Mes carnets de voyage MARRAKECH en Side-car

Side-car : nom masculin. Petite nacelle munie d’une roue et qui s’attache à une moto.


Alors qu’en 2015, j’étais en pleine finalisation de l’écriture du « Guide des Gazelles à Marrakech », la propriétaire du Palais Lamrani (poke Noémie), superbe Palais d’hôtes à découvrir en cliquant ici, évoquât lors d’une de nos conversations, une connaissance qui venait d’arriver à Marrakech pour y développer un concept touristique totalement inédit : celui de faire découvrir la ville en Side-cars. A l’affut de tout ce que pouvait proposer de mieux la ville rouge, je m’enquis rapidement d’entrer en contact avec la dite personne. Impossible à l’époque de tester le concept de Thomas Chabrières, le fondateur d’Insiders Experience. Pour cela, il eût fallu que je me rende en Chine où sa société cartonnait depuis 2008. Impossible également d’illustrer le propos de mon livre avec de belles photos de ses superbes machines, authentiques véhicules vintage : la toute première étant à l’époque en cours d’importation ou d’homologation.

Pourtant, à l’issue d’une longue conversation avec le créateur du concept, j’étais convaincue : nous étions sur la même longueur d’ondes. Comme moi, avec son projet, Thomas voulait permettre aux visiteurs de la ville d’être accueillis par des « insiders », comprenez des expatriés qui, tels des amis, les inviteraient à découvrir leur lieu de vie en dehors des sentiers battus et rebattus, des « what to see » sempiternellement évoqués dans les guides.

En somme, des expats ou des locaux, le genre « ami d’ami qu’on aimerait avoir dans un pays qu’on ne connaît pas ou peu » et qui vous baladent au gré de vos goûts et de vos envies de découverte sur de vieilles bécanes increvables, cheveux au vent.


Pas de tours formatés donc, mais à chaque fois, un circuit monté sur mesure qu’il s’agisse d’un expédition d’une heure, de trois heures ou d’un mois.

Voulant promouvoir à mes lectrices « mon Marrakech » telle une bonne copine, je décidais d’intégrer ce bon plan inédit dans la rubrique de mon livre « découvrir Marrakech autrement » et ce, avant même de l’avoir testé.

Aujourd’hui, j’ai la fierté de dire que je fus l’une des premières à en faire la promotion et que vu le succès que remporte aujourd’hui ce concept insolite à Marrakech, ce fut un bon pari.

C’est donc quasiment deux ans après notre premier échange que rendez-vous est pris cet après-midi de printemps entre Thomas, moi et mon mannequin fétiche pour, le temps d’une après-midi, vivre pleinement l’expérience.


Soyons honnête, je n’ai jamais embarqué sur un sidecar et j’appréhende un peu que ma silhouette « ex fan des régimes » ne corresponde pas au véhicule. Que nenni. Suffit « juste » d’équilibrer les masses et de penser à enfiler sa paire de lunettes de soleil. La machine est magnifique. Il s’agit d’une URAL de l’armée rouge.


Petite intro sur « la bête » :

Vous l’aurez constaté : rares sont désormais les side-cars que l’on croise au détour des routes ou dans le trafic urbain. Le side-car fut longtemps l’engin familial des classes populaires n’ayant pas assez d’argent pour s’acheter une petite auto. En occident, son déclin débutât, il y a presque 70 ans, au début des années 50, quand les gouvernements décidèrent que les classes laborieuses avaient désormais droit à la voiture individuelle et lancèrent, dans leurs pays respectifs, des plans industriels ad hoc. Les 2 CV Citroën, les 4 CV Renault, les Fiat 500 et 600, les VW Coccinelle et les Austin Minor contribuèrent à mettre le side-car à l’index, sauf dans les pays de l’ex-bloc soviétique où les modèles comme l’Ural, encore produit à ce jour, mais surtout les MZ et Jaw tinrent bon jusqu’à la chute du Mur, remplacés ensuite par des Skoda et autres Dacia.

Aujourd’hui ce sont les amoureux qui ont déjà fait le tour de la moto, les fanas du vintage ou tout simplement ceux qui souhaitent vivre la route différemment qui se tournent vers le side-car.

En Afrique, Insiders est la seule société à proposer un tel service. Elle vous fait vivre l’expérience sur d’authentiques modèles Ural. Un véhicule qui, comme tous les side-cars, ne se penche pas et dont il faut maîtriser la particularité de la conduite.

Envie d’une initiation parlante ? Cliquez là !

Vous l’avez compris, la bonne conduite d’un side-car est majoritairement liée à la compréhension de l’équilibre des masses, à sa géométrie mais aussi et surtout, à son centre de gravité ! Aucune inquiétude : à Marrakech, nos « Insiders » maîtrisent tout cela à la perfection en plus du trafic routier local.

J’ai donc adoré le tour proposé par Thomas et Rachel alliant découverte de la Palmeraie et medina.

On pourrait penser qu’être installée dans le « bac » serait un peu « tape fesses » et bien pas du tout. À vrai dire : le dos est bien calé et c’est plutôt confort. On voit défiler le paysage de plus bas qu’habituellement et c’est un angle de vue très sympa à vivre. Partout sur notre passage, des sourires et des pouces en l’air. 




Ça vous a donné envie ?
Voici quelques exemples de prestations d’Insiders et leurs tarifs mais rappelez-vous que votre projet part d’une page blanche. 

Expliquez vos envies, vos goûts et votre « Insider » vous proposera LE tour qui vous correspondra le mieux.

Le Inside Ride

(1h30 – 1 à 2 stops) 1,400 MAD (131€) par side-car pour un ou deux passagers

Le Mighty ride

(3 heures – 3 ou 4 stops) 1,900 MAD (177 €) par side-car pour un ou deux passagers

Le Desert Ride

Tour de 6h (de 9h00 à 15h00) dans le désert d’Agafay : 2,900 MAD (271€) par side-car pour un ou deux passagers. Déjeuners et visites inclus. 

MARRAKECH INSIDERS (on clique sur le nom pour aller surfer sur leur site internet).

Téléphone : +212 6 12 71 64 11

Mes carnets de voyage MARRAKECH : le Riad Goloboy, boutique hôtel luxe & arty


J’ai beau être marrakchia de cœur et, au travers du « Guide des gazelles à Marrakech » ou de ce blog, vous avoir déjà présenté de très beaux Riads, ils sont tellement nombreux dans la médina de la ville rouge que je continue à découvrir régulièrement de nouvelles pépites. C’est le cas du petit joyau dont je vous parle aujourd’hui.
Dans sa définition, c’est un Riad car tous ses espaces de vie ont été organisés autour de son patio central qui possède bien une fontaine. Pour être précise, ce sont 3 Riads qui ont été réunis et totalement repensés pour créer un lieu luxueux, coloré et « arty ».


« Goloboy » en russe, cela veut dire « bleu » et le nom du Riad fait référence au bleu Majorelle, ce bleu indescriptible si cher à Yves Saint Laurent que certains arrivent pourtant à définir comme bleu outremer ou encore bleu violacé et qui prédomine de façon radieuse et lumineuse dans le patio et sur la terrasse.

C’est indéniable, Béatrice Faujas, sa créatrice, designer conceptrice, a revisité tous les espaces de cette maison traditionnelle sans pour autant la dénaturer avec une sensibilité artistique étonnante et chaleureuse.

J’y ai découvert une décoration singulière et pointue sortie tout droit d’un magazine qui mixe, dans un équilibre parfait, le contemporain et l’oriental.

Nous sommes dans un hôtel de petite capacité (8 chambres), à l’architecture et au design recherché qui vous donne l’impression, dès votre arrivée, d’être un peu chez vous ou dans ce « chez-vous » dont vous rêvez.

Pas de doute, tous les paramètres de ce concept né il y a une quinzaine d’années aux Etats-Unis sont réunis : vous êtes dans une boutique hôtel.

Cela est d’autant plus vrai que vous pouvez craquer pour n’importe quelle pièce de décoration de la maison et l’acquérir car ici, tout est à vendre. Idée originale qui permet de ne pas « figer » le lieu et de promettre à ses hôtes d’être toujours surpris par des pièces dernièrement acquises ou chinées et rénovées avec passion.

Si comme moi, vous fuyez les grandes chaînes hôtelières internationales et que votre « truc » c’est de séjourner dans des établissements de caractère qui ont une âme : vous allez adorer.

Ses atouts ?

Pour commencer, son emplacement. Le quartier Sidi Mimoun est un havre de paix (très « secure ») souvent choisi par les grands de ce monde pour s’y cacher dans de somptueuses maisons et palais qu’on ne devine pas des ruelles de la médina.

Le Riad est situé entre les prestigieux jardins de l’hôtel de la Mamounia et l’immense terrain de Sidi Mimoun, à 600 mètres à peine de la mosquée de la Koutoubia, cet édifice religieux du 12ème siècle indissociable de la ville et représentatif de l’art almohade que vous pouvez admirer depuis la terrasse du Riad et qui vous servira tout au long de votre séjour de repère.

La maison d’hôtes se trouve également à 500 mètres des tombeaux Saadiens (quartier de la Kasbah) et de la mosquée Moulay El Yazid, ainsi qu’à 600 mètres de la place Djemaa El Fna. Vous l’aurez compris : vous pouvez tout faire à pieds et les taxis pourront vous déposer à proximité immédiate de cet établissement.

Une décoration singulière et raffinée

La décoration est singulière, originale et très bien pensée : disons-le c’est une fusion kaléidoscopique savamment orchestrée avec goût entre l’art contemporain, le Pop art, le Street art, le design danois et le style marocain traditionnel. La propriétaire du lieu a le souci du détail. Pour preuve l’utilisation du bleu Majorelle, des moucharabiehs, du tadelakt, des étoffes soyeuses et colorées des coussins, du linge de maison brodé avec soin, des tapis kilim, des luminaires en cuivre qui s’harmonisent brillamment avec le high-tech des chambres et des suites, une statue contemporaine en forme de lapin, la réalisation « Street art » de la terrasse ou encore la rampe d’escalier en forme de serpent, clin d’œil à la peintre et sculpteur française figure du nouveau réalisme décédée en 2002 : Niki de Saint Phalle.

Les espaces communs sont cosy et très accueillants et les chambres donnent toutes sur le patio. Ces dernières offrent une atmosphère et un sentiment d’intimité. Etoile, 1001 nuits, Ciel, Tatus, BB, Majorelle, Africaine, Catherine, 8 chambres pour 8 ambiances totalement différentes.


 Elles disposent toutes d’un chauffage central (souvent rare dans les Riads et bien utile en hiver), d’une climatisation individuelle, d’une salle de bain privative, d’une terrasse et sont de belles dimensions (entre 18 et 30 m2).


Vous pourrez également profiter d’un salon commun, d’un bureau d’excursions et d’une bagagerie.

La terrasse
On l’adore pour son solarium mais surtout pour la vue, je l’évoquais au début de cet article : qui donne d’un côté sur la Koutoubia de Marrakech, de l’autre sur le panorama qui ne cessera jamais de m’éblouir des montagnes enneigées de l’Atlas.

Le Riad Goloboy vous permet de savourer ce paysage tout en relaxant vos petons fatigués d’avoir arpenté la ville, dans les eaux bouillonnantes d’un jacuzzi en bonne place sur sa terrasse.

La qualité du service

Mais ce qui fait le luxe véritable d’une maison, c’est la qualité de son service, important facteur de différenciation. Un service qui se doit d’être constant ce qui est, il faut le reconnaître, assez compliqué à maintenir au Maroc. Au Riad Goloboy, le pari est réussi, les prestations sont d’un très haut standing et personnalisées et les propriétaires du lieu Béatrice Faugas et sa fille Maud, veillent à chaque détail. La réception est ouverte 24h/24, vous pouvez y dîner et ainsi découvrir une cuisine d’exception à la carte saine et bio aux saveurs marocaines. Si vous voulez prendre soin de vous, vous pouvez recevoir un massage traditionnel, une manucure ou pédicure ou encore des soins orientaux comme une épilation au miel.

Enfin, sachez-le, le riad Goloboy a été conseillé par le magazine Forbes et a reçu le prix du Best Urban Hotels 2015.

Bien plus qu’un simple hôtel, le Riad Goloboy est une expérience à vivre dans un cadre exceptionnel. Si vous projetez de bientôt vous rendre à Marrakech, gardez en tête cette citation de Cicéron qui correspond parfaitement au lieu :

« Le plus fructueux de tous les arts, c’est l’art de bien vivre. »

RIAD GOLOBOY

94, Derb Mbarek – 40 000 Marrakech – Maroc

Tél. : + 212 6 61 23 03 05

Tarifs : de 75 à 150 €/nuit en fonction des chambres et des saisons.

« Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté »: le Mandarin Oriental à Marrakech

 

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C’est dans un complexe hôtelier de luxe hors du commun, à seulement un quart d’heure en taxi du tumulte de la ville rouge ou de l’aéroport, que j’ai vécu des moments de sérénité absolue à Marrakech il y a quelques mois…

Nous sommes en janvier, et les températures hivernales en France vous donnent peut-être envie de rêver d’un futur week-end prolongé d’exception ?

Voici qui devrait vous donner des idées.

Facile me direz-vous de trouver cette quiétude dont je parle dans ce type d’établissement. Pas forcément.

Si l’on ne se lasse jamais du luxe, il est des lieux où l’on peut, ne pas apprécier totalement le service, la décoration et où l’on est pas en accord avec soi-même.

J’imagine difficilement éprouver le même bien être dans la décoration du pourtant très luxueux triplex new-yorkais de 3000 m2 d’un certain futur Président américain.

Vous voyez ce que je veux dire ? A chacun son luxe : les grandes colonnes et les moulures en or 24 carats, très peu pour moi.

Avec l’Atlas en toile de fond et ses 20 hectares de jardin sublime, vous voici arrivé au Mandarin Oriental à Marrakech.

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Destination de rêve, elle n’en ne sera que plus appréciée si vous êtes golfeur ou golfeuse car le complexe hôtelier est situé à proximité immédiate du Golf Royal et du Golf Al Maaden et à 5 minutes en voiture du Golf Amelkis.

Ce sont les designers français Gilles & Boissier qui ont eu pour mission d’insuffler l’esprit du Groupe Mandarin : un équilibre subtil et délicat qui se devait de refléter l’héritage oriental du Groupe tout en soulignant la singularité de Marrakech.

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Pari réussi pour cet établissement 5 étoiles qui a ouvert en octobre 2015 et qui a été vraiment pensé comme un refuge moderne.

Désigné par le magazine spécialisé en voyage de luxe, « Luxury Travel Intelligence » en 2015 meilleur hôtel de luxe au monde, ce complexe hôtelier qui comprend 54 villas privées et 9 suites avec piscines, est un véritable combiné d’un raffinement subtil d’inspiration berbère et arabo-andalouse où l’héritage marocain rencontre le charme oriental.

Je suis logée dans une « pool villa » privative de 288 m2. L’architecture rappelle à la perfection les codes intimistes des riads.

Située au milieu des jardins tant luxuriants qu’odorants, on y accède en voiturette de golf.

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En poussant la lourde porte, je découvre un lieu magique qui correspond exactement à ce que j’aime : un mélange juste PARFAIT entre le style marocain raffiné et le luxe contemporain.  Les espaces intérieurs ont été imaginés pour créer une véritable continuité avec l’extérieur et c’est réussi, on profite ainsi de l’extraordinaire lumière si caractéristique de la ville rouge et le soir, de l’odeur que j’affectionne tant : celle du Mesk- Ellil (jasmin de nuit).

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Le calme vous accueille, avec cette étrange impression que le temps est suspendu…

L’immense espace extérieur s’articule entre des salons, une cheminée extérieure, des espaces de relaxation, un coin cuisine discret, une piscine et un jacuzzi. Derrière les immenses baies vitrées, à l’intérieur, la chambre avec accès direct pour vous baigner.

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De la chambre, on passe au salon tout droit sorti d’un magazine de décoration.

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Premier luxe, utiliser la douche à vapeur pour profiter des vertus du hammam pour, après s’être énergiquement gommée au savon noir parfumé à l’eucalyptus (avec mes produits préférés : NECTAROME) , se glisser dans l’eau de la piscine de 22 m2 ou dans l’immense baignoire ronde de la salle de bain.

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Lors de ce séjour, je n’ai pas eu le temps de profiter du SPA, ce sera pour une prochaine fois. Sachez cependant que l’architecture de ce dernier qui s’étend sur 1800 m2 est une véritable splendeur. Conçu comme un hommage aux anciennes mosquées et cathédrales andalouses, il invite au recueillement et à l’éveil de tous vos sens. Tout un programme.

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Le soir venu, j’ai apprécié un excellent dîner sur la terrasse du restaurant Mes’Lalla et la cuisine raffinée franco marocaine du Chef Meryel Cherkaoui, une femme de grand talent. Une carte élégante qui propose des plats qui rassemblent à la perfection, tradition marocaine et vision contemporaine.

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Depuis septembre dernier, le Mandarin Oriental propose une nouvelle expérience : le Ling Ling.

Ce bar restaurant signé Hakkasan, tire son inspiration du concept d’Izakaya. Il met la boisson à l’honneur avec parait-il, des cocktails innovants et une cuisine cantonaise raffinée. Promis, je vous en dis plus très vite.

Soyez donc averti(e) : après avoir séjourné ici, le seul risque encouru est d’avoir bien du mal à se reconnecter à la réalité de la vie. Convaincu(e) ?

Cheers !

MANDARIN ORIENTAL

Route du Golf Royal – 40 000 Marrakech – MAROC

Tél : +212 524 29 88 88

momrk-reservations@mohg.com

« Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté »

Citation de Charles Baudelaire, les Fleurs du mal.

 

 

Marrakech tout en douceur et au gré des vents…

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Je suis certaine, qu’un peu comme tout le monde, vous avez bien dû, (si ce n’est sur papier, dans votre tête), établir la liste des choses que vous souhaiteriez vivre ou expérimenter au moins une fois dans votre vie.

Sans y penser vraiment, je me disais que voir « la terre vue du ciel », autrement qu’en feuilletant le livre de Yann Arthus-Bertrand, par exemple du haut d’une montgolfière, pourrait être une expérience hors du commun. Vivre cette aventure me fut proposée au Maroc, à Marrakech (enfin plutôt au nord de la Palmeraie) et c’est avec beaucoup d’excitation que j’acceptais.

Je n’eus aucun a priori, aucune angoisse particulière car je n’ai pas le vertige, juste de la curiosité et du plaisir à l’idée de vivre quelque chose de rare et d’extra-ordinaire. Une expérience me semblait-il qui me permettrait de découvrir le paysage avec les yeux d’un oiseau.

Étrangement, moi qui aime « maîtriser » les sujets, je n’avais aucune connaissance en la matière sauf que j’avais lu que la montgolfière est une invention française (cocoricooo !) qui date du 18ème siècle (1782 pour être précise). On la doit à Joseph-Michel et Jacques Etienne Montgolfier qui effectuèrent leur premier vol en 1783 à Annonay, en Ardèche. Berceau historique de l’aérostation, il s’y tient encore chaque année la fête de l’air et de la Montgolfière.

A peine savais-je aussi que pour voler, des conditions météo stables sont nécessaires : peu de vent dans les basses couches, pas de risque d’orage ni de pluie.
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Le voyage en montgolfière commence tôt et il faudra mettre votre réveil avant l’aurore et bien avant le premier appel du muezzin (c’est certainement ça le plus difficile) mais la récompense, c’est d’être en mesure, à 500 mètres d’altitude voire au-delà, de pouvoir admirer le lever du soleil sur les contreforts de l’Atlas, les montagnes de Jbilet et les parcelles des champs cultivés qui se découpent telles des pièces de puzzle, tout en bas.

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Je ne sais pas pourquoi mais j’imaginais la nacelle minuscule. Celle dans laquelle je suis montée, pouvait pourtant contenir jusqu’à 16 personnes.
Durant mon expérience, j’appris qu’il y a 3 éléments importants qui composent une montgolfière : la nacelle justement dans laquelle il faut grimper (c’est le seul exercice physique que l’on vous demandera), l’enveloppe du ballon, et les brûleurs. Ce sont justement eux que le conducteur doit actionner régulièrement pour que le ballon se maintienne dans les airs à l’altitude voulue. Le gaz contenu dans ces derniers, c’est du propane. Les brûleurs actionnés, envoient de l’air chaud dans l’enveloppe afin de faire monter le ballon et c’est seulement lorsqu’ils sont actionnés que le silence du vol se rompt.

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La première étape, assez rapide, consiste donc à gonfler l’immense enveloppe de nylon puis à actionner le brûleur afin que l’enveloppe se redresse (environ une demi-heure).

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Une fois à bord, c’est à peine si vous vous rendez-compte du décollage tant il se fait lentement. Cette même impression que lorsque enfant, on lâche un ballon gonflé à l’hélium dans le ciel et qu’on le regarde s’échapper.

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Le voyage en montgolfière a ceci de charmant que vous ne savez jamais vraiment combien de temps vous allez voler.

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L’atterrissage se fait également tout en douceur, sans à coups. A peine sentez-vous la nacelle se poser alors que les véhicules suivent le ballon afin de venir vous récupérer ainsi que le matériel.

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Après le vol, la magie se prolonge avec un petit déjeuner berbère, pris sous la tente et la remise de votre certificat de vol.

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Un petit conseil : vous aussi laissez vous séduire par l’expérience et rappelez vous comme le disait Edgar Allan Poe, « qu’inventer une machine volante n’est rien, la construire est peu de choses, et que l’essayer, c’est tout. ».
A Marrakech, la référence en la matière c’est Ciel d’Afrique. Réservations au + 212 (0)524 43 28 43

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Comptez 2050 DH par personne (soit 189 €) pour un vol d’une heure ou choisissez le vol « Top VIP » vous donnant l’exclusivité de la nacelle (4920 DH/personne sur une base de 2 personnes) expérience certes coûteuse mais «so chic !».

Si vous souhaitez impressionner votre cher et tendre, faire une surprise à une future mariée ou un beau cadeau d’anniversaire, vous pourrez aussi vous laisser tenter par le vol Royal (5800 DH/personne sur une base de 2 personnes, tarif dégressif à partir du 3ème passager) qui vous permettra de petit-déjeuner au champagne dans le ciel de la ville ocre servie par un stewart dévoué à votre seul bien être.
Une demande en mariage en direct des nuages, quoi de plus romantique ?

Il ne suffit pas de rêver, vivez !
Cheers !