutôt qu’à l’achat coup de cœur.

HISTOIRE DE FILLES
1, rue Mohamed Ben Messaoud
Essaouira Médina
+212 (0)5.24.78.51.93

Partez maintenant en direction des remparts pour atteindre la rue Sqala et prenez à gauche.

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Vous allez d’abord tomber sur Côté Orientale, une boutique tendance d’artisanat contemporain.

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En fait, il y a deux boutiques. La première présente de jolis sacs, quelques modèles de chaussures un peu dans le style ATIKA ou TOD’S. Une autre juste à côté pour la décoration et les accessoires.
Certes l’offre est sympa mais les sacs en cuir sont au prix de 150 €, ceux en toile à 65 € …

COTE ORIENTALE
24, rue Skala – Essaouira
+212 (0)5.24.78.47.38

Cela vaut donc le coup de pousser un peu et d’aller rencontrer ma copine chez BASMA BOUTIQUE.
Ici, tout est mignon, on y trouve de jolis panamas colorés, des chaussures, des housses de coussins brodés et des jolis plaids de canapé tissés en soie pour moins de 20 euros/pièce, des créations de bijoux et des toiles d’artistes de très bon goût encadrées le tout à prix vraiment raisonnables.
Il semble bien que Basma, elle, ait tout compris de ce nous attendons de ce type de boutique et en plus elle est adorable.

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BASMA BOUTIQUE
N°20 bis, rue Skala – Essaouira
+212 (0)5.24.78.34.66

Eloignez vous un peu de la rue Sqala pour vous rendre chez Rachid et y dégoter un magnifique panier brodé de mille paillettes (dix fois moins cher qu’à Saint Tropez).

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Rachid a sa boutique dans une petite allée, mais la visite vaut le coup d’œil. Je lui avais promis qu’avec ma venue, il aurait la baraka, j’espère que ce billet contribuera à le faire connaître car il est adorable et très commerçant et fait travailler de nombreuses brodeuses dans les campagnes alentours.

PANIERS BRODES
Chez Rachid AKACHOUD
24, rue Laalauj – Essaouira
+212 (0)6.61.60.14.39

Enfin, ne pas évoquer les artistes peintres serait un manquement impardonnable. Essaouira regorge de galeries magnifiques qui proposent des styles extrêmement hétéroclites et pour certains, très intéressants.
Si vous ne deviez choisir qu’une galerie, je ne saurai trop que vous conseiller la galerie de Mr Saddiki.

GALERIE BLEU MOGADOR
20 Sidi Mohamed Ben Abdellah – Essaouira
+212 (0)5.24.78.46.45

J’espère vous avoir donné envie de découvrir Essaouira et pour réussir votre séjour rappelez vous de cet adage que tous les marocains, notamment les Berbères, répètent à l’envi :

Si nous européens, nous avons l’heure, eux, ils ont le temps et c’est très vite que vous vous mettrez au diapason, croyez-moi.

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Beslama.

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Vous prendrez bien 2 doigts de Porto ?

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Il y a exactement 20 ans, j’avais, avec deux amies étudiantes (Hein Julie & Elodie !), fait durant un mois d’été, le tour du Portugal en voiture (sans clim), du sud au nord, de Faro à Porto. C’était l’époque où l’on payait encore en escudos, où manger ne coûtait quasiment rien (surtout des sandwichs au thon) et où les premières autoroutes voyaient le jour. Notre voyage nous avait conduit jusqu’à Porto (prononcez [Portu]) mais j’avoue que j’avais gardé un souvenir mitigé de cette ville que j’avais trouvé grise et ouvrière a contrario de la flamboyante et déjà cosmopolite Lisbonne dont j’étais tombée littéralement amoureuse. Un adage prétend d’ailleurs que « pendant que Lisbonne se fait belle, Coimbra étudie, Braga prie et Porto travaille ». C’était tout à fait mon sentiment d’alors.

Plus de 20 ans après, me voici donc partie en week-end avec l’Homme, sans enfant (merci les grands-parents) à Porto, « capital do Norte » et seconde agglomération du pays, bien décidée à me défaire de mes vagues souvenirs et à redécouvrir cette grande ville portugaise de 208 000 habitants, quasiment vierge de tout préjugé.

Porto un week-end ? A deux heures de vol de Paris, c’est une virée facilement envisageable d’autant que de nombreuses compagnies « low cost » desservent aujourd’hui cette destination.

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L’accès de l’aéroport Francisco Sa Carneiro au centre ville est aisé. Certes, on attend le métro aérien (Ligne E), quasiment 25 minutes si on vient de rater le précédent, mais le prendre est déjà une bonne façon d’avoir un aperçu des faubourgs de la ville et d’économiser le prix d’un taxi qui pourrait vous faire perdre du temps dans la circulation. En effet, pour moins de 2 euros, vous aurez relié l’aéroport au centre historique en une demi-heure.

Nous séjournons à l’hôtel Infante Sagrès, (merci papa noël) praça D.Filipa de Lencastre.

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Véritable mémoire de Porto, il se situe en plein cœur du quartier historique classé au patrimoine de l’Unesco depuis 1996. L’hôtel a misé sur une décoration mêlant design et néo baroque de très bon goût mais malgré ses 5 étoiles affichées, les sanitaires nécessiteraient une bonne rénovation.

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Sa façade est quelconque, mal éclairée la nuit, mais une fois la porte passée, un charme suranné émerge et la magie opère d’autant que son Directeur, Paulo Santos, fait tout pour vous accueillir « façon palace ». (Devinez qui s’est faite rouvrir la boutique de l’hôtel juste pour elle un soir… C’est vous dire la différence de service avec notre cher pays.) J’y ai acheté des bougies parfumées Castelbel.

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A 5 minutes du métro et en plein cœur du quartier historique, ce grand hôtel est idéalement situé pour se lancer à la conquête de la ville à pieds.

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Dès notre arrivée et une fois mon verre de Porto gentiment offert par la réception de l’hôtel dégusté (non, je ne suis pas alcoolique, il fallait que je vérifie si j’aimais le Porto), nous partons petit-déjeuner dans un établissement local authentique pour nous régaler de « pastéis de nata » (petits flans à la crème) et autres douceurs aussi belles que délicieuses.
Comme toujours l’Homme est un peu dubitatif sur le lieu mais, mais ma conviction repose sur le principe que lorsqu’il n’y a pas de touriste et que c’est bondé de « locaux », c’est une garantie de qualité. Mon instinct s’avère juste. Les pâtisseries sont aussi délicieuses et parfumées que jolies.

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Nos estomacs bien remplis, je pousse l’Homme à franchir les grilles du plus grand marché de Porto : le marché de Bolhão et là, c’est le bonheur. Des fleurs d’ail partout, des olives à foison, et des odeurs que je respire à plein nez mêlant, les emblématiques sardines fraiches, des brassées de fleurs et autres fruits de saison. Indéniablement, c’est là qu’est la vie. J’eusse aimé pouvoir y faire mon marché auprès des producteurs locaux pour la semaine…

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Classé monument historique en 2006, il est en état de délabrement et apparemment son potentiel n’est pas véritablement exploité. Mais cela vaut la peine de s’y arrêter, de déguster un verre de Porto à la « Wine House Bolhão » (j’insiste je ne bois que très peu) ou de déjeuner parait il, chez Fernanda.

Les portugais sont souriants, accueillants et au gré de nos ballades, nous faisons de sympathiques rencontres. On nous indique gentiment que voir et où nous rendre. Alliant visites et shopping, nous découvrirons ainsi de magnifiques lieux et d’extraordinaires boutiques.

Nous reprenons notre visite de la ville.
C’est chez Armazém dos Linhos que nous poussons la première porte.

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Ouvert depuis 1905 cet établissement commercialise des popelines de coton, des pièces de lin 100% made in Portugal destinées à la décoration ou la confection. On y trouve aussi de ravissantes créations pour enfants. La boutique est splendide et l’accueil chaleureux.

ARMAZEM DOS LINHOS
Rua de Passos Manuel 15
4000-384 – PORTO
Tél. : +351 222 004 750

Pour moi, le Portugal, c’était il y a 20 ans, l’odeur des sardines qui grillent sur des barbecues improvisés dans les rues de Lisbonne. De même, j’avais souvenir d’avoir dégusté de la mousse de sardine à chaque fois que j’allais au restaurant.
Au hasard de notre flânerie, nous tombons sur un magasin coloré : le Central Conserveira da invecta.
Les murs sont couverts de boites de sardines cuisinées de mille façons.

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Même l’esthétique des conserves fait envie et la dégustation confirme qu’il s’agit de produits de qualité mis en boite à Porto même. Dans un coin de la boutique, il y a aussi une sélection de produits typiquement portugais dont quelques cosmétiques.
J’ai acheté la crème pour les mains, et si j’en avais connu les vertus avant, j’en aurais ramené une dizaine de tubes.

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L’Homme a jeté son dévolu sur une crème de rasage qu’il regrette également de ne pas avoir rapportée par cartons tellement elle fait la peau douce et sent divinement bon : la creme de Barbear Lavenda – Ach.Brito. Elle lui rappelle la Rasoline de chez Molinard, « en mieux » dit-il !

Il pourra désormais, tout comme vous si vous le souhaitez, la trouver ici.

CENTRAL CONSERVEIRA DA INVECTA
Rua do Bonjardim
N°136
4000 – 114 PORTO
Tél. : + 351 222 033 079

Pas très loin de la cathédrale, nous découvrirons un hôtel B&B flambant neuf et moderne que nous visitons en vue d’une prochaine virée avec enfants. On peut y réserver une grande chambre familiale (ou entre copines ?) pour 6 personnes avec 3 grands lits pour un prix allant de 81 et 92 € la nuit en fonction de la période. Les petits déjeuners à 6€/personne sont en sus.
Cet hôtel, situé au bout de la rue Santa Catarina, en direction de la Cathédrale est idéalement placé.

B&B HOTEL
HOTEL PORTO CENTRO

Praça de Batalha, 32/34
4000 – 101 PORTO
Tél. : +351 220 407 000

Au fur et à mesure de notre exploration et des visites d’églises décorés d’azulejos, nous allons jusqu’à la Cathédrale (le Terreiro da Sé) et déambulons dans des quartiers populaires aux ruelles sinueuses qui nous mèneront jusqu’aux berges du Douro.

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Outre ses petites boutiques si recherchées, la ville souffre, tout comme l’ensemble du pays, apparemment bien plus que chez nous, de la crise économique.
Ce qui est sidérant c’est qu’il y a pléthore de bâtiments murés, de magasins fermés y compris dans la rua Santa Catarina, pourtant principale artère commerçante du centre. Devant nos yeux, nous constatons avec tristesse que beaucoup de bâtiments historiques sont condamnés voir squattés et que la majorité des façades des belles constructions sont délabrées. Nombreux sont les gens à mendier dans la rue à côté de leur couchage de fortune.

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Nous sommes tristes de nous rendre compte que faute de moyens la ville puisse se dégrader à ce point et ne pas être en mesure, à minima, de conserver son patrimoine, à défaut de le réhabiliter.
Mais découvrir un pays ou le raconter ce n’est pas se limiter à juste en vanter ses atouts. C’est également être en mesure de faire face à la réalité de celui-ci.

C’est aussi cela l’Europe d’aujourd’hui.
Au Portugal, le Smic mensuel est de 565,83 €. La vie, depuis le passage à l’euro, a très nettement augmentée rendant inaccessible pour beaucoup de portugais, l’accès au logement et aux produits de consommation courante. Tout cela les menant à l’austérité, la pauvreté et les poussant à quitter le pays pour aller travailler ailleurs.

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Lors de notre séjour, nous irons nous balader à Matosihos, ville limitrophe au sud de Porto, desservie par le tramway et les bus, les gens y vont à la plage. Hélas, les immenses barres d’appartements en front de mer sont quasiment vides ou en vente, tout comme en Espagne.

Tout cela n’entache pas la superbe vue sur la ville et sur le fleuve Douro qui serpente en direction de l’Atlantique.

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A proximité des berges vivantes et animées de touristes, nous découvrons la boutique Santo Da Casa.
On y aime l’atmosphère de ce concept store qui fait également location de chambre à l’étage et où l’on peut trouver accessoires, bijoux et éléments de décoration portugais.

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Comme tout le monde sait que ne pas parler une langue n’a JAMAIS été un frein pour moi, nous y passerons un moment pour échanger avec sa co-propriétaire entre anglais, italien et espagnol (c’est déjà pas mal, hein ?).

SANTO DA CASA
Rua de Sao Joao n°56
4050 PORTO
Tél. :+ 351 919 837 060

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Passé l’aspect mélancolique et sinistré de Porto, la ville est merveilleuse. Un seul regret ? Avoir été écouter du Fado dans une brasserie trop touristique, (remplie de … français aussi bruyants que mal élevés!) qui, malgré les demandes de silence réitérés de la fadista n’a pas pu chanter ni être écoutée dans le silence religieux que ce chant mélancolique exige.

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Nous reviendrons à Porto …
Até breve.*

*A bientôt.

Ces odeurs qui nous transportent…

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Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de la puissance évocatrice des odeurs.

Celle qui nous permet d’extraire des souvenirs du passé voire même d’effectuer de véritables voyages dès lors que l’on sache s’arrêter quelques instants sur ce que les odeurs nous évoquent.

Ainsi, les amaretti sont pour moi, ce qu’étaient à Proust les madeleines trempées dans du lait lui rappelant des souvenirs d’enfance.

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Lorsque j’ouvre l’un de ces petits macarons italiens qui peuvent être durs ou moelleux, réalisés à base d’amande douces et amères et que je prends le temps de le respirer avant de le déguster, il me renvoie immédiatement à mes 7 ans et étrangement à l’odeur d’un autre produit.

Je me revois alors partageant un bureau d’écolier en bois ciré en classe de cours élémentaire 1ère année, utilisant la fameuse colle Cléopâtre.

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Le temps alors s’arrête. Je n’ai plus 40 ans, je suis à nouveau cette petite fille appliquée qui pensait que le temps ne viendrait jamais ou elle grandirait. Je revois mon pot de colle, son couvercle orange, sa réserve centrale permettant d’accueillir la spatule qui me servit tant de fois à coller grâce à sa pate toute blanche un peu épaisse mes découpages. Je visualise aussi ma camarade de droite et ma maîtresse d’alors. La nostalgie s’empare de moi, c’est incroyable comme une simple odeur peut provoquer tant d’émotions.

Plus je respire cette odeur, plus les souvenirs réapparaissent et se font progressivement précis…

Alors que l’hiver est à nos portes et qu’aucune perspective de voyage lointain ne s’offre à moi avant le printemps prochain, j’ai envie chaque jour, chez moi, de pouvoir voyager un peu et ce sont notamment les parfums d’intérieur qui m’offrent un passeport pour m’évader.

Puisque j’ai conscience que ces émanations volatiles perçues par l’odorat me permettent d’éprouver des liens intimes entre moi, les objets, la nature ou des personnes, j’aime « forcer » ces explorations sensorielles par des jeux d’odeurs.

Des odeurs naissent donc l’émotion et la mémoire. Elles nous rappellent à tous de bons ou de mauvais moments qu’il convient d’apprivoiser et d’écouter pour suivre sa propre route, elles nous influencent, modifient notre humeur, nos comportements.

S’il y a bien un lieu où je me sens heureuse c’est celui de l’Afrique du Nord et de Marrakech en particulier ou je retourne chaque année à la fin de notre rigoureux hiver auvergnat.

Outre la rencontre avec ses habitants, ce qui m’attire le plus là bas, ce sont les bruits de pas dans les ruelles de la médina, les klaxons mêlés au chant du Muezzin, la chaleur qui alourdit encore plus toutes les exhalaisons où se mêlent les épices et la cuisine des échoppes, le lait d’amande parfumé à la fleur d’oranger, les couleurs vives, les visages, la luminosité si particulière de la ville rouge.

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En définitive, tous ces petits riens qui en font un tout.

J’ai un peu partout dans mes tiroirs des morceaux d’ambre avec lesquels je me frotte régulièrement les poignets et qui parfument mon linge. Les mélanges d’épices que je fais torréfier lors de chacun de mes voyages par mon herboriste, inondent mes placards de cuisine.

Quant à moi, je porte Patchouli de Réminiscence depuis presque toujours je crois et j’adore toute la collection « Fouets de velours » de Serges Lutens qui regroupe notamment Ambre Sultan, Chergui, Cuir mauresque…  Toutes ces odeurs qui me laissent penser que j’ai dû vivre une autre vie en Orient.

Pour mon intérieur, et parce qu’une odeur est aussi importante que la décoration lorsqu’on arrive chez quelqu’un et qu’elle en dit beaucoup, je vaporise régulièrement mon entrée et mon séjour de « Légende d’Orient»de chez Esteban.

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On vient de m’offrir sa sphère à parfum. J’ai été séduite par son design qui s’harmonise parfaitement avec mes couleurs et la chaux ferrée couleur taupe de ma cheminée. De même j’ai trouvé ses qualités de diffusion optimales.

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Très facile à mettre en route, la sphère cultive l’art du parfum grâce à son dôme de céramique brevetée, selon les dires du fabriquant, qui lui permet une diffusion du parfum par capillarité.

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A l’intérieur, une mèche de coton puise le parfum et diffuse des jours durant une douce solution parfumée. Elle est bien évidemment rechargeable et a tout à fait trouvé sa place chez moi dans une niche sur la cheminée face à mes canapés.

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Taupe ou crème, ethnique ou classique, masculin ou féminin, parfums fleuris ou épicés boisés, l’offre était déjà variée mais Esteban vient de la compléter. Depuis peu, de nouvelles sphères à parfum plus ethniques et plus masculines élaborées avec une nouvelle terre colorée : Cèdre & Teck et Tonka complète la collection. Peut être une bonne idée de cadeau de noël pour le bureau de l’Homme, à voir.

Si vous souhaitez découvrir la collection Esteban c’est ici.

Pour ma part, en attendant de retourner à Marrakech, légende d’orient me permet de me ressourcer et de me retrouver grâce à ses effluves qui restent douces et n’entêtent pas.

Je finirai ce billet par un autre produit qui m’a vraiment séduit et que j’utilise surtout l’été parce qu’il est évocateur, de chaleur, de soleil, de cocotiers, et qu’il me transporte jusqu’en Polynésie.

Il s’agit des galets de bougies de cire végétale 100% naturelle élaborés par Archipel Parfums.  Ils se diffusent à chaud dans un brûle parfum ou à froid dans vos placards et tiroirs comme parfums solides. A découvrir ici.

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Ils sentent merveilleusement bon le Monoï, une autre odeur que j’adore et de plus, ils sont réutilisables.

Archipel Parfums, spécialiste des senteurs et des soins venus des îles est une entreprise dirigée par une « mompreneur » ce qui vaut le coup d’être souligné. Les produits qu’elle commercialise sont à 100% de formulation et de fabrication française.

Le Guide des Meilleurs Cosmétiques vient d’ailleurs de recommander pour l’année 2013-2014 son Baume Niaouli, l’un de ses produits phare, pour la seconde année consécutive.

Je laisse le soin à chacun de trouver l’odeur qui le transportera… n’hésitez pas à me raconter.

« Quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore plus longtemps, comme des âmes à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir ».

Marcel Proust, Du côté de chez Swann, A la recherche du temps perdu, I, II.

Le clan des siciliens

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Juillet 2013 – Lyon, France.

1541 kilomètres et un vol d’1h40 plus tard nous voici à Palerme, en Sicile. La chaleur nous saisit et nous plaçons sur nos têtes les fameux panamas achetés pour l’occasion que nous nous sommes coltinés sur nos genoux dans l’avion pour ne pas qu’ils soient écrasés par d’autres passagers peu précautionneux.

Nous arrivons à l’aéroport international de Palerme Falcone-Borsellino ainsi rebaptisé en mémoire des deux juges anti-mafia Giovanni Falcone et Paolo Borsellino assassinés en 1992.

L’aéroport est moche, presque comme tous les aéroports mais la belle bleue s’étend déjà sous nos yeux alors que nous faisons la queue auprès du loueur le moins organisé de la place (Maggiore). Notre voyage nous apprendra que mieux vaut avoir quelques rudiments d’italien (en plus d’une conduite assurée) car en Sicile, même dans le milieu du tourisme, l’anglais n’est pas toujours une langue pratiquée. Merci donc à ma prof d’italien de première et de terminale qui me permet, dans un italien approximatif mêlé de gestes et d’espagnol de me faire comprendre et d’enfin récupérer les clefs de notre familiale.

Tant pis pour le réchauffement de la planète, la clim est de mise.

Après quelques kilomètres d’un trafic intense, nous arrivons dans la très vivante Palerme, située dans l’ouest de la Sicile sur la côte nord et capitale de l’île. Cette ville incroyable, fondée aux alentours du VIIIè siècle avant JC par les phéniciens est déployée sur la Conca d’Oro, « coquille d’or », plaine réputée pour ses terres fertiles.

Ici, c’est le Grand Sud comme je l’aime, les palermitains parlent fort en gesticulant avec leurs mains, les draps sèchent un peu partout aux balcons des immeubles dans les ruelles étroites et pas vraiment propres. De petits camions vendent de ci de là des fruits, énormes pastèques juteuses ou pêches odorantes. Le trafic routier est incessant et le port du casque à vespa apparemment aléatoire.

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Palerme mixe la vie d’aujourd’hui et ses vestiges du passé avec ses églises et autres monuments issus de l’époque arabo normande, catalane ou baroque.

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Je m’attendais à être confrontée à des pickpockets en tous genres, ou à entendre des carabinieri en exercice arrêter les vieux parrains de la Mafia, mais la ville est tranquille et les siciliens affables et toujours en quête de vous rendre service sans rien attendre en retour.

Il y a le quartier du Shopping, plutôt concentré via Roma et via Ruggero Settimo où crise oblige, tout est à moins 70% en cette période de soldes, surtout les chaussures, où mes petites chéries vont me traîner pendant des heures avec mon consentement facilement obtenu, je l’avoue.

Il y a aussi les quartiers plus populaires ou historiques comme celui du marché Ballaro, proche de la cathédrale, où ça gouaille, ça chante, où se succèdent les étals d’espadon du jour et les petits escargots blancs qu’on achète à la louche tout cela avec la mise en valeur des olives et de la reine du marché : « il pomodoro », la tomate, magnifique, à 1€ du kilo et son inégalable pesto (pistou) parfumé.

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L’Homme fait un peu la gueule, ses nouvelles chaussures anglaises en daim beige clair trainent dans l’eau poissonneuse mais ça vaut le coup. Le marché est un mélange entre les souks d’Afrique du nord et le marché niçois. J’adore !

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A Palerme, on n’hésite pas à enchaîner les kilomètres et seules les chaussures s’en rendent compte. (J’ai tout bonnement jeté mes sandales à mon retour). Mieux vaut éviter les fameux piaggios multiplaces qui vous proposent à la tête du client, 100 € ou plus pour faire le tour de Palerme et de ses monuments. Certes, l’idée est sympa surtout si vous avez mal aux pieds, mais c’est un tarif plutôt prohibitif pour le service rendu car même après moult négociations, ils tracent et vous ne pouvez prendre aucun cliché digne de ce nom tant vous êtes secoués.

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Dans cette ville colorée, tout est à voir, découvrir comme ce restaurant que nous avons plébiscité :

‘A CUCCAGNA, à quelques pas de la via Roma, via Principe di Granatelli où l’on a savouré à trois reprises, les plus merveilleuses spécialités siciliennes, antipasti , pasta et gnocchi (les meilleurs du monde selon number 2 et number 3), accueillis par un personnel charmant et attachant qui parle français.

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Dans toutes les rues, des petites trattorias, restauration conviviale et familiale, offrent des plats « comme à la maison »et leurs fameuses pizzas. Et puis, entre 13h30 et 16h30, la ville brûlante et bruyante se fait plus calme, tout le monde profitant de l’institution incontournable qu’est la sieste ou file à Mondello.

Situé à la périphérie de Palerme, ce lieu a longtemps été considéré comme la plage préférée des palermitains. Elle s’étend sur un kilomètre, ses eaux sont cristallines mais son sable peu entretenu n’est pas très propre tout comme malheureusement toute la périphérie de Palerme qui a un vrai retard en matière de traitement des déchets. Seule la plage privée aux parasols jaunes est accessible, les deux autres étant réservée aux employés de l’armée et aux employés des bateaux de croisière qui jettent l’ancre à Palerme.

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LE CLAN nous a conviés au Mariage de l’année.

Loin d’être celui des siciliens, c’est celui de la famille Mouche, que j’affectionne tant et qui m’a adopté depuis plus de 20 ans, moi, l’Homme et mes number 1, 2 et 3 et qui nous invite à célébrer l’union de leur fils et de son épouse.

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Pourquoi Clan ? Quand on parle de ce mot c’est que l’on fait référence à un groupe relativement informel. Le Clan ressemble plutôt à une famille… mais à une famille élargie. La vraie famille y a une place de choix… Les oncles, tantes, cousins, les neveux, les parents et les enfants bien sûr en font partie. Mais aussi des amis, des proches, des collaborateurs… En gros des fidèles. Car toute cette logique clanique repose sur l’idée de fidélité : un sentiment un peu à l’ancienne, un contrat moral qui lie les membres clé du clan aux autres et vice et versa.

Plus de 250 français et leurs bambini sont attendus pour cet évènement qui s’étendra sur 5 jours nous faisant découvrir tour à tour, la Palerme historique avec son Palazzo Fatta et ses fresques extraordinaires au plafond, dans le cœur de la vieille ville, Scopello et sa tonnara, décor mythique et si privé du fameux film Ocean twelve, Seggeste, ses ruines et son fameux temple ou encore Castellamare del Golfo et son port de pêche.

Après une incroyable soirée colorée au Palazzo Fatta faite de retrouvailles et agrémentée de vino bianco et de mojitos avec les membres du clan, nous prenons la direction de Scopello à 70 km de Palerme pour y séjourner quelques jours et à nouveau y festoyer comme il se doit pour célébrer l’union qui nous rassemble.

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PALAZZO FATTA

Piazza Marina, 19, 90133 Palermo, Italie

Téléphone :+39 091 611 3972

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Un rocher rouge qui regarde vers l’est et qui fait face à la baie: ici se lève l’ancien village de Scopello (du grec Skopelos: rocher) à quelques kilomètres de la ville de Castellammare del Golfo, en province de Trapani. Un hameau du dix-septième siècle (de l’arabe «Bahal » cour). Entouré de quelques maisons, une petite place pavée, une fontaine en pierre et quelques boutiques. La soirée blanche a lieu sur la place. Les invités ne passent pas inaperçus vu le nombre. Les antipasti s’enchaînent, la pasta et le vino aussi et l’humeur est au bonheur et au rire.

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Je m’interroge : comment les siciliens peuvent ils être aussi minces avec tout ce qu’ils ingurgitent ? Antipasti uno, due, tre, quattro, cinque … e dopo la pasta uno, due …, il pesce (le poisson) poi le dolcezze (puis les douceurs)… Le marié nous a confié avoir annulé le plat de viande !

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Le jour d’après, la visite des ruines de Segeste nous projette plus de 2000 ans en arrière. Son temple, au coucher du soleil est une splendeur.

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Nous dinons dans un Agriturismo proche (mélange de gite rural combinant chambre et table d’hôte) au milieu des vignes. Le chemin d’accès est privé et long de plusieurs kilomètres. Certains s’y perdront même et contribueront à l’animation de la fin de soirée.

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AGRITURISMO TENUTE PISPISA SEGESTA

c/DA Pispisa 6 Calatafimi Segesta

Tél. : +39.33 84 120 567

Le lendemain la Tonnara di Scopello accueille les mariés et leurs invités dans la partie privative du domaine avec sa crique, sa terrasse et ses rochers dans un décor de blanc immaculé et de compositions florales.

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Des siècles de culture et de tradition maritimes habitent la « Tonnara di Scopello » lieu magnifique, magique et entouré d’histoire. La pêche au thon y était pratiquée bien avant l’arrivée des romains et, aux alentours de l’actuelle « Tonnara » s’etendait la mythique ville de « Cetaria », aujourd’hui disparue.

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La dernière pêche de la Tonnara de Scopello a eu lieu dans les années 80 et la mama qui nous accueille dans sa maison d’hôtes, toute proche, s’en souvient encore. « Il mare era di colore di sangue » (la mer était alors couleur de sang). Je préfère la voir si bleue aujourd’hui.
La « cialoma » (chant populaire des pêcheurs) résonne encore dans les entrepôts qui ont gardé leur simplicité et toute leur authenticité, férocement conservés par le propriétaire, amoureux du lieu.

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Dans cette ancienne pêcherie située dans un cadre de rochers -les fraglioni- on peut voir aussi les ancres retrouvées dans la zone de pêche.

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La résidence privée a servi de cadre à de nombreux films et de séances photos et c’est dans ce décor hors du temps, entouré d’une mer d’un vert émeraude, point de départ de la réserve de Zingaro, que les mariés heureux, accompagnés de leurs seize demoiselles d’honneur s’unissent dans la petite chapelle de la Tonnara puis sous une arche de fleurs devant la mer.

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Les invités sont en tenue de soirée et le décor est somptueux. Les demoiselles d’honneur ressemblent à de petites mariées dans leur robe de dentelle et de tulle et accompagnent la mariée souriante et resplendissante.

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A nouveau, le Clan s’unit autour des époux, se retrouve et célèbre comme il se doit cette journée hors du temps.

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Nous ne dormons pas à la Tonnara mais au Baglio Buccellato à seulement un petit kilomètre du lieu de la soirée.

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Il s’agit d’un Bed and Breakfast, situé à quelques pas de l’ancien village de Scopello où Nicola, Giusepina et la Mama de Nicola nous accueillent comme à la maison dans une ancienne demeure sicilienne historique entourée de lauriers, de bougainvilliers et de citronniers. Cette maison en bordure de la petite route qui mène à Scopello est située dans une ferme qui produit des fruits et légumes bio tout au long de l’année et qui possède également un petit supermarché typique ainsi qu’un bar restaurant. Ce bar/patisserie/restaurant ne paie pas de mine, pourtant je peux vous assurer que la cuisine faite comme à la maison, est une pure merveille. La Mama, Giusepina et Nicola sont charmants et ne savent que faire pour vous être agréable et vous faire découvrir leur région et leur cuisine dont ils sont si fiers. La maison est ouverte, comme chez vous, les chambres, certes à la décoration authentique, sont toutes climatisées (ce qui n’est pas un luxe) et vous pouvez, si vous le souhaitez, utiliser la piscine hors sol au milieu des citronniers pour divertir vos enfants, le barbecue extérieur ou encore la lingerie. Des milliers de petites hirondelles ont niché dans la cour de la maison et font bruisser, la nuit venue, les lauriers en fleurs.

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B&B BAGLIO BUCCELLATO

C/da Piano Vignazza, 91014 Castellammare del Golfo, Sicilia, Italia

Alors que beaucoup quittent la Sicile, les festivités du mariage se terminant, nous prolongeons nos vacances à Cefalù, station balnéaire de renommée internationale.

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Située sur la côte septentrionale de la Sicile, à environ 70 km de Palerme. Cefalù fait partie du territoire du Parc des Madonies. Elle est située au pied de la Rocca, un promontoire rocheux de 270 mètres de haut.

La ville, quasi intégralement piétonne, est charmante. La cathédrale est magnifique et admirer les reflets du soleil couchant sur ses édifices est un enchantement.

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Comme je n’ai trouvé aucun hôtel qui puisse nous accueillir en bord de mer, nous dormirons excentrés, à une cinquantaine de kilomètres à la Masseria Susafa.

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Nous séjournons, dans un l’agriturismo Masseria Susafa qui me semble à l’autre bout du monde tant il est isolé, à au moins 20 bonnes minutes du premier village. Mais le lieu, malgré la gestion approximative d’un manager italien qui gesticule beaucoup mais fait si peu, est magnifique, la vue à couper le souffle et la décoration soignée et moderne. Heureusement une jeune et jolie sicilienne polyglotte, Gabby, compense par son sourire et sa disponibilité les carences toutes masculines du directeur du lieu. La piscine est superbe et il y fait frais la nuit. Pour s’y rendre mieux avoir un GPS -c’est certain- car l’Homme qui n’écoute que son instinct de mâle au volant est sortit de l’autoroute trop tôt et nous a offert un tour complet de la montagne de plus d’1h20 et pourtant, nous avions mon Tom Tom !

Retour vers la France…

Le Clan a eu bien du mal à se séparer… nostalgiques, des groupes se reforment en fonction de leurs implantations géographiques et prennent plaisir à se retrouver pour prolonger la magie du moment. Certains sont repartis plus loin pour la Réunion (hein la Caillasse !), pour Singapour (Hein Marguerite !) ou ailleurs…

L’été continue … et je souris en défaisant nos valises en pensant que dans moins de trois semaines, nous serons à nouveau réunis avec certains, quelque part sur une plage de galets de la Méditerranée.

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Lunga vita al Clan della famiglia Mouche !