Ma IT-liste des bons plans Shopping et des sorties à Marrakech, part’5

WWW.GUILLAUMERIVIERE.COM

Grande nouvelle !

Les billets sur prose kawa concernant la ville rouge recevant un succès international, je suis en train de finaliser un ouvrage original qui trouvera sa place dans toutes les bonnes librairies dès septembre prochain en France, dans les pays francophones, au Maroc et je l’espère de tout cœur, dans votre bibliothèque.

En effet, j’ai concocté à l’attention toute particulière « des gazelles », surnom amical donné aux femmes par les marocains, un guide féminin pas comme les autres qui vous donnera toutes les clés pour organiser et optimiser votre séjour en fonction de vos envies, de vos moyens et de vos goûts.

A travers mon témoignage et mon expérience, je vous emmènerai avec moi dans les dédales de la ville,  vous embarquerai dans les petits ateliers, les hammams traditionnels et les adresses seules connues des Marrakchis. Je vous livrerai aussi mes conseils de préparation, mes bons plans, les pièges à éviter et vous initierai, grâce à mon éclairage pertinent et que j’espère drôle, aux particularités de la culture locale.

Seule, entre amies, en famille … Que vous vous y rendiez afin d’y découvrir la culture marocaine, vous y reposer, faire du shopping ou profiter de la vie nocturne, le guide des gazelles à Marrakech à paraître le 3 septembre 2015 aux Editions Privat est fait pour vous.

Il  vous met dans la confidence et vous offre les clés pour découvrir ou re-découvrir une ville qui saura forcément vous envoûter.

Un livre qui accueillera aussi le témoignage d’invités prestigieux tels le créateur marocain de haute couture Noureddine Amir, le célèbre DJ Claude Challe, le fondateur du Comptoir Darna Marcel Chiche, le gourmand Globe Cooker Fred Chesneau et le talentueux architecte d’intérieur Gil Baktiar.

En plus d’être un ouvrage mêlant récit, bonnes adresses et témoignages, les photos seront également mises à l’honneur puisque c’est Guillaume Rivière, « photographe reporter » exerçant notamment son talent pour le compte de magazines tels que M, Ideat, ou Géo qui m’a accompagné dans ce projet pour tenter de vous présenter Marrakech, telle que vous ne l’avez encore jamais vue.

En bref, un livre à glisser dans votre valise, qui vous promet, en plus d’être l’indispensable à la réussite de votre séjour, de vous révéler tout ce qu’un guide touristique ne vous dira jamais !

PS : En attendant la page FB du Guide des gazelles à Marrakech, n’hésitez pas à aller « liker » la page de Prose Kawa… Cheers !

yalah

Ma IT-liste des bons plans Shopping et des sorties à Essaouira, part’1

IMG_8631

Vous êtes prévenu(e)s : ce billet influencera peut être le choix de votre prochaine destination…

En tous les cas, il va vous faire voyager et vous conduit tout droit au Maroc dans la citée Souiri : j’ai nommé, la bien gardée en arabe : As-Sawira.
Cette petite ville portuaire située sur la côte atlantique marocaine compte environ 70 000 habitants, l’équivalent à peu de chose près en terme de population de villes comme Bourges, Carprentras ou Charlevilles Mézières, en plus dépaysant et beaucoup plus charmante (sans vouloir dénigrer ces belles villes françaises hein !).

IMG_8975

IMG_8976

Entourée d’une muraille de style Vauban, la médina d’Essaouira est un exemple exceptionnel et bien préservé de ville fortifiée de la fin du XVIIIe siècle à forte inspiration européenne.
En effet, elle a été construite en Afrique du Nord selon les principes de l’architecture militaire européenne de l’époque. Depuis sa fondation, elle a joué des siècles durant le rôle de port de commerce international de premier plan, reliant le Maroc et l’arrière pays saharien à l’Europe et au reste du monde.

Elle est située à environ 2h45 en voiture (à dos d’âne, vous vous en douterez, c’est beaucoup plus long) à l’ouest de Marrakech (176 km) et à 360 kilomètres au sud de Casablanca.
Cette cité paisible aux couleurs blanches et bleues, n’a rien à voir avec la très touristique Agadir.

Le charme d’Essaouira n’est pas une légende et s’il a déjà convaincu par le passé notamment Jimmy Hendrix et Orson Wells, il continue d’attirer bon nombre de touristes étrangers mais aussi de très nombreux marocains.

Par ailleurs, chaque année au début de l’été, des centaines de milliers de personnes viennent assister au Festival Gnaoua d’Essaouira (Festival Gnaoua & Musiques du Monde).

IMG_8496

Cet évènement musical, dont l’un des piliers principaux est la revendication des racines africaines et de la culture maghrébine, met en scène les grands Mâalemines (Maîtres Gnaoui) qui jouent la musique mystique et sacrée des Gnaouas et invitent d’autres artistes au métissage culturel.

IMG_8555

Si vous aimez bouger votre « booty » c’est évènement est pour vous !

Ainsi, en juin dernier pour sa 17ème édition, se sont côtoyés le griot malien Bassékou Kouyaté et le jazzman Marcus Miller, le reggae man sénégalais Meta & the Cornerstones et la soul/folk issue des diasporas avec la somptueuse Ayo. Les concerts -en très grande majorité gratuits- se déroulent dans toute la ville et principalement au niveau des deux grandes portes de la médina (place Moulay el Hassan, et Bab Marrakech), où sont installées les deux plus grandes scènes. Si vous voulez découvrir en image la ville et un peu plus cet évènement incroyable c’est par là.

Malgré un certain développement marqué entre autre par l’implantation d’un aéroport situé à 16 kilomètres au sud est rendant la destination plus accessible (de Paris principalement par Royal Air Maroc et Transavia ainsi que de Marseille), la cité (aussi appelée « Mogador » pendant la période du protectorat français de 1912 à 1956 qui vient du mot phénicien « Migdol » et signifie petite forteresse), a gardé tout son charme et offre une sérénité enveloppante.

Même en été, à la différence de Marrakech, le climat est agréable car « Al Suwayra » (la bien dessinée) est constamment ventilée par les alizés ce qui lui confère un climat particulier et en fait le spot n°1 d’Afrique pour le surf ou le kite surf.

A quiconque rêve de s’étendre sur ses plages pour bronzer comme en France ou se baigner en plein mois d’août : soyez averti(e)s : Si vous arrivez tout droit du Portugal, de Bretagne ou du Nord de l’Europe vous pourrez peut être tenter l’aventure mais l’océan est plus que frais : en ce qui me concerne, même en plein mois d’août je ne m’y suis risqué qu’un seul doigt de pied préférant barboter dans la superbe piscine à 29 degrés de la villa où je séjournais.

piscine

Si vous aimez vous balader sur la plage : aucun souci, vous pourrez le faire à pieds, à dos de dromadaire (camélidé à 1 bosse car à Essaouira il n’y a pas de chameaux), de pur sang arabe ou même en quad…

cheval 1

dromadaires

cheval 2

Les accessoires indispensables à ne pas oublier ? En priorité, Incontestablement vos lunettes de soleil, car outre le soleil, le vent, s’il a décidé de souffler fort, balaie souvent les plages et le sable vous cingle les jambes et vous en met plein les yeux. Autre essentiel : une bonne crème solaire car les protections à indices élevés sont difficiles à trouver sur place et enfin, prévoyez un vêtement chaud pour le soir car dès la nuit tombée, il fait frais, voir très frais.

Arrivée à Essaouira :
Si vous arrivez de l’aéroport Essaouira Mogador, vous pouvez rejoindre la cité en taxi (prix conseillé 150 dirhams soit 13,50 €), présents uniquement lors des arrivées des vols, ou en bus. Il y en a (normalement) à peu près toutes les deux heures jusqu’à 19h00 reliant l’aéroport à la médina.

Lorsqu’aucun vol n’est prévu (soit quand même le mardi, mercredi et samedi), méfiez vous, il n’y a AUCUNE activité à l’aéroport. Celui-ci est alors désert, uniquement gardé par deux trois fonctionnaires de police. Si vous souhaitez louer un véhicule, prévoyez-le à l’avance pour que le loueur soit présent et prévenez le de votre heure de passage sinon il y a de grandes chances qu’il ne soit pas là (expérience vécue !!!).

Si vous venez de Marrakech, vous pouvez soit venir en grand taxi (souvent des Mercedes d’un autre âge que vous risquez en plus de devoir partager, comptez environ 60 € l’aller) soit prendre à la gare routière (500 m sur le trottoir de gauche de la ONCF (Office National des Chemins de Fer) un bus de la compagnie Supratour (à réserver ici).
Ces bus sont climatisés et confortables et ont le mérite d’être très économiques (80 dhs le trajet soit un peu plus de 7 €).
La durée du voyage est de 3h00 avec une pause à mi parcours.

Les horaires au départ de Marrakech sont les suivants :
08h30 – 10h30 – 14h30 – 17h00 – 19h00

Il existe même une fois par jour un départ « Confort plus » au prix de 110 Dhs avec un bus plus confort, moins grand, équipé de toilettes. Le départ est à 9h00 et le retour à 17h00 et le trajet quant à lui est de 2h45. Honnêtement, pour une première visite, 5 heures sur place vous donneront déjà un bel aperçu de la ville.

AGENCES SUPRATOUR :
Marrakech +212 (0)24 43 55 25 / +212 (0)24 43 32 21 (Bab Doukala)
Essaouira +212 (0)24 47 53 17

Où dormir :

A peine arrivé(e)s aux portes de la ville, vous remarquez des hommes tous les 3 mètres en bord de route qui agitent en votre direction des clés et essayent de stopper votre voiture. Rassurez vous, vous n’êtes pas en pleine épreuve de Fort Boyard … Cet étrange manège consiste simplement à proposer en direct aux visiteurs de la cité des chambres à louer.

Pour séjourner à Essaouira, vous avez le choix entre différents types d’hébergements : les riads dans la Médina, qui a elle toute seule représente l’influence de l’architecture portugaise, les hôtels, notamment en front de mer (attention leurs piscines ne sont pas toujours chauffées), ou la location d’une villa.

Si comme moi, vous partez avec des enfants, préférez la location de maison (« Dar ») car les Riads tout comme les chambres d’hôtes en France, se prêtent moins à héberger et à occuper vos charmants petits anges (ou démons) d’autant qu’ils sont rarement équipés de piscines et comme la mer est glacée…

Par ailleurs, louer une villa un peu excentrée dans les terres (à un quart d’heure et une quinzaine de kilomètres en voiture) permet de retrouver un peu de chaleur le soir (parfois jusqu’à 10 degrés d’écart avec Essaouira) et vraiment d’apprécier les nuits d’été. Pour l’avoir testé et approuvé je vous invite à visiter ici la villa Dar Hrata.

IMG_8756

IMG_8755

Nous y avons séjourné à 4 adultes et 6 enfants, les kids profitant de la piscine, du terrain de jeux, de la salle de fitness ou du hammam traditionnel. Dans cette villa, tout a été pensé pour occuper une famille : du billard, à la table de jeux d’échecs en passant par les ânes dans le jardin et les habitants naturels des lieux (tortues, caméléons, phasmes …) Un émerveillement de chaque jour.

IMG_8769

IMG_8742

IMG_8743

IMG_8508

Par ailleurs, il y a un gardien (SAMIR) et vous pouvez même vous offrir les services d’une cuisinière. N’est ce pas cela les vraies vacances ?

IMG_8573

A contrario de ce que l’on pourrait croire, louer au Maroc revient bien moins cher qu’en France.
Pour réaliser votre projet vous devrez juste être prévoyants et réserver vos billets low cost très tôt (idéalement plus de 6 mois avant votre départ).

Depuis quelques années, si vous êtes golfeur ou golfeuse, vous pouvez aussi louer une villa dans le magnifique complexe Villa Mogador à proximité du Sofitel et du golf. Cependant, le prix de location de ces très belles maisons implantées dans un domaine totalement sécurisé est aussi à la hauteur du type d’hébergement, du service et de la décoration (comptez entre 1800 et 3000€ la semaine en fonction des périodes).

IMG_8554

IMG_8553

Pour les golfeurs, suivez ce lien.

Où déjeuner à Essaouira ?

IMG_8973

IMG_8974

Il y a pléthore de restaurants à Essaouira allant du petit budget à beaucoup plus cher.
En ce qui me concerne le meilleur rapport qualité prix que j’ai pu trouver est certainement l’Océan Vagabond.

La carte que vous pouvez consulter ici est variée avec son ardoise bistrot, ses snacks et ses pizzas. On y mange un poisson de qualité, très frais et l’on peut même, en fonction des arrivages, se faire plaisir avec de la langouste grillée (environ 18 euros la bête entière). La terrasse, équipée également de transats gracieusement mis à disposition de la clientèle est très agréable et bien abritée du vent donc du sable. L’établissement est mitoyen au Club Mistral (l’école de surf) et ouvert de 9h00 à 18h00 ; 7 jours sur 7 (attention il n’y a pas de service le soir).

IMG_9009

IMG_8572

La WI-FI y est gratuite et un grand parking vous permet de vous garer pour 5 dirhams. C’est aussi le point de départ des balades à cheval et autres montures évoquées précédemment.
Un conseil : pensez à réserver ! C’est préférable surtout si vous êtes nombreux.

Autre conseil en passant, emportez un téléphone désimlocké et achetez (un peu partout dans la médina), une carte SIM marocaine (environ 3 €) et une recharge de crédits, pour 20 dirhams soit environ 1,90 € vous aurez l’équivalent de trente minutes de conversation souvent multipliées par deux ou trois fois la durée initiale en fonction des promotions de l’opérateur en cours.

L’OCEAN VAGABOND
Avenue Mohamed V, route d’Agadir – Essaouira
+212 (0)6.61.16..44.12

Juste à côté de ce restaurant se trouve le Beach & Friends.

IMG_8678

J’y ai déjeuné également. C’est un resto qui sert des tapas, salades, burgers et pizzas et des bentos avec sa nouvelle carte asiatique que vous pouvez consulter ici. Le service est continu de 11h00 à 23h00 et il est ouvert 7 jours sur 7. Le lieu est sympa car il y a de la bonne musique, souvent des animations avec des DJ et des transats mais la terrasse est moins abritée du sable qu’à l’Occéan Vagabond. Le rapport qualité prix est également très correct.

BEACH & FRIENDS
Avenue Mohamed V, route d’Agadir – Essaouira
+212 (0)5.24.47.45.58

Enfin, pour découvrir l’une des plus belles plages de la localité et vous sentir seul(e) au monde, réservez à « la Mouette et les Dromadaires ». A environ un quart d’heure d’Essaouira, il vous faudra de bons pneus et faire un peu de piste pour atteindre ce petit café resto sur la plage de Sidi Kaouki qui honnêtement ne ressemble pas à grand-chose d’autre qu’à une petite gargote même pas les pieds dans l’eau. Certes l’établissement est spartiate, et Patricia, la française qui le tient n’est pas forcément très affable tout comme son personnel dont le service manque d’efficacité et de sourires mais on y mange bien, une cuisine du marché, des poissons du jour grillés et des desserts vraiment maison pour un budget cependant plus élevé qu’aux deux restaurants précédemment cités. (Environ 15 € un poisson).
L’endroit est ouvert du mercredi au dimanche de 11h00 à 17h00.

L’avantage de ce restau, c’est qu’il est le point de départ d’une superbe balade sur une magnifique plage immense et déserte. Poussez jusqu’aux barques des pécheurs, c’est le lieu idéal pour en prendre plein la vue. Il est fortement conseillé là aussi de réserver.

IMG_8896

IMG_8897

IMG_8792

IMG_8899

IMG_8903

IMG_8910

LA MOUETTE ET LES DROMADAIRES
Sidi kaouki – Essaouira
+212 (0)6.78.44.92.12

En revenant sur Essaouira, l’institution c’est le chalet de la plage (chez Jeannot). Construit tout en bois en 1893 par la famille Farraud, le Chalet de la Plage a connu en un siècle quatre générations de propriétaires sans jamais faillir à sa réputation. Chez les De Soto, Hoisnard, et actuellement les Jeannot, l’accueil est resté chaleureux, la vue aussi imprenable sur le port et les îles, et les poissons, fruits de mer et crustacés aussi frais et savoureux dans l’assiette. Pour consulter sa carte, cliquez là.

LE CHALET DE LA PLAGE
Avenue Mohamed V – Essaouira
+212 (0)5.24.47.59.72

Après un poisson grillé (sélectionnez bien votre restaurant et évitez les petites cabanes pêcheurs qui sont devenues des pièges à touristes et où le poisson n’est pas toujours de première fraicheur), vous aurez peut être envie de douceurs sucrées ?

Rendez-vous alors chez DRISS, la meilleure pâtisserie d’Essaouira.
Créée en 1928 par le Maâlem Driss, Chez Driss est l’une des plus anciennes pâtisseries de la ville. Un très large choix de pâtisseries et de viennoiseries en tout genre, ainsi que des boissons pour les accompagner sont proposées aux visiteurs curieux qui osent pousser la porte et entrer dans un patio ombragé et décoré avec des centaines de photographies d’époque contant l’histoire de cette petite échoppe. Indéniablement, un lieu empreint de la culture de la ville.

CHEZ DRISS
10, rue El Hajjali
+212 (0)5.24.47.57.93

Quant aux MSEMEN, les crêpes feuilletées marocaines, rien de mieux que de les acheter toutes chaudes dans la rue (tout comme les pois chiche ou les fèves en cornets vendues par les marchands ambulants) ou de les déguster chez MILOUD.
Les crêpes de Chez Miloud sont une institution à Essaouira. Facile de repérer cette crêperie sur la grande Avenue, car devant les plaques chauffantes où sont cuites à la chaine les « msemen » (crêpes marocaines) les clients s’agglutinent à presque toute heure. A emporter ou à déguster sur place, avec un thé à la menthe ou une soupe, les crêpes sont servies natures, avec du miel ou du beurre.

CHEZ MILOUD
Avenue Al Istiqlal – Essaouira

Pour dîner, je vous conseille le restaurant la Caravane Café.
Un concept original et inédit à Essaouira pour ce lieu mêlant galerie d’art, vente d’objets de décoration, petits bijoux, salon de thé et restaurant, car cette jolie maison pleine de couleurs est aménagée en une succession de salons privés. Chaque petit salon au style différent ouvert sur le patio, permet de dîner en groupe ou en tête-à-tête tout en partageant l’ambiance du café. Autre spécificité : une cuisine du monde très colorée qui reflète, comme sa décoration, les voyages de par le monde des propriétaires du Caravane Café, eux-mêmes artistes.

IMG_8725

IMG_8726

IMG_8729

IMG_8724

IMG_8723

IMG_8722

LA CARAVANE CAFE
2 bis, Rue du Qadi Ayad , 44000 – Essaouira
+212 (0)5.24.78.31.11

Si vous êtes en location, sachez qu’il existe un hypermarché à Essaouira. Vous pourrez notamment y acheter des sacs de glaçons alimentaires.
Pour vous y rendre, prendre l’avenue Al Aqaba en direction du nord, jusqu’au bout, vous le trouverez sur la gauche.

SUPERMARCHE ASWAK ASSALAM
Avenue Al Aqaba, Quartier Sakala , 44000 –Essaouira
Ouvert 7/7 j de 9h00 à 22h00.

Alcool
Comme dans tout le Maroc, la vente d’alcool est limitée et on ne peut pas en acheter au supermarché. Rendez-vous « au magasin des alcools » (pas de nom sur la devanture), en face du restaurant « la Crevette » dans une ruelle derrière l’avenue Mohamed V au niveau de la station essence (j’ai cherché le restaurant « la gambas » pendant 2 jours …)
Les vins marocains sont assez bons et j’ai une préférence pour les gris. Comptez 50 DHs pour une bouteille de Boulaouane rosé et 200 DHs pour une bouteille de rhum. Ces magasins sont fermés trois semaines avant et une semaine après le ramadan comme dans tout le Maroc

Shopping à Essaouira

Pour tout ce qui est de l’artisanat en Tadelakt (plus souvent stucco) ou passementerie, les prix sont plus élevés qu’à Marrakech où l’offre est indéniablement plus variée. Rien ne vous empêche, si vous séjournez au moins une semaine à Essaouira, de vous rendre une journée ou deux à Marrakech notamment avec le bus Supratour comme évoqué plus haut dans ce billet.
Besoin de bons plans sur « Kech ? Référez vous à ceux qui font désormais référence sur le net en vous imprimant ce billet, celui là ou encore cet autre. J’ose dire (non sans fierté) que ces derniers demeurent dans les up listes des moteurs de recherche.

IMG_8734

IMG_8733

IMG_8731

Revenons à notre shopping. Une valeur sure : les bijoux en argent. A Essaouira, il existe un quartier réservé aux bijoutiers dans le souk Jdid (ruelle Siaghine). Les nombreuses échoppes qui se succèdent sous des passages joliment carrelés de bleu, regorgent de bijoux, principalement en argent. Evidemment, il y en a pour tous les goûts. Je ne suis pas fan des bijoux berbères mais j’ai acheté là bas des pièces classiques qui ont fait mon bonheur, celui de mes copines et de mes filles. Pensez à vérifier les poinçons et négociez mais si vous prenez le temps nécessaire, vous pourrez tirer des prix très intéressants. Pour un bracelet de 3 joncs en argent comptez environ 20 €. Des petites bagues simples avec 1 améthyste 12€ pièce.

A Essaouira, un peu plus de 30 % de la population vit de l’artisanat. Si c’est votre goût, la vieille sqala située dans la partie orientale de la vieille ville, vous permettra de découvrir le talent des ébénistes et autres marqueteurs qui travaillent le bois de thuya à la perfection en incrustant de la nacre, du fil de cuivre, de l’argent ou bien des fragments d’os de dromadaire. Partout, on vous proposera également de l’huile d’Argan dont les vertus thérapeutiques et cosmétiques sont désormais connues de par le monde.

IMG_8971

Dans la ville, vous pourrez aussi acquérir de la vaisselle, avec des poteries de la ville de Safi qui se trouve à 125 kilomètres.

Pour ce qui est des boutiques, commençons par « Histoire de filles ».

DSC_0976

Tenue par Christelle Pailly, cette boutique proche de Bab Sbaa existait depuis déjà quatre ans sur Essaouira. Depuis juin 2013 elle est passée de 30 à 130 m2. Elle propose les créations d’une soixantaine de créateurs qui vivent au Maroc et qui sont à la fois innovants et « tendance ».
Mobilier, pièces d’art, luminaires, accessoires (cuir et maroquinerie, bijoux), linge de maison, vêtements femme et enfant, histoire de filles c’est l’endroit où les créations marocaines et occidentales se rencontrent.

IMG_8483

IMG_8484

Concept Store, Christelle propose des marques que l’on retrouve notamment au 33 Rue Majorelle à Marrakech comme CHABI CHIC mais également MORROCAN TOUCH, KASH ou MAX & JAN qui ont fermé l’outlet de leur concept store l’an passé sur Essaouira et sont désormais exclusivement diffusés par « Histoire de filles ».

Dans cette boutique j’y ai découvert également Ysabel Despouy, artiste plasticienne et créatrice de bijoux et d’accessoires de la marque ISLA YEMAYA qui est diffusée dans plusieurs boutiques de la ville et que j’adore pour ces accessoires poissons et ses gros joncs de cuir colorés.

IMG_8482

IMG_8481

Depuis peu, Christelle Pailly a également ouvert LE COIN DES SAVEURS, boutique « next door », qui propose une jolie sélection de produits d’épicerie fine.
Evidemment, il ya de quoi craquer dans cette très joie boutique mais comme pour la majorité des Concept Store, les prix sont « à la française » poussant beaucoup de clientes, dans cette période de crise à l’achat raisonné et bien réfléchi plutôt qu’à l’achat coup de cœur.

HISTOIRE DE FILLES
1, rue Mohamed Ben Messaoud
Essaouira Médina
+212 (0)5.24.78.51.93

Partez maintenant en direction des remparts pour atteindre la rue Sqala et prenez à gauche.

IMG_8657

Vous allez d’abord tomber sur Côté Orientale, une boutique tendance d’artisanat contemporain.

IMG_8669

En fait, il y a deux boutiques. La première présente de jolis sacs, quelques modèles de chaussures un peu dans le style ATIKA ou TOD’S. Une autre juste à côté pour la décoration et les accessoires.
Certes l’offre est sympa mais les sacs en cuir sont au prix de 150 €, ceux en toile à 65 € …

COTE ORIENTALE
24, rue Skala – Essaouira
+212 (0)5.24.78.47.38

Cela vaut donc le coup de pousser un peu et d’aller rencontrer ma copine chez BASMA BOUTIQUE.
Ici, tout est mignon, on y trouve de jolis panamas colorés, des chaussures, des housses de coussins brodés et des jolis plaids de canapé tissés en soie pour moins de 20 euros/pièce, des créations de bijoux et des toiles d’artistes de très bon goût encadrées le tout à prix vraiment raisonnables.
Il semble bien que Basma, elle, ait tout compris de ce nous attendons de ce type de boutique et en plus elle est adorable.

IMG_8613

BASMA BOUTIQUE
N°20 bis, rue Skala – Essaouira
+212 (0)5.24.78.34.66

Eloignez vous un peu de la rue Sqala pour vous rendre chez Rachid et y dégoter un magnifique panier brodé de mille paillettes (dix fois moins cher qu’à Saint Tropez).

IMG_8661

IMG_8660

Rachid a sa boutique dans une petite allée, mais la visite vaut le coup d’œil. Je lui avais promis qu’avec ma venue, il aurait la baraka, j’espère que ce billet contribuera à le faire connaître car il est adorable et très commerçant et fait travailler de nombreuses brodeuses dans les campagnes alentours.

PANIERS BRODES
Chez Rachid AKACHOUD
24, rue Laalauj – Essaouira
+212 (0)6.61.60.14.39

Enfin, ne pas évoquer les artistes peintres serait un manquement impardonnable. Essaouira regorge de galeries magnifiques qui proposent des styles extrêmement hétéroclites et pour certains, très intéressants.
Si vous ne deviez choisir qu’une galerie, je ne saurai trop que vous conseiller la galerie de Mr Saddiki.

GALERIE BLEU MOGADOR
20 Sidi Mohamed Ben Abdellah – Essaouira
+212 (0)5.24.78.46.45

J’espère vous avoir donné envie de découvrir Essaouira et pour réussir votre séjour rappelez vous de cet adage que tous les marocains, notamment les Berbères, répètent à l’envi :

Si nous européens, nous avons l’heure, eux, ils ont le temps et c’est très vite que vous vous mettrez au diapason, croyez-moi.

IMG_8445

Beslama.

IMG_8977

Vous prendrez bien 2 doigts de Porto ?

7

Il y a exactement 20 ans, j’avais, avec deux amies étudiantes (Hein Julie & Elodie !), fait durant un mois d’été, le tour du Portugal en voiture (sans clim), du sud au nord, de Faro à Porto. C’était l’époque où l’on payait encore en escudos, où manger ne coûtait quasiment rien (surtout des sandwichs au thon) et où les premières autoroutes voyaient le jour. Notre voyage nous avait conduit jusqu’à Porto (prononcez [Portu]) mais j’avoue que j’avais gardé un souvenir mitigé de cette ville que j’avais trouvé grise et ouvrière a contrario de la flamboyante et déjà cosmopolite Lisbonne dont j’étais tombée littéralement amoureuse. Un adage prétend d’ailleurs que « pendant que Lisbonne se fait belle, Coimbra étudie, Braga prie et Porto travaille ». C’était tout à fait mon sentiment d’alors.

Plus de 20 ans après, me voici donc partie en week-end avec l’Homme, sans enfant (merci les grands-parents) à Porto, « capital do Norte » et seconde agglomération du pays, bien décidée à me défaire de mes vagues souvenirs et à redécouvrir cette grande ville portugaise de 208 000 habitants, quasiment vierge de tout préjugé.

Porto un week-end ? A deux heures de vol de Paris, c’est une virée facilement envisageable d’autant que de nombreuses compagnies « low cost » desservent aujourd’hui cette destination.

j

L’accès de l’aéroport Francisco Sa Carneiro au centre ville est aisé. Certes, on attend le métro aérien (Ligne E), quasiment 25 minutes si on vient de rater le précédent, mais le prendre est déjà une bonne façon d’avoir un aperçu des faubourgs de la ville et d’économiser le prix d’un taxi qui pourrait vous faire perdre du temps dans la circulation. En effet, pour moins de 2 euros, vous aurez relié l’aéroport au centre historique en une demi-heure.

Nous séjournons à l’hôtel Infante Sagrès, (merci papa noël) praça D.Filipa de Lencastre.

17

Véritable mémoire de Porto, il se situe en plein cœur du quartier historique classé au patrimoine de l’Unesco depuis 1996. L’hôtel a misé sur une décoration mêlant design et néo baroque de très bon goût mais malgré ses 5 étoiles affichées, les sanitaires nécessiteraient une bonne rénovation.

2

3

12

d

Sa façade est quelconque, mal éclairée la nuit, mais une fois la porte passée, un charme suranné émerge et la magie opère d’autant que son Directeur, Paulo Santos, fait tout pour vous accueillir « façon palace ». (Devinez qui s’est faite rouvrir la boutique de l’hôtel juste pour elle un soir… C’est vous dire la différence de service avec notre cher pays.) J’y ai acheté des bougies parfumées Castelbel.

18

20

39

A 5 minutes du métro et en plein cœur du quartier historique, ce grand hôtel est idéalement situé pour se lancer à la conquête de la ville à pieds.

28

27

Dès notre arrivée et une fois mon verre de Porto gentiment offert par la réception de l’hôtel dégusté (non, je ne suis pas alcoolique, il fallait que je vérifie si j’aimais le Porto), nous partons petit-déjeuner dans un établissement local authentique pour nous régaler de « pastéis de nata » (petits flans à la crème) et autres douceurs aussi belles que délicieuses.
Comme toujours l’Homme est un peu dubitatif sur le lieu mais, mais ma conviction repose sur le principe que lorsqu’il n’y a pas de touriste et que c’est bondé de « locaux », c’est une garantie de qualité. Mon instinct s’avère juste. Les pâtisseries sont aussi délicieuses et parfumées que jolies.

14

4

Nos estomacs bien remplis, je pousse l’Homme à franchir les grilles du plus grand marché de Porto : le marché de Bolhão et là, c’est le bonheur. Des fleurs d’ail partout, des olives à foison, et des odeurs que je respire à plein nez mêlant, les emblématiques sardines fraiches, des brassées de fleurs et autres fruits de saison. Indéniablement, c’est là qu’est la vie. J’eusse aimé pouvoir y faire mon marché auprès des producteurs locaux pour la semaine…

13

11

10

9

8

f

Classé monument historique en 2006, il est en état de délabrement et apparemment son potentiel n’est pas véritablement exploité. Mais cela vaut la peine de s’y arrêter, de déguster un verre de Porto à la « Wine House Bolhão » (j’insiste je ne bois que très peu) ou de déjeuner parait il, chez Fernanda.

Les portugais sont souriants, accueillants et au gré de nos ballades, nous faisons de sympathiques rencontres. On nous indique gentiment que voir et où nous rendre. Alliant visites et shopping, nous découvrirons ainsi de magnifiques lieux et d’extraordinaires boutiques.

Nous reprenons notre visite de la ville.
C’est chez Armazém dos Linhos que nous poussons la première porte.

21

24

1

Ouvert depuis 1905 cet établissement commercialise des popelines de coton, des pièces de lin 100% made in Portugal destinées à la décoration ou la confection. On y trouve aussi de ravissantes créations pour enfants. La boutique est splendide et l’accueil chaleureux.

ARMAZEM DOS LINHOS
Rua de Passos Manuel 15
4000-384 – PORTO
Tél. : +351 222 004 750

Pour moi, le Portugal, c’était il y a 20 ans, l’odeur des sardines qui grillent sur des barbecues improvisés dans les rues de Lisbonne. De même, j’avais souvenir d’avoir dégusté de la mousse de sardine à chaque fois que j’allais au restaurant.
Au hasard de notre flânerie, nous tombons sur un magasin coloré : le Central Conserveira da invecta.
Les murs sont couverts de boites de sardines cuisinées de mille façons.

25

23

Même l’esthétique des conserves fait envie et la dégustation confirme qu’il s’agit de produits de qualité mis en boite à Porto même. Dans un coin de la boutique, il y a aussi une sélection de produits typiquement portugais dont quelques cosmétiques.
J’ai acheté la crème pour les mains, et si j’en avais connu les vertus avant, j’en aurais ramené une dizaine de tubes.

15

L’Homme a jeté son dévolu sur une crème de rasage qu’il regrette également de ne pas avoir rapportée par cartons tellement elle fait la peau douce et sent divinement bon : la creme de Barbear Lavenda – Ach.Brito. Elle lui rappelle la Rasoline de chez Molinard, « en mieux » dit-il !

Il pourra désormais, tout comme vous si vous le souhaitez, la trouver ici.

CENTRAL CONSERVEIRA DA INVECTA
Rua do Bonjardim
N°136
4000 – 114 PORTO
Tél. : + 351 222 033 079

Pas très loin de la cathédrale, nous découvrirons un hôtel B&B flambant neuf et moderne que nous visitons en vue d’une prochaine virée avec enfants. On peut y réserver une grande chambre familiale (ou entre copines ?) pour 6 personnes avec 3 grands lits pour un prix allant de 81 et 92 € la nuit en fonction de la période. Les petits déjeuners à 6€/personne sont en sus.
Cet hôtel, situé au bout de la rue Santa Catarina, en direction de la Cathédrale est idéalement placé.

B&B HOTEL
HOTEL PORTO CENTRO

Praça de Batalha, 32/34
4000 – 101 PORTO
Tél. : +351 220 407 000

Au fur et à mesure de notre exploration et des visites d’églises décorés d’azulejos, nous allons jusqu’à la Cathédrale (le Terreiro da Sé) et déambulons dans des quartiers populaires aux ruelles sinueuses qui nous mèneront jusqu’aux berges du Douro.

41

34

Outre ses petites boutiques si recherchées, la ville souffre, tout comme l’ensemble du pays, apparemment bien plus que chez nous, de la crise économique.
Ce qui est sidérant c’est qu’il y a pléthore de bâtiments murés, de magasins fermés y compris dans la rua Santa Catarina, pourtant principale artère commerçante du centre. Devant nos yeux, nous constatons avec tristesse que beaucoup de bâtiments historiques sont condamnés voir squattés et que la majorité des façades des belles constructions sont délabrées. Nombreux sont les gens à mendier dans la rue à côté de leur couchage de fortune.

40

a

Nous sommes tristes de nous rendre compte que faute de moyens la ville puisse se dégrader à ce point et ne pas être en mesure, à minima, de conserver son patrimoine, à défaut de le réhabiliter.
Mais découvrir un pays ou le raconter ce n’est pas se limiter à juste en vanter ses atouts. C’est également être en mesure de faire face à la réalité de celui-ci.

C’est aussi cela l’Europe d’aujourd’hui.
Au Portugal, le Smic mensuel est de 565,83 €. La vie, depuis le passage à l’euro, a très nettement augmentée rendant inaccessible pour beaucoup de portugais, l’accès au logement et aux produits de consommation courante. Tout cela les menant à l’austérité, la pauvreté et les poussant à quitter le pays pour aller travailler ailleurs.

c

Lors de notre séjour, nous irons nous balader à Matosihos, ville limitrophe au sud de Porto, desservie par le tramway et les bus, les gens y vont à la plage. Hélas, les immenses barres d’appartements en front de mer sont quasiment vides ou en vente, tout comme en Espagne.

Tout cela n’entache pas la superbe vue sur la ville et sur le fleuve Douro qui serpente en direction de l’Atlantique.

37

A proximité des berges vivantes et animées de touristes, nous découvrons la boutique Santo Da Casa.
On y aime l’atmosphère de ce concept store qui fait également location de chambre à l’étage et où l’on peut trouver accessoires, bijoux et éléments de décoration portugais.

33

35

36

31

Comme tout le monde sait que ne pas parler une langue n’a JAMAIS été un frein pour moi, nous y passerons un moment pour échanger avec sa co-propriétaire entre anglais, italien et espagnol (c’est déjà pas mal, hein ?).

SANTO DA CASA
Rua de Sao Joao n°56
4050 PORTO
Tél. :+ 351 919 837 060

30

32

Passé l’aspect mélancolique et sinistré de Porto, la ville est merveilleuse. Un seul regret ? Avoir été écouter du Fado dans une brasserie trop touristique, (remplie de … français aussi bruyants que mal élevés!) qui, malgré les demandes de silence réitérés de la fadista n’a pas pu chanter ni être écoutée dans le silence religieux que ce chant mélancolique exige.

38

Nous reviendrons à Porto …
Até breve.*

*A bientôt.

Ma IT-liste des bons plans Shopping et des sorties à Marrakech, part’3

intro

Mars 2014.
Les premiers jours de soleil en France laissent présumer d’un week-end printanier beau et chaud à Marrakech.
A moins de trois heures de Paris ou de Lyon (je varie dans mes choix d’aéroport) et pour un prix n’excédant pas les 200 € aller-retour sur un vol low cost (lorsque je m’y prends bien à l’avance), la ville rouge, l’une des destinations les plus prisées et prestigieuses d’Afrique du Nord s’offre à moi chaque année.
Je pourrais choisir un autre décor pour mon week-end entre copines sans enfant ni mari, mais j’aurais tout de même ce « je ne sais quoi » qui me pousse inlassablement à y retourner chaque année. Peut-être tout simplement parce que je m’y sens bien, hors du temps et que j’y ai tous mes repères et aussi bon nombres d’amis.

A dix minutes de l’atterrissage, je dégaine ma paire de solaires et enfile mes Havaianas, prête à profiter de mon séjour.
Le croirez-vous ? Il fait 12 degrés et il pleut… mais bien vite, Ali notre chauffeur, que j’appelle Mohammed sans que jamais il ne me reprenne (vous ai-je déjà dit que je suis un peu Dupond et Dupont avec les prénoms ?), me rassure : le soleil brillera dès cet après-midi et les températures grimperont (Inch Allah). Dieu a été sympa. A partir de là, il a effectivement fait beau.

Ce billet est donc l’occasion pour moi cette année encore de vous livrer mes bons plans et dernières trouvailles pour shopaholics en herbe ou confirmées (pour celles qui auraient une petite année de retard, vous pouvez vous rattraper en découvrant mon billet part’ 1 ici et la part’ 2 .

Commençons par la ville nouvelle : Guéliz

Impossible de passer dans le quartier sans aller découvrir les dernières nouveautés et saluer Claude Amzallag chez :

PLACE VENDOME.
141,Bd Mohammed V- Guéliz – Marrakech
Tel.:+ 212 (0)5 24 43 52 63

Ouvert de 9h à 12h30 et de 15h à 19h30 – Fermé le dimanche

Cette année, j’y repère une petite pochette toute simple du même genre et du même coloris que la housse d’iPad acquise l’an passée.
Elle est faite pour moi.

place vendome

Dans la boutique, une nouvelle collection cuir est à l’honneur : il s’agit de la marque BOBBY & LUISA que Déborah, la fille de Claude a lancé et dont le milieu des fashionistas commence à se faire écho.

logo-bobby-et-luisa

Enfant de Marrakech, Déborah a grandi dans le milieu de la mode. Elle a poursuivi ses études supérieures à Paris, travaillé pour des marques telles que Marithé et François Girbaud, Zuhair Murad, Emanuel Ungaro… Elle a vécu à New-York, Londres et Barcelone et est revenue à Paris riche de nouvelles inspirations et de grandes ambitions.
C’est donc tout naturellement qu’elle lance sa propre marque : Bobby & Luisa.

bobby 3

Modèle BABY KIM

bobby 1

Modèle SIMBA

L’esprit qui l’anime ?
Une réinterprétation des standards tels que le style bowling ou perfecto.
Des créations exclusives de sacs, bagages et maroquinerie, réalisées avec minutie par les meilleurs artisans maroquiniers de Marrakech qui s’adressent tant à la jeune femme trendy et rock qu’à la femme chic et classique.

Si vous voulez acquérir l’une des pièces de la collection en ligne c’est par ici.

A Marrakech, vous pouvez donc acheter les modèles chez PLACE VENDOME mais aussi chez l’ORIENTALISTE (15, rue de la liberté-Guéliz), l’autre boutique familiale tenue par la maman de Déborah.

A quelques minutes de marche à peine, je n’ai pu m’empêcher d’aller saluer mon amie Amina.

AMINA TIFNOUTI, est une créatrice marocaine de talent dont je m’étais déjà fait écho dans un précédent billet mais qui reste l’un de mes coups de cœur. Sa chaleur et sa gentillesse ainsi que son sens du conseil rendent la visite de sa boutique incontournable. Chez Amina, vous trouverez de magnifiques tuniques brodées en velours, soie et autres matières nobles d’une très rare élégance ainsi que des pièces pour les enfants mêlant les coupes marocaines aux tissus liberty, une sélection d’accessoires (étoles, chaussures, pochettes vraiment originales de petits créateurs partenaires), des objets de déco (linge de maison, coussins…) et une collection de bijoux très mode. Des achats qui ne sont pas vus ailleurs et ce qui ne gâche rien : des prix vraiment raisonnables.

amina

AMINA TIFNOUTI
3, rue des vieux Marrakchis–Guéliz
Tél. : 00 212 (0)5 24 44 72 44

Au cœur de la Medina :

Je vous en ai déjà parlé, mais j’y reviens tant j’adore cette boutique dans le souk Chérifia :

ORIGINAL MARRAKECH est une société qui a été fondé par Jessica Belliot et Pierre Chalimand (en photo plus bas, ils ont l’air sympas hein ? et bien, ils le sont !).

Cette entreprise a vu le jour en avril 2010 au Maroc.
Son principe ?

Personnaliser en brodant sur des chapeaux, paniers, corbeilles en paille…
Au Maroc et un peu partout dans le monde beaucoup de restaurants, de bars, d’hôtels, d’entreprises ont déjà fait appel à leur service. Honnêtement, c’est quand même plus sympa et authentique que d’acquérir des goodies chinois, non ? Lors de ma visite à la boutique, j’ai même convaincu un traiteur nantais d’acheter des petits paniers personnalisés pour disposer ses produits en vitrine dans sa boutique.

OM intro

OM3

OM1

Les produits sont fabriqués à la main dans leur atelier qui se trouve dans la palmeraie de Marrakech.

La broderie, est ensuite réalisée (toujours à la main) par Khadija (ici en photo en pleine action), Jessica ou sa nouvelle collaboratrice dans leur show-room, situé dans la médina sous le restaurant « la Terrasse des épices ».

OM

Bonne nouvelle, si vous ne vous rendez pas à Marrakech, vous pouvez commander le vôtre bien installée de votre fauteuil, (si, si, vous avez bien entendu lu !) en cliquant ici.

Pour déjeuner, rendez-vous à la Terrasse des Epices, un petit conseil : mieux vaut réserver ! C’est toujours plein.
Pour prendre contact avec eux, suivez ce lien.

terrasse

Comme vous pourrez le constater sur cette photo, le personnel de la Terrasse des Epices (coiffé de chapeaux personnalisés par Original Marrakech), vous accueille avec le sourire.

Cette année, la grosse découverte pour moi, c’est plusieurs « concept stores » qui s’intègrent parfaitement au cœur des ruelles étroites de la Medina.

A commencer par MAKTOUB ouvert depuis fin 2012.

maktoub 4

Derrière la marque MAX & JAN distribuée dans plusieurs autres boutiques au Maroc et dans le monde se cachent deux créateurs, l’un suisse, l’autre belge.

Jan Pauwels travailla longtemps pour l’élégante boutique Daphnis & Chloé à Courtrai en Belgique. Maximilien Scharl, natif de Casablanca, a un passé de voyageur infatigable.
Leurs chemins se croisent à Agadir. Duo de choc pour amitié chic. Leur bon goût fait référence jusqu’en Europe.

La philosophie derrière la griffe MAX & JAN : offrir un « cruisewear de là-bas », teinté de références mode dignes, de Milan et Paris (vous avez vu la belle étole pour laquelle j’ai craqué ?). La collection de bijoux, d’accessoires et les silhouettes respirent l’ethnique chic et est produite à la main de manière semi artisanale (j’adore cette idée).

maktoub 3

maktoub 2

MAX & JAN possèdent leur propre atelier qui répond strictement aux normes de sécurité et où les conditions de travail sont scrupuleusement respectées. Ils mettent un point d’honneur à investir dans un commerce équitable.

Leur défi est de faire connaître avec les jeunes créateurs du Maroc, le nouveau mouvement de la mode marocaine à l’international.
C’est donc autour de parfums (ils distribuent Héritage Berbère), d’accessoires, de bijoux, d’éléments de déco ou encore d’une très belle collection de vêtements que vous pourrez découvrir, guidée par Béatrice ou Marwane (tu es très bien sur le cliché Marwane, promis !) les trésors de MAKTOUB ou ceux de MAKTOUB Junior, boutique dédiée aux enfants et située à deux pas.

maktoub 1

MAKTOUB
128 Souika, Fontaine Mouassine
Tél: +212 (0)524 37 55 70

MAKTOUB JUNIOR
Rue Mouassine N° 198-Marrakech-Medina

A deux pas de ce concept store, on trouve aussi KIS BOUTIQUE et sa terrasse.

kiss 1

Un autre concept store où se mêlent dans une atmosphère colorée chic, objets de déco, accessoires, bijoux et collections de designers marocains ou internationaux.

kiss autre

tjs kiss

KISS

Certains objets sont fabriqués exclusivement pour KIS* Boutique d’où le pourquoi de leur base line « Keep It Secret »*.

Si vous vous attendez à vous offrir du «branchouille» à petits prix, passez votre chemin. C’est d’ailleurs le cas pour la majorité des «concept stores». Pourtant, cela reste une adresse à retenir, car on peut y dénicher quelques pièces vraiment originales.

Les marques actuellement en boutique :
Karim Bouriad – Le Dressing de Stella – Caroline Constancio – Mounir Camouni – Dalia – ITO Creation – Patchouli Fair – Sissi Morocco – Petit Grain de Meredith – Les Sens de Marrakech – Nour bougies – Claude Challes Music.

La terrasse est vraiment très mignonne et des évènements culturels y sont régulièrement organisés. Ainsi, des lectures d’auteurs et des séances de signatures s’y sont déjà tenues.

Les horaires : 11h00 à 14h00 et de 15h00 à 19h00 mais fermée le lundi.

KIS BOUTIQUE & TERRACE CAFE – Keep It Secret

36, Derb Fhal Chidmi,
Marrakech Medina
Quartier Mouassine
+212 (0)675480018

Un « nouss nouss » (moitié café moitié lait) pris sur la place Jemaa el Fna

nouss nouss

place 2

… je fonce vers le Mellah, découvrir les dernière nouveautés de ZWIN ZWIN, chez Nathalie, place des Ferblantiers.

zwin zwin

Attention à son voisin : il a intentionnellement copié le style et les couleurs de sa devanture et ça peut porter à confusion (il s’agit de la boutique de gauche hein !)

Tout ce que j’avais repéré sur la page Facebook de Zwin Zwin (allez la découvrir et la liker ici) était déjà « sold out » lors de ma visite !

Moi qui voulais tant un de ses modèles de sacs en cuir souple…
Chez Nathalie, vous allez adorer les dernières pochettes, et la collection de tuniques colorées qui se renouvellent sans cesse.
Tout est très féminin et réalisé avec goût.

pochettes zwin

zwin 2

tuniques zwin

zwin

ZWIN ZWIN
Place des Ferblantiers, Kasadria/Mellah
Marrakech Medina
+212 (0)524.378.322
Ouvert tous les jours de 9h30 à 19h30

Trois ans que je n’y avais pas remis les pieds. Cette année, je suis retournée sur les traces du peintre Majorelle, tout en ayant une jolie pensée pour Yves Saint Laurent et en rêvant à ce que Pierre Bergé m’invite enfin, à visiter l’extraordinaire villa Oasis où il réside, juste derrière le mur du jardin.
J’ai tant de fois rêvé ses autres jardins, sa roseraie et son intérieur…

Yves Saint Laurent disait :

« Depuis de nombreuses années, je trouve dans le jardin Majorelle une source inépuisable d’inspiration et j’ai souvent rêvé à ses couleurs qui sont uniques ».

Moi aussi, Monsieur Saint Laurent.
Même bondé, ce jardin a une âme et m’apaise.

Vous aussi, inscrivez donc dans vos tablettes, le jardin Majorelle comme LE lieu incontournable à découvrir de la ville rouge.

JARDIN MAJORELLE
Rue Yves Saint Laurent
Marrakech, Maroc

Ouvert tous les jours de l’année
1er octobre au 30 avril : 8h à 17h30
1er mai au 30 septembre : 8h à 18h
Mois de Ramadan : 9h à 17h

jardin majorelle

Si vous parlez anglais et que Jacques Majorelle, ne vous évoque pas grand-chose à part peut-être ce bleu si particulier dont il est l’auteur, je vous invite à lire un très bel article ici qui vous en apprendra beaucoup sur son œuvre.
Sinon, pour un autre portrait en français, c’est par là.

Quant à ma visite, il faut bien le dire, nous étions un dimanche, et espérer s’asseoir et méditer seule dans le jardin c’était comme vouloir prendre un cliché du Taj Mahal sans personne devant (on sent le vécu et je dois vous dire que j’y suis quasiment parvenue, hein Emma ?) tant la foule est dense (600 000 personnes visitent ce lieu chaque année).
Il faut dire que le jardin, parfaitement entretenu et repensé au fil du temps devient de plus en plus beau et ce, à n’importe quelle saison.

En dix ans, un salon de thé très agréable a vu le jour au sein de celui-ci. La boutique du jardin, quant à elle, est truffée de nombreuses créations toutes aussi raffinées et colorées les unes que les autres. Bref, j’adore TOUT ce qui s’y vend et l’association, créée en 2001 dans le but de sauvegarder le patrimoine écologique, historique et culturel que représentent le Jardin Majorelle et le musée a été reconnu d’utilité publique par le décret n° 2.11.647 du 4 novembre 2011. Elle est devenue Fondation Jardin Majorelle.

st laurent

Désormais, le Musée Berbère propose un « book store » où je n’ai pas pu m’empêcher d’acquérir deux ouvrages et de jolies cartes, reproductions de posters faits en grande partie de collages qui tournent autour du mot « Love » qu’ Yves Saint Laurent adressait à ses amis et aux clientes de sa maison chaque année depuis 1966.

Vous ai-je déjà dit que Pierre Bergé et moi avons le même éditeur ? Of course not ! ça le fait, non ?
Edit : Monsieur Bergé, si vous lisez ce billet, j’aurais grand plaisir à bavarder avec vous autour d’un thé à la menthe…
Peut-être pourrons nous évoquer les Editions de la Martinière et notre amour pour Marrakech puisque nous avons cela en commun ?

books

Au sortir du jardin, vous êtes dans la rue Yves Saint Laurent. Elle a été inaugurée le 27 novembre 2010 par son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma, et c’est désormais une rue où les boutiques « tendance » fleurissent.
J’en ai sélectionné deux pour vous.

La première, c’est HERITAGE BERBERE

En sortant du jardin Majorelle à deux pas à droite. A peine entrée, on a déjà envie de tout acheter. Vous partez pour un voyage au pays des sens, de la vue et de l’odorat surtout. Crépuscule, Passion, Audace berbère, Fuge pour les dames et Touareg, Secret d’Oud, Nommatitude ou Terre berbère pour les messieurs, toutes des créations de Marie-Jeanne. Et que dire des parfums d’ambiance au miel et aux amandes, à la mandarine ébène, à la grenade noire…

Les flacons sont tous habillés de passementerie en soie ou en rafia aux couleurs évoquant l’esprit du parfum et réalisée à la main par des artisans marocains. Chaque flacon est présenté dans un fourreau d’organza ou de satin.

parfums 2

parfums 3

HERITAGE BERBERE
Villa Dar Sabah
Av. Yacoub El Mansour – désormais rue Yves Saint Laurent
40 000 Marrakech
Tél. : +212 (0)524 308 841

La seconde boutique, est encore un véritable coup de cœur où j’aurais aimé tout acheter.

Il s’agit de 33 RUE MAJORELLE

33

Un autre « concept store» imaginé par Monique Bresson (comparable à Colette sur Paris). C’est tout sauf une boutique comme les autres. C’est d’abord très grand et une quarantaine de designers du Maroc y exposent leurs dernières créations. Si vous êtes une shopaholic, mieux vaut planquer votre carte bancaire.

333

332

33 rue

33 RUE MAJORELLE
Rue Yves Saint-Laurent
40000 Marrakech,
MAROC
+212 (0)5 24 31 41 95

Je termine là ce billet en adressant un big kiss empreint d’affection à Ruby et un clin d’œil tout particulier à mes nouveaux amis Marrakchis: Gil, architecte au talent fou dont j’adore le raffinement et le sens du détail que vous pouvez découvrir ici, et Christophe, seconde voix d’Alain Delon à ses heures.

Ils se reconnaîtront.

Beslama.

tableau

Le clan des siciliens

photo 55

Juillet 2013 – Lyon, France.

1541 kilomètres et un vol d’1h40 plus tard nous voici à Palerme, en Sicile. La chaleur nous saisit et nous plaçons sur nos têtes les fameux panamas achetés pour l’occasion que nous nous sommes coltinés sur nos genoux dans l’avion pour ne pas qu’ils soient écrasés par d’autres passagers peu précautionneux.

Nous arrivons à l’aéroport international de Palerme Falcone-Borsellino ainsi rebaptisé en mémoire des deux juges anti-mafia Giovanni Falcone et Paolo Borsellino assassinés en 1992.

L’aéroport est moche, presque comme tous les aéroports mais la belle bleue s’étend déjà sous nos yeux alors que nous faisons la queue auprès du loueur le moins organisé de la place (Maggiore). Notre voyage nous apprendra que mieux vaut avoir quelques rudiments d’italien (en plus d’une conduite assurée) car en Sicile, même dans le milieu du tourisme, l’anglais n’est pas toujours une langue pratiquée. Merci donc à ma prof d’italien de première et de terminale qui me permet, dans un italien approximatif mêlé de gestes et d’espagnol de me faire comprendre et d’enfin récupérer les clefs de notre familiale.

Tant pis pour le réchauffement de la planète, la clim est de mise.

Après quelques kilomètres d’un trafic intense, nous arrivons dans la très vivante Palerme, située dans l’ouest de la Sicile sur la côte nord et capitale de l’île. Cette ville incroyable, fondée aux alentours du VIIIè siècle avant JC par les phéniciens est déployée sur la Conca d’Oro, « coquille d’or », plaine réputée pour ses terres fertiles.

Ici, c’est le Grand Sud comme je l’aime, les palermitains parlent fort en gesticulant avec leurs mains, les draps sèchent un peu partout aux balcons des immeubles dans les ruelles étroites et pas vraiment propres. De petits camions vendent de ci de là des fruits, énormes pastèques juteuses ou pêches odorantes. Le trafic routier est incessant et le port du casque à vespa apparemment aléatoire.

photo 6

Palerme mixe la vie d’aujourd’hui et ses vestiges du passé avec ses églises et autres monuments issus de l’époque arabo normande, catalane ou baroque.

photo 42

Je m’attendais à être confrontée à des pickpockets en tous genres, ou à entendre des carabinieri en exercice arrêter les vieux parrains de la Mafia, mais la ville est tranquille et les siciliens affables et toujours en quête de vous rendre service sans rien attendre en retour.

Il y a le quartier du Shopping, plutôt concentré via Roma et via Ruggero Settimo où crise oblige, tout est à moins 70% en cette période de soldes, surtout les chaussures, où mes petites chéries vont me traîner pendant des heures avec mon consentement facilement obtenu, je l’avoue.

Il y a aussi les quartiers plus populaires ou historiques comme celui du marché Ballaro, proche de la cathédrale, où ça gouaille, ça chante, où se succèdent les étals d’espadon du jour et les petits escargots blancs qu’on achète à la louche tout cela avec la mise en valeur des olives et de la reine du marché : « il pomodoro », la tomate, magnifique, à 1€ du kilo et son inégalable pesto (pistou) parfumé.

photo 5

photo 4

L’Homme fait un peu la gueule, ses nouvelles chaussures anglaises en daim beige clair trainent dans l’eau poissonneuse mais ça vaut le coup. Le marché est un mélange entre les souks d’Afrique du nord et le marché niçois. J’adore !

photo 7

photo 9

A Palerme, on n’hésite pas à enchaîner les kilomètres et seules les chaussures s’en rendent compte. (J’ai tout bonnement jeté mes sandales à mon retour). Mieux vaut éviter les fameux piaggios multiplaces qui vous proposent à la tête du client, 100 € ou plus pour faire le tour de Palerme et de ses monuments. Certes, l’idée est sympa surtout si vous avez mal aux pieds, mais c’est un tarif plutôt prohibitif pour le service rendu car même après moult négociations, ils tracent et vous ne pouvez prendre aucun cliché digne de ce nom tant vous êtes secoués.

photo 8

Dans cette ville colorée, tout est à voir, découvrir comme ce restaurant que nous avons plébiscité :

‘A CUCCAGNA, à quelques pas de la via Roma, via Principe di Granatelli où l’on a savouré à trois reprises, les plus merveilleuses spécialités siciliennes, antipasti , pasta et gnocchi (les meilleurs du monde selon number 2 et number 3), accueillis par un personnel charmant et attachant qui parle français.

cuccagna

Dans toutes les rues, des petites trattorias, restauration conviviale et familiale, offrent des plats « comme à la maison »et leurs fameuses pizzas. Et puis, entre 13h30 et 16h30, la ville brûlante et bruyante se fait plus calme, tout le monde profitant de l’institution incontournable qu’est la sieste ou file à Mondello.

Situé à la périphérie de Palerme, ce lieu a longtemps été considéré comme la plage préférée des palermitains. Elle s’étend sur un kilomètre, ses eaux sont cristallines mais son sable peu entretenu n’est pas très propre tout comme malheureusement toute la périphérie de Palerme qui a un vrai retard en matière de traitement des déchets. Seule la plage privée aux parasols jaunes est accessible, les deux autres étant réservée aux employés de l’armée et aux employés des bateaux de croisière qui jettent l’ancre à Palerme.

photo 3

LE CLAN nous a conviés au Mariage de l’année.

Loin d’être celui des siciliens, c’est celui de la famille Mouche, que j’affectionne tant et qui m’a adopté depuis plus de 20 ans, moi, l’Homme et mes number 1, 2 et 3 et qui nous invite à célébrer l’union de leur fils et de son épouse.

photo fin 2

Pourquoi Clan ? Quand on parle de ce mot c’est que l’on fait référence à un groupe relativement informel. Le Clan ressemble plutôt à une famille… mais à une famille élargie. La vraie famille y a une place de choix… Les oncles, tantes, cousins, les neveux, les parents et les enfants bien sûr en font partie. Mais aussi des amis, des proches, des collaborateurs… En gros des fidèles. Car toute cette logique clanique repose sur l’idée de fidélité : un sentiment un peu à l’ancienne, un contrat moral qui lie les membres clé du clan aux autres et vice et versa.

Plus de 250 français et leurs bambini sont attendus pour cet évènement qui s’étendra sur 5 jours nous faisant découvrir tour à tour, la Palerme historique avec son Palazzo Fatta et ses fresques extraordinaires au plafond, dans le cœur de la vieille ville, Scopello et sa tonnara, décor mythique et si privé du fameux film Ocean twelve, Seggeste, ses ruines et son fameux temple ou encore Castellamare del Golfo et son port de pêche.

Après une incroyable soirée colorée au Palazzo Fatta faite de retrouvailles et agrémentée de vino bianco et de mojitos avec les membres du clan, nous prenons la direction de Scopello à 70 km de Palerme pour y séjourner quelques jours et à nouveau y festoyer comme il se doit pour célébrer l’union qui nous rassemble.

photo 10

photo 12

PALAZZO FATTA

Piazza Marina, 19, 90133 Palermo, Italie

Téléphone :+39 091 611 3972

photo 14

Un rocher rouge qui regarde vers l’est et qui fait face à la baie: ici se lève l’ancien village de Scopello (du grec Skopelos: rocher) à quelques kilomètres de la ville de Castellammare del Golfo, en province de Trapani. Un hameau du dix-septième siècle (de l’arabe «Bahal » cour). Entouré de quelques maisons, une petite place pavée, une fontaine en pierre et quelques boutiques. La soirée blanche a lieu sur la place. Les invités ne passent pas inaperçus vu le nombre. Les antipasti s’enchaînent, la pasta et le vino aussi et l’humeur est au bonheur et au rire.

photo 28

Je m’interroge : comment les siciliens peuvent ils être aussi minces avec tout ce qu’ils ingurgitent ? Antipasti uno, due, tre, quattro, cinque … e dopo la pasta uno, due …, il pesce (le poisson) poi le dolcezze (puis les douceurs)… Le marié nous a confié avoir annulé le plat de viande !

photo 13

Le jour d’après, la visite des ruines de Segeste nous projette plus de 2000 ans en arrière. Son temple, au coucher du soleil est une splendeur.

photo 24

Nous dinons dans un Agriturismo proche (mélange de gite rural combinant chambre et table d’hôte) au milieu des vignes. Le chemin d’accès est privé et long de plusieurs kilomètres. Certains s’y perdront même et contribueront à l’animation de la fin de soirée.

photo 25

photo 26

AGRITURISMO TENUTE PISPISA SEGESTA

c/DA Pispisa 6 Calatafimi Segesta

Tél. : +39.33 84 120 567

Le lendemain la Tonnara di Scopello accueille les mariés et leurs invités dans la partie privative du domaine avec sa crique, sa terrasse et ses rochers dans un décor de blanc immaculé et de compositions florales.

photo 46

photo 35

photo 49

Des siècles de culture et de tradition maritimes habitent la « Tonnara di Scopello » lieu magnifique, magique et entouré d’histoire. La pêche au thon y était pratiquée bien avant l’arrivée des romains et, aux alentours de l’actuelle « Tonnara » s’etendait la mythique ville de « Cetaria », aujourd’hui disparue.

photo 21

La dernière pêche de la Tonnara de Scopello a eu lieu dans les années 80 et la mama qui nous accueille dans sa maison d’hôtes, toute proche, s’en souvient encore. « Il mare era di colore di sangue » (la mer était alors couleur de sang). Je préfère la voir si bleue aujourd’hui.
La « cialoma » (chant populaire des pêcheurs) résonne encore dans les entrepôts qui ont gardé leur simplicité et toute leur authenticité, férocement conservés par le propriétaire, amoureux du lieu.

photo 29

Dans cette ancienne pêcherie située dans un cadre de rochers -les fraglioni- on peut voir aussi les ancres retrouvées dans la zone de pêche.

photo 37

La résidence privée a servi de cadre à de nombreux films et de séances photos et c’est dans ce décor hors du temps, entouré d’une mer d’un vert émeraude, point de départ de la réserve de Zingaro, que les mariés heureux, accompagnés de leurs seize demoiselles d’honneur s’unissent dans la petite chapelle de la Tonnara puis sous une arche de fleurs devant la mer.

photo fin

Les invités sont en tenue de soirée et le décor est somptueux. Les demoiselles d’honneur ressemblent à de petites mariées dans leur robe de dentelle et de tulle et accompagnent la mariée souriante et resplendissante.

photo 23

photo 22

A nouveau, le Clan s’unit autour des époux, se retrouve et célèbre comme il se doit cette journée hors du temps.

photo 32

Nous ne dormons pas à la Tonnara mais au Baglio Buccellato à seulement un petit kilomètre du lieu de la soirée.

photo 16

Il s’agit d’un Bed and Breakfast, situé à quelques pas de l’ancien village de Scopello où Nicola, Giusepina et la Mama de Nicola nous accueillent comme à la maison dans une ancienne demeure sicilienne historique entourée de lauriers, de bougainvilliers et de citronniers. Cette maison en bordure de la petite route qui mène à Scopello est située dans une ferme qui produit des fruits et légumes bio tout au long de l’année et qui possède également un petit supermarché typique ainsi qu’un bar restaurant. Ce bar/patisserie/restaurant ne paie pas de mine, pourtant je peux vous assurer que la cuisine faite comme à la maison, est une pure merveille. La Mama, Giusepina et Nicola sont charmants et ne savent que faire pour vous être agréable et vous faire découvrir leur région et leur cuisine dont ils sont si fiers. La maison est ouverte, comme chez vous, les chambres, certes à la décoration authentique, sont toutes climatisées (ce qui n’est pas un luxe) et vous pouvez, si vous le souhaitez, utiliser la piscine hors sol au milieu des citronniers pour divertir vos enfants, le barbecue extérieur ou encore la lingerie. Des milliers de petites hirondelles ont niché dans la cour de la maison et font bruisser, la nuit venue, les lauriers en fleurs.

photo 19

photo 18

B&B BAGLIO BUCCELLATO

C/da Piano Vignazza, 91014 Castellammare del Golfo, Sicilia, Italia

Alors que beaucoup quittent la Sicile, les festivités du mariage se terminant, nous prolongeons nos vacances à Cefalù, station balnéaire de renommée internationale.

photo 33

photo 40

Située sur la côte septentrionale de la Sicile, à environ 70 km de Palerme. Cefalù fait partie du territoire du Parc des Madonies. Elle est située au pied de la Rocca, un promontoire rocheux de 270 mètres de haut.

La ville, quasi intégralement piétonne, est charmante. La cathédrale est magnifique et admirer les reflets du soleil couchant sur ses édifices est un enchantement.

photo 51

photo 44

photo 48

photo 45

photo 53

Comme je n’ai trouvé aucun hôtel qui puisse nous accueillir en bord de mer, nous dormirons excentrés, à une cinquantaine de kilomètres à la Masseria Susafa.

photo41

photo 34

photo 17

Nous séjournons, dans un l’agriturismo Masseria Susafa qui me semble à l’autre bout du monde tant il est isolé, à au moins 20 bonnes minutes du premier village. Mais le lieu, malgré la gestion approximative d’un manager italien qui gesticule beaucoup mais fait si peu, est magnifique, la vue à couper le souffle et la décoration soignée et moderne. Heureusement une jeune et jolie sicilienne polyglotte, Gabby, compense par son sourire et sa disponibilité les carences toutes masculines du directeur du lieu. La piscine est superbe et il y fait frais la nuit. Pour s’y rendre mieux avoir un GPS -c’est certain- car l’Homme qui n’écoute que son instinct de mâle au volant est sortit de l’autoroute trop tôt et nous a offert un tour complet de la montagne de plus d’1h20 et pourtant, nous avions mon Tom Tom !

Retour vers la France…

Le Clan a eu bien du mal à se séparer… nostalgiques, des groupes se reforment en fonction de leurs implantations géographiques et prennent plaisir à se retrouver pour prolonger la magie du moment. Certains sont repartis plus loin pour la Réunion (hein la Caillasse !), pour Singapour (Hein Marguerite !) ou ailleurs…

L’été continue … et je souris en défaisant nos valises en pensant que dans moins de trois semaines, nous serons à nouveau réunis avec certains, quelque part sur une plage de galets de la Méditerranée.

sicile

Lunga vita al Clan della famiglia Mouche !