La « soldes attitude », tu l’as ou tu l’as pas …

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Me mêler à un attroupement devant une boutique dans laquelle une centaine d’hystériques vont se ruer pour s’arracher les bonnes affaires de la saison, même en province ? Très peu pour moi.

Risquer de tomber dans une bataille rangée pour la dernière paire de boots que je reluquais, pfff, je n’aime pas la violence.

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Arriver chez Desigual en sous vêtements, histoire qu’on m’offre le haut et le bas ? Ne m’en parlez pas ! Pourquoi ? Parce j’ai ma dignité et qu’en plus de me taper la honte cela voudrait dire que j’ai en plus sacrément mauvais goût !

Non, moi, depuis que je suis quadra : j’ai adopté, question soldes, toute le flegme nécessaire à ma « soldes attitude » (et non pas la flemme, hein !).

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Evidemment, je veux aussi pouvoir bénéficier des bons plans (50% et au delà) sans compter qu’en bonne mère que je suis, j’habille AVANT ma personne, trois autres « mini moi » en 7, 12 et 15 ans aux goûts totalement hétéroclites.

Bref, si je faisais les soldes (« rea » en suédois, mot ultra simple alors que dans cette langue en général, tous les noms de meubles sont imprononçables, c’est louche !) sur le mode opératoire classique j’aurais donc de quoi être totalement é-pui-sée.

Comme de nombreuses françaises, je trouve de très bonnes affaires sur le Web et je dois dire que j’excelle plutôt dans ce domaine. C’est assez incroyable comme l’on peut se former vite quant on est motivée !

Sauf que désormais, sauf à connaître parfaitement une marque de référence toujours fabriquée dans le même pays, je dois impérativement ESSAYER.

Ce qui m’amène à vous raconter ma vision des soldes et vous montrer à quels jeux rigolos et incroyables, nous, les femmes insensées, pouvons jouer quand il s’agit des soldes.

L’histoire du TRENCH.

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J’avais essayé ce joli trench juste avant Noël. Comme il coûtait le prix d’un beau manteau, je m’étais résignée à attendre cette fameuse période de soldes alors que la vendeuse me chuchotait sous le sceau de la confidence en décembre dernier, qu’il serait certainement « discounté » à -30% courant janvier.

Il n’en restait plus qu’un exemplaire dans ma taille. Mais sans avoir jamais touché aux cartes (enfin si une fois, mais la partie s’est terminée en pugilat, hein Annabelle ?), de nature plutôt joueuse, j’ai décidé d’attendre.

Hier, comme ça, l’air de rien, j’ai repensé à ce trench et appelé la boutique. Je suis tombée sur la même vendeuse qui se souvenait très bien de moi et qui m’a informé que le manteau était à -40%. Je lui ai demandé si une deuxième démarque allait intervenir sur le prix et elle m’a répondu que dès vendredi, c’était quasi certain, l’article passerait à -50%.

Elle m’a ensuite raconté qu’elle quittait la boutique ne supportant plus sa jeune responsable et conversation faisant qu’elle serait heureuse de me mettre dès aujourd’hui la pièce de côté.

Elle a ajouté qu’il fallait pour que la transaction puisse se faire à -50%, que je vienne avec un chèque quand sa responsable n’était pas là, c’est-à-dire soit le jour même avant midi (sachant qu’il était déjà 11h30) soit le mercredi, soit le vendredi matin. J’ai donné mon feu vert sauf que « Wait » !

Habitant à 20 kilomètres, être là dans la demi heure m’était impossible, y aller le mercredi, journée dédiée aux activités des filles encore moins et vendredi matin j’avais déjà deux rendez-vous bien trop éloignés.

N’est ce pas Adèle qui m’a dit hier qu’elle allait faire les soldes en fin de matinée pour ne pas rater cette jolie petite jupe en cuir et ce tee-shirt Sandro qu’elle adore ? Et n’est-ce pas Marie qui travaille à 5 minutes à pieds (en stilettos s’il-vous-plaît) de la dite boutique ?

Un texto plus tard, Marie m’a confirmé qu’elle serait en mesure d’aller chercher le trench dans le quart d’heure et qu’elle avait bien son chéquier avec elle.

Quant à Adèle, son SMS de retour m’indique qu’elle réceptionnera bien le paquet des mains de Marie devant les Galeries Lafayette histoire qu’il soit rapatrié ce soir dans mes pénates puisque nous sommes presque voisines.

« L’opération Soldes » est donc lancée. A plus de 20 kilomètres de chez moi et de mon fauteuil, j’ai monté un plan bien ficelé pour acquérir, régler et réceptionner mon trench grâce à mon réseau de copines solidaires qui vont se rencontrer sans même s’être jamais vues.

16h30. Alors que j’attends à l’école la sortie de ma benjamine, un élégant quadra aux traits légèrement tirés (il bosse de nuit ceci expliquant cela) tape à la vitre de ma voiture. Dans ses mains, LE sac.

Il a vu Adèle, sa femme en début d’après-midi qui lui a laissé le paquet pour que je le récupère plus vite (je pourrais, sait-on jamais, avoir envie de boire un thé chez moi nue et vêtue de mon seul trench), il me le remet.

Je lui raconte l’épisode soldes. C’est un homme. Les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus, c’est bien connu.
Le cerveau du sexe masculin n’est absolument pas paramétré comme le nôtre. Je vois bien à son regard, qu’il ne partage pas mon excitation et que jamais, non JAMAIS, une telle idée n’aurait pu lui traverser l’esprit.

Bref, il nous prend juste pour des folles et lève les yeux au ciel.
Ce qui m’amène à vous faire part des règles que je me suis fixée en matière de soldes :

1. Démarquez vous de la foule et programmez un plan d’action efficace et tranquille pour des articles de marque et de qualité qui soient VRAIMENT en soldes.

2. Repérez et essayez AVANT la pièce convoitée et tissez un relationnel important au sein des boutiques que vous appréciez. Les vendeuses vous mettront de côté des pièces. Malgré toute l’injustice de ce procédé, cela se fait. Sur Paris, c’est plus difficile, mais dans certains quartiers, vous pouvez y arriver… J’ai mon réseau dans le 15ème, rue du commerce. Le principe : intéressez vous aux autres, écoutez les. Ils s’en souviendront, c’est tellement rare quand ça arrive.
N’hésitez pas à demander gentiment le calendrier des démarques afin de savoir quand le prix de la pièce qui vous intéresse va encore baisser.

3. Constituez-vous un réseau de copines bienveillantes et solidaires et entraidez-vous les unes les autres. Si sur le coup du trench, Marie et Adèle, m’ont aidé de bon cœur, je serai ravie de leur rendre la pareille ou de leur donner mes bons tuyaux.

4. Enfin, pour éviter toute culpabilité, gardez toujours en tête après avoir fait chauffer votre carte bleue, le montant économisé et non le montant dépensé, ça rend plus heureux. Vous avez beaucoup craqué ? Faites un tableur Excel ou vous ferez apparaître l’économie par article et faites le total, vous verrez ainsi les centaines ou les milliers d’euros que vous avez ainsi « mis de côté ». Comme de toute façon vous auriez certainement tout acheté, faites toucher du doigt à votre moitié que tout cet argent « non dépensé » représente des loisirs en plus pour la famille, des vacances, etc … Préférez en général, lui annoncer la somme de vos achats en deux temps. Deux achats à 100 € à dix jours d’intervalle passeront mieux qu’un gros achat de 200 €.
You see what I mean ?

5. Ayez à l’esprit que tout finit toujours par se solder, MÊME la pièce unique qui vous fait rêver. Adoptez une stratégie de relance auprès des commerçants qui seront toujours prêts à réduire leur marge pour se débarrasser d’une pièce importante de leurs collections.

Vous êtes prête ? C’est la deuxième démarque ! Goooooooooooo !

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EDIT : Je précise que les dessins de ce post ont été réalisés et gentiment prêtés par PSYRESS, une jeune illustratrice lyonnaise de talent qui a aussi un blog que vous pouvez découvrir ici !

Et vous ? Vous avez une anecdote sur les soldes à partager ?

Ces odeurs qui nous transportent…

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Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de la puissance évocatrice des odeurs.

Celle qui nous permet d’extraire des souvenirs du passé voire même d’effectuer de véritables voyages dès lors que l’on sache s’arrêter quelques instants sur ce que les odeurs nous évoquent.

Ainsi, les amaretti sont pour moi, ce qu’étaient à Proust les madeleines trempées dans du lait lui rappelant des souvenirs d’enfance.

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Lorsque j’ouvre l’un de ces petits macarons italiens qui peuvent être durs ou moelleux, réalisés à base d’amande douces et amères et que je prends le temps de le respirer avant de le déguster, il me renvoie immédiatement à mes 7 ans et étrangement à l’odeur d’un autre produit.

Je me revois alors partageant un bureau d’écolier en bois ciré en classe de cours élémentaire 1ère année, utilisant la fameuse colle Cléopâtre.

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Le temps alors s’arrête. Je n’ai plus 40 ans, je suis à nouveau cette petite fille appliquée qui pensait que le temps ne viendrait jamais ou elle grandirait. Je revois mon pot de colle, son couvercle orange, sa réserve centrale permettant d’accueillir la spatule qui me servit tant de fois à coller grâce à sa pate toute blanche un peu épaisse mes découpages. Je visualise aussi ma camarade de droite et ma maîtresse d’alors. La nostalgie s’empare de moi, c’est incroyable comme une simple odeur peut provoquer tant d’émotions.

Plus je respire cette odeur, plus les souvenirs réapparaissent et se font progressivement précis…

Alors que l’hiver est à nos portes et qu’aucune perspective de voyage lointain ne s’offre à moi avant le printemps prochain, j’ai envie chaque jour, chez moi, de pouvoir voyager un peu et ce sont notamment les parfums d’intérieur qui m’offrent un passeport pour m’évader.

Puisque j’ai conscience que ces émanations volatiles perçues par l’odorat me permettent d’éprouver des liens intimes entre moi, les objets, la nature ou des personnes, j’aime « forcer » ces explorations sensorielles par des jeux d’odeurs.

Des odeurs naissent donc l’émotion et la mémoire. Elles nous rappellent à tous de bons ou de mauvais moments qu’il convient d’apprivoiser et d’écouter pour suivre sa propre route, elles nous influencent, modifient notre humeur, nos comportements.

S’il y a bien un lieu où je me sens heureuse c’est celui de l’Afrique du Nord et de Marrakech en particulier ou je retourne chaque année à la fin de notre rigoureux hiver auvergnat.

Outre la rencontre avec ses habitants, ce qui m’attire le plus là bas, ce sont les bruits de pas dans les ruelles de la médina, les klaxons mêlés au chant du Muezzin, la chaleur qui alourdit encore plus toutes les exhalaisons où se mêlent les épices et la cuisine des échoppes, le lait d’amande parfumé à la fleur d’oranger, les couleurs vives, les visages, la luminosité si particulière de la ville rouge.

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En définitive, tous ces petits riens qui en font un tout.

J’ai un peu partout dans mes tiroirs des morceaux d’ambre avec lesquels je me frotte régulièrement les poignets et qui parfument mon linge. Les mélanges d’épices que je fais torréfier lors de chacun de mes voyages par mon herboriste, inondent mes placards de cuisine.

Quant à moi, je porte Patchouli de Réminiscence depuis presque toujours je crois et j’adore toute la collection « Fouets de velours » de Serges Lutens qui regroupe notamment Ambre Sultan, Chergui, Cuir mauresque…  Toutes ces odeurs qui me laissent penser que j’ai dû vivre une autre vie en Orient.

Pour mon intérieur, et parce qu’une odeur est aussi importante que la décoration lorsqu’on arrive chez quelqu’un et qu’elle en dit beaucoup, je vaporise régulièrement mon entrée et mon séjour de « Légende d’Orient»de chez Esteban.

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On vient de m’offrir sa sphère à parfum. J’ai été séduite par son design qui s’harmonise parfaitement avec mes couleurs et la chaux ferrée couleur taupe de ma cheminée. De même j’ai trouvé ses qualités de diffusion optimales.

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Très facile à mettre en route, la sphère cultive l’art du parfum grâce à son dôme de céramique brevetée, selon les dires du fabriquant, qui lui permet une diffusion du parfum par capillarité.

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A l’intérieur, une mèche de coton puise le parfum et diffuse des jours durant une douce solution parfumée. Elle est bien évidemment rechargeable et a tout à fait trouvé sa place chez moi dans une niche sur la cheminée face à mes canapés.

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Taupe ou crème, ethnique ou classique, masculin ou féminin, parfums fleuris ou épicés boisés, l’offre était déjà variée mais Esteban vient de la compléter. Depuis peu, de nouvelles sphères à parfum plus ethniques et plus masculines élaborées avec une nouvelle terre colorée : Cèdre & Teck et Tonka complète la collection. Peut être une bonne idée de cadeau de noël pour le bureau de l’Homme, à voir.

Si vous souhaitez découvrir la collection Esteban c’est ici.

Pour ma part, en attendant de retourner à Marrakech, légende d’orient me permet de me ressourcer et de me retrouver grâce à ses effluves qui restent douces et n’entêtent pas.

Je finirai ce billet par un autre produit qui m’a vraiment séduit et que j’utilise surtout l’été parce qu’il est évocateur, de chaleur, de soleil, de cocotiers, et qu’il me transporte jusqu’en Polynésie.

Il s’agit des galets de bougies de cire végétale 100% naturelle élaborés par Archipel Parfums.  Ils se diffusent à chaud dans un brûle parfum ou à froid dans vos placards et tiroirs comme parfums solides. A découvrir ici.

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Ils sentent merveilleusement bon le Monoï, une autre odeur que j’adore et de plus, ils sont réutilisables.

Archipel Parfums, spécialiste des senteurs et des soins venus des îles est une entreprise dirigée par une « mompreneur » ce qui vaut le coup d’être souligné. Les produits qu’elle commercialise sont à 100% de formulation et de fabrication française.

Le Guide des Meilleurs Cosmétiques vient d’ailleurs de recommander pour l’année 2013-2014 son Baume Niaouli, l’un de ses produits phare, pour la seconde année consécutive.

Je laisse le soin à chacun de trouver l’odeur qui le transportera… n’hésitez pas à me raconter.

« Quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore plus longtemps, comme des âmes à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir ».

Marcel Proust, Du côté de chez Swann, A la recherche du temps perdu, I, II.

Abercrombie & Fitch totalement «Gide»

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Le «Swag», tout le monde ne l’a pas. D’ailleurs, est-ce qu’on a le Swag ou est ce que l’on est Swag ? That is the question. Dixit nos ados, tout cela va dépendre de la façon dont vous vous habillez, dont vous marchez, dont vous parlez. Bref, c’est une attitude qui reflète une certaine assurance, une sorte de « classe », une manière d’être « frais » et non plus «cool», adjectif désormais dépassé.

Attachée au bien être de mes petites chéries, j’ai souvent fait comme bien des mamans et cédé à la pression des demandes de ces dernières qui n’avaient de cesse de me répéter que pour être «à la mode» ou encore «avoir le swag» telle ou telle marque étaient plus tendance qu’une autre.

Malgré le fait qu’il faille aller acheter les fameuses pièces dites « tendance » dans des points de vente qui présentent leurs fringues dans la pénombre et que je me sente souvent dépassée pour apprécier ce concept, la marque Abercrombie & Fitch, jusqu’à ces derniers temps, faisait partie occasionnellement des marques des filles jusqu’à ce que …

J’entende ou lise de ça et là les propos de Mike Jeffries, PDG de la dite marque (dont je vous laisse apprécier la plastique parfaite) dans une déclaration qui dépasse tout entendement (surtout pour une marque américaine) :

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«On n’engage que des gens beaux en magasins. Les gens beaux attirent les gens beaux et nous ne voulons vendre qu’aux gens beaux et cool. Les autres on n’en veut pas.»

Certes, cette citation date de 2006 mais la récente décision de la marque de ne plus approvisionner le rayon femme de leurs magasins en taille XL et XXL -car les femmes rondes ne sont pas en adéquation avec l’image de la marque- ne fait que confirmer la position de la firme.
A la question : «La marque Abercrombie est-elle exclusive ?»
«Complètement» répond sans sourciller son PDG.

Il ajoute même : «Dans chaque école il y a des enfants cools et populaires, et d'autres qui ne sont pas si cools que ça. Franchement, nous nous adressons aux enfants cools, qui ont une attitude super et qui ont plein d'amis. Plein de gens ne rentrent pas dans ce cadre et ne pourront pas y rentrer.»

Bref, si vous ou votre fille dépassez le petit 38 proposé, vous reste à vous rabattre sur les magasins H&M qui à contrario, viennent de choisir un mannequin en taille 44 pour promouvoir leur nouvelle collection d’été 2013 de maillots de bain.

Face aux propos ubuesques et totalement discriminatoires de la marque, Greg Karber, un américain, a décidé de distribuer des vêtements de la marque à des SDF et lancé son opération via les réseaux sociaux sous le hashtag : #fitchthehomeless

Découvrez l'opération ici.

En faisant porter des vêtements Abercrombie à des personnes qui représentent l’image opposée de celle de la marque, Greg Karber entend bien susciter des réactions au sein de l’enseigne qui pour l’heure préfère détruire ses stocks que de les distribuer à des personnes dans le besoin car toujours pour la marque, être pauvre n’est pas cool non plus.(Ah bon ?)

«Abercrombie ne veut pas donner l’image qu’une personne pauvre peut porter ses affaires. Seules les personnes d’une certaine stature peuvent acquérir et porter les vêtements de la marque».

En conclusion : pour avoir le droit de dépenser son argent durement gagné chez Abercrombie mieux vaut être belle, cool, riche et avoir plein d’amis minces, cools, riches… un peu trop excluant non ?

Pour ma part, à l’heure où j’écris ce billet j’ai pris la décision la plus Swag qui soit : refuser le diktat d’une marque exclusive, limitée et sans intérêt en confirmant mon engagement pour le droit à la différence pour tous et toutes et surtout, le respect de cette dernière.

Définitivement, j’affirme que selon moi, la marque est désormais «Gide» car vous l’apprendrez peut être grâce à ces quelques lignes, mais le contraire du Swag, c’est le Gide.
Ne vous demandez pas pourquoi, personne ne le sait …

Ma IT-liste des bons plans Shopping et des sorties à Marrakech, part’2

Part’2 : La Médina

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Ville au pied des montagnes de l’Atlas, Marrakech c’est aujourd’hui plus d’un million d’habitants et c’est la 4ème plus grande ville du Maroc. Dans mon précédent billet, je vous ai présenté le Guéliz, centre ville commercial et j’ai aussi évoqué l’Hivernage, qui regroupe de nombreux complexes hôteliers, mais cette seconde partie va vous aider à trouver les bons plans dans la Médina, le véritable cœur de la ville.

Centre historique, la ville rouge a été classée en 1985, comme patrimoine mondial de l’humanité. En effet, dans les 700 hectares de la Médina, l’habitat ancien, devenu vulnérable du fait du nombre d’habitants, représente, avec son dédalle de ruelles, ses maisons, ses souks, ses fondouks, ses activités artisanales et commerciales traditionnelles, un exemple éminent de ville historique vivante. A certains qui ne connaitraient pas la ville, ses ruelles sombres et étroites font un peu peur.

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La Médina, c’est un peu comme des galeries dans une fourmilière, mais rassurez-vous, une fois que certains repères sont acquis, et pour peu que vous n’hésitiez pas à demander votre chemin, ces ruelles vous mèneront toujours là où vous voulez aller. Mieux encore, si c’est votre premier séjour, faites exprès de vous y perdre et demandez régulièrement des cartes de visites aux échoppes où vous vous serez arrêtée.

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Après 10 ans d’escapades annuelles, j’ai carrément honte de vous l’avouer mais je connais mieux Marrakech que Clermont-Ferrand (où je vis depuis cinq ans) et où je suis totalement incapable de m’orienter (c’est de la mauvaise volonté et la faute de mon GPS).

Les points de repère visuels stratégiques ? La koutoubia et la fameuse place Jemaâ el fna.
Lorsque vous êtes sur la place, il y a les entrées des différents souks devant vous et dans votre dos le quartier du Mellah à 15 minutes à pied en flânant.

Mes adresses dans le Mellah :

Le Mellah, c’est l’ancien quartier juif, on y trouve un très beau marché aux fleurs (notamment des roses parfumées arrivées des vallées du Dadès et du M’Goun) et de chouettes échoppes de bijoux en argents ainsi que certaines boutiques de créateurs français dont je raffole et mon herboriste, chez qui je m’approvisionne en épices.
J’adore aller place des ferblantiers, c’est un endroit sympa pour souffler un peu et admirer les cigognes dans leurs immenses nids sur les remparts de la ville pour peu que vous preniez de la hauteur dans l’un des deux restaus que je vous propose.

POUR Y DEJEUNER :

Bon Marché :

Le Café Terrasse Palais El Badia et sa terrasse panoramique en plein soleil. Vous pourrez déjeuner léger, local, à un prix comme dit le patron « populaire ». Vous y mangerez les spécialités marocaines: couscous, tajines, brochettes et autres salades. C’est simple mais bon et vous pouvez y aller en toute confiance même avec les salades.

CAFE TERRASSE PALAIS EL BADIA
4, rue Touarez Berrima Bab Mellah
Tél. : 00212 (0)5 24 38 99 75

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Plus chic :

LE KOSYBAR
A côté du Palais Badii (qui vaut vraiment la peine d’être visité) et faisant totalement face au restaurant précédemment évoqué.
Ancienne demeure du 19ème, j’aime la décoration du lieu (surtout), j’admire la vue sur l’Atlas et l’agilité et l’endurance physique du serveur qui, quand on est sur la terrasse la plus haute, monte et descend non stop toujours avec le sourire, un tout petit escalier en colimaçon en fer forgé. J’apprécie les différents niveaux et terrasses qui permettent soit de prendre le soleil soit d’être à l’ombre du grand Eucalyptus de plus de 30 mètres de haut de la place (encore appelé gommier des rivières). Des plats moins locaux et plus cuisine du monde (ils ont un chef japonais et proposent même des sushis), des tarifs plus élevés mais du frais dans une atmosphère déco chic que j’adore avec mes copines.

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KOSYBAR
47, Place des Ferreblantiers – Marrakech
Tél. : 00212 (0)6 62 21 84 39

SHOPPER SUR LA PLACE DES FERBLANTIERS :

Sur l’extrémité à gauche HANDMADE INTERIORS PRODUCTS:
Des jeunes artisans marocains ont ouvert une boutique sur la place des Ferblantiers à Marrakech, où ils proposent des tas d’objets de l’artisanat traditionnel remis au goût du jour. Verres, lanternes, bougeoirs, lettrage insolite en bois ou en Zinc de style industriel, … une déco en verre et en métal. Une adresse branchée à découvrir que vous pourrez avec plaisir, c’est certain, intégrer dans votre déco de retour chez vous. Par contre, dur/dur de négocier les prix.

29, place des Ferblantiers – Mellah

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ZWIN’ ZWIN’
Découvrir la mode marocaine avec un soupçon de chic parisien, c’est ce qui vous est proposé par les créateurs de Zwin’ Zwin’ qui ont tiré leurs créations à la suite de nombreux voyages…
Pochettes, accessoires, … avec du cuir de qualité dans une palette de teinte insoupçonnable, ou encore d’autres pochettes réalisée à partir de sacs de graines ou de riz recyclé, le tout mis en place par des artisans locaux.
Je ne résiste pas à vous montrer mon dernier achat :

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Pour info, zwin’ zwin’ a ouvert une boutique en ligne d’où l’on peut désormais commander pour la France en cliquant ici.

Les herboristes, il y en a beaucoup.
Le mien, je le garde surtout pour la fraicheur de ses épices qu’il moud devant moi à deux reprises (pour obtenir du très fin) et par fidélité. Il m’a également appris, qu’une cuillère à café de cumin moulu suivi d’un thé à la menthe, soigne la tourista ou une simple gastro car c’est un véritable pansement gastrique naturel, que la graine de nigelle dans un mouchoir soigne le rhume, la migraine ou évite les ronflements … Quand j’ai le temps, je suis toujours invitée à prendre un thé et accueillie par un « Salam !: tu as grossi, non ? ». Au fil des années, j’ai voulu comprendre, eu égard à la culture marocaine, que c’était là un compliment. Bref, j’y vais chercher mon cumin moulu et faire préparer mon Raz el Hanout ou autres mélanges pour les tajines et je rougis à chaque fois de plaisir lorsqu’ à l’issue de mes achats, je me vois offrir (ok, en lui ayant rappelé de le faire, c’est devenu une habitude), un carré d’ambre dont je me parfume illico les poignets et les derrières d’oreilles avant qu’il n’aille rejoindre mes tiroirs de linge.

HERBORISTERIE BEN DRISS n°22
21, 22 Kissaria Jdida-hay essalam, Mellak – Marrakech

Dans ce coin et pour repartir vers la place, je prends la direction du quartier kennaria et je ne rate pas la boutique d’une créatrice française: Warda la Mouche.
Sarouels en jersey dans de jolies couleurs, robes, tuniques simples ou plus sophistiquées agrémentées de broderies, manteaux légers, foulards fleuris, sacs assortis, ceintures, ballerines …. Et ce qui ne gâche rien un coin enfants et un emplacement bonnes affaires intéressants. On y trouve des pièces inspirées de modèles marocains mais revisitées et que vous porterez avec grand plaisir de retour en France. Mon pécher mignon ? N’allez pas le dire à Sandrine, mais j’adore les sacs dans lesquels elle plie les vêtements quand on repart avec nos achats.

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WARDA LA MOUCHE
Sandrine et Chawki
Prêt-à-Porter Warda la Mouche
127 rue Kennaria – Médina – Marrakech
00212 (0)5 24 38 90 63

Retour sur la place, prenez l’entrée vers le Souk Mouassine (c’est devenu mon référent)

J’adore aller boire un verre au café Arabe
184, rue Mouassine – Medina – Marrakech
Tél. : 00212 (0)5 24 42 97 28

Dans ce quartier, j’ai découvert un restau pour lequel j’ai eu un véritable coup de cœur : le jardin.

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Dans un patio arboré dans une bâtisse du XVIIème siècle qui a été intégralement reconstituée, une adresse découverte grâce à la pluie et à la trop grosse attente du restaurant de la terrasse des épices (ce sont les mêmes propriétaires), De superbes tonalités vertes, une déco très 60’s et travaillée imaginée en harmonie avec un artisanat marocain poussé à son expression la plus contemporaine. Dans ce jardin ombragé de bananiers, on mange bien : des salades, des produits bio et de délicieuses gourmandises se dégustent non stop de 9h à 23h. Le manager est a-do-ra-ble, il a même été jusqu’à nous chercher des manteaux de laine pour nous réchauffer un jour (pourtant rare) de pluie.

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LE JARDIN
32, souk El Jeld Sidi Abdelaziz
Marrakech Medina
Tél. : +212 (0)5 24 37 82 95

Un autre (bon conseil : allez flâner Souk Cherifia…

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Vous y trouverez toutes sortes de petites boutiques de stylistes et autres créatrices. Je dis « créatrices » car chose rare dans la Médina, ce sont en majorité des femmes qui tiennent les boutiques. Là bas, je vous conseille d’aller faire un tour chez Original Marrakech.

Le principe ? Ramener chapeaux, paniers ou corbeilles en paille brodées au nom que vous souhaitez.
Les produits d’Original Marrakech sont fabriqués à la main dans leur atelier qui se trouve dans la palmeraie de Marrakech. (et juste avec les feuilles, on abat pas les arbres hein !)
Ensuite, la broderie est faite toujours « à la mano » par Kadija et Jessica dans le show-room, situé sous le restaurant la Terrasse des épices.
Je ne résiste pas à vous montrer le mien que j’ai fait réaliser pour les hôtes de ma maison:

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ORIGINAL MARRAKECH
4 Souk Cherifia, Medina – Marrakech

Déjeuner, détendre vos pieds et apaiser une grande soif ou un petit creux ?

Votre nouveau point de repère c’est la place aux herbes et son café des épices. L’ocre, le rouge laqué et le marron choisis par Anne Favier, la décoratrice de cet établissement, contribuent à cette ambiance à part, simple, conviviale et paisible voulue par Nicolas et Kamal qui ont pensé à tout et ont équipé leur établissement d’une connexion wi-fi ! (mes adresses en ont toutes une : on est accroc à son smart phone où on ne l’est pas !)Du thé à la menthe, bien sûr, mais aussi des pâtisseries marocaines, un choix de boissons fraîches, des salades, des sandwichs et même de délicieux petits tajines sont servis au rez-de-chaussée, dans la salle climatisée du 1er étage ou encore sur le toit-terrasse qui embrasse le large panorama de la médina.

CAFE DES EPICES
75, rahba Lakdima, Marrakech Medina
Tél. : + 212 (0)5 24 39 17 70

Une jolie boutique de sacs et accessoires sur la place :

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BLOOM BOUTIQUE
n°43, Place des épices – Marrakech-Médina
Tél. :+212 (0)6 65 73 62 72

Reprenez la direction de Mouassine et ne ratez sous aucun prétexte la boutique Nectarome.
Vous y trouverez des produits de Hammam, Spa, des huiles d’Argan et de figues de Barbarie, des huiles de massage, ou essentielles à brûler, du Ghassoul et des savons noirs aromatisés ou non. Pour info, il existe une autre boutique dans le centre commercial du Carrefour qui se trouve sur la route de l’Ourika mais encore faut il pouvoir s’y rendre. La référence pour moi et pour bon nombre de riads plutôt chics qui utilisent ces produits pour leurs soins du corps.

NECTAROME
52 , Fhal Chidmi – Mouassine
Tél. : + 212 (0)6 79 96 31 07

Redescendez vers Mouassine en direction de la place Jemaâ El Fna et de Bab Fteuh et et cherchez sur votre droite une belle devanture d’échoppe du nom de Beldi.

Vous êtes dans l’antre d’une véritable maison de haute couture marocaine où son propriétaire discret et très gentil vous accueille avec un grand sourire. Ma copine Mouche s’est offert là bas une sublime veste d’un tombé impeccable et ornée d’une passementerie de soie sublime.

BELDI
9 et 11 Laksour – Bab Fteuh – Marrakech Medina
Tél. : +212 (0)5 24 44 10 76

Vous chinez une belle pièce ancienne, un objet d’art ou un tapis ?

Toutes les stars s’y sont arrêtées. Ne ratez pas la boutique du charmant Youssef, chez Ethno Art. J’y ai repéré un lot de deux bonbonnières en os magistrales et si vous souhaitez ramener ou faire expédier (partout dans le monde) une « master piece » de l’art marocain c’est aucun doute l’adresse à laquelle vous devez vous rendre sans plus attendre.

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ETHNO ART GALLERY
19/21 Souk Elkebir
Semmarine-Médina – Marrakech
Tél. : +212 (0)5 24 44 43 87

Parce qu’on est des filles, on ne peut pas ressortir des souks sans avoir ramené pochettes ou sacs en daim ou en cuir.

Voici mes deux dernières adresses fétiches :

KECH CUIR DESIGN
De beaux sacs en cuir ou en peau très occidentaux.
Souk Serrajine-Semmarine n° 11 et 13
+212 (0)5 24 38 33 44

kech cuir

CHEZ IBRAHIM LE BERBERE
Il faut prendre un autre souk :
Znekat Rahba Lakdima n°5/42 Biyadine – Marrakech
Tél.: +212 (0)5 40 06 22 15

Voici mon dernier achat pour number 2. Je vous laisse juge. (moins de 30 € en peau)

photo ibra

J’aurais pu vous parler également d’un tas d’autres petites boutiques que j’adore et bien évidemment des fameux pompons, marque pages et de la passementerie en général dont je raffole et que je ramène sans compter mais impossible de tout aborder en une fois.

ponpons

passementerie

Bref : Prenez vite un billet d’avion et découvrez par vous-même.
Et comme on dit là-bas : rendez-vous à Marrakech (Inch Allah !)

atlas